– Dans le numéro 185 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
MATERIEL DE LABORATOIRE    Systèmes loca­tifs de trai­te­ment d’eau

AllInPack de Veolia

L’offre « All In Pack » de Veolia Water STI consti­tue une alter­na­tive à l’ac­qui­si­tion de maté­riel pour le trai­te­ment des eaux du labo­ra­toire. Pensé pour permettre une meilleure maîtrise du budget, l’offre inclue la mise à dispo­si­tion et l’ins­tal­la­tion des équi­pe­ments, leur main­te­nance et leur adap­ta­bi­lité aux nouveaux besoins. Conclu pour une période moyenne de 3 à 5 ans, le contrat « All In Pack » est dispo­nible sur l’en­semble des systèmes de trai­te­ment d’eau propo­sés par Veolia Water STI en échange d’un loyer mensuel fixe.
Cette solu­tion loca­tive acces­sible à une large gamme de budgets de fonc­tion­ne­ment comprend égale­ment le rempla­ce­ment des pièces déta­chées et consom­mables ainsi qu’une assu­rance en cas de sinistre : en cas de dommages, Veolia remplace le maté­riel endom­magé ou le répare. En cas d’aug­men­ta­tion des besoins ou de nouvelle appli­ca­tion, un simple avenant au contrat initial prévoit la mise en confor­mité des équi­pe­ments four­nis contre révi­sion des mensua­li­tés.
ANALYSE    NT-proBNP : nouveau marqueur cardiaque
Alere étoffe sa gamme de réac­tifs sur le système d’ana­lyse Tria­ge® Meter avec le lance­ment récent du NT-proBNP (N-termi­nal proB­rain Natriu­re­tic Peptide). Le Triage Meter offre désor­mais la possi­bi­lité de réali­ser les deux dosages de peptides natriu­ré­tiques : BNP et NT-ProBNP afin de répondre aux attentes des clini­ciens. Le Triage NT-ProBNP est un dosage par immu­no­fluo­res­cence à réali­ser sur le Triage Meter pour déter­mi­ner la quan­tité de NT-ProBNP dans les échan­tillons de sang total et de plasma EDTA avec une linéa­rité de 20 à 35000 pg/ml.
Ce test a pour but d’ai­der à poser un diagnos­tic chez les sujets suspec­tés d’in­suf­fi­sance cardiaque (IC). Il doit égale­ment être utilisé pour faci­li­ter le clas­se­ment des patients atteints d’IC et des patients atteints de syndromes coro­na­riens aigus en fonc­tion de leur risque. Ce test peut en outre servir à évaluer une augmen­ta­tion du risque d’évé­ne­ment cardio-vascu­laire et de morta­lité chez les patients atteints de coro­na­ro­pa­thie stable suscep­tibles de souf­frir d’une IC.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES   Les tropo­nines au chevet du patient
Un an après la signa­ture de leur accord de colla­bo­ra­tion en janvier 2010 pour déve­lop­per des solu­tions de diagnos­tic portables desti­nées au milieu hospi­ta­lier, Royal Philips Elec­tro­nics et bioMé­rieux ont annoncé avoir fran­chi une étape déci­sive. Les deux socié­tés sont parve­nues à inté­grer la tech­no­lo­gie de tests biolo­giques de bioMé­rieux à celle de diagnos­tic rapide Magno­tech de Philips, au sein d’une cartouche à usage unique couplée à un lecteur portable qui attein­drait la rapi­dité, la sensi­bi­lité et la préci­sion que néces­sitent les tests réali­sés au chevet du patient.
Une des appli­ca­tions de cette solu­tion multi-tests portera sur la mesure des taux de tropo­nine I cardiaque dans le sang à des concen­tra­tions sanguines de l’ordre du pico­mo­laire afin de dispen­ser la prise en charge des analyses de labo­ra­toire coûteuses et longues, et ainsi faci­li­ter un diagnos­tic rapide de l’in­far­c­tus du myocarde.
Les deux socié­tés vont pour­suivre leur programme de déve­lop­pe­ment de cette solu­tion entiè­re­ment auto­ma­ti­sée : Philips fina­li­sera le déve­lop­pe­ment de l’ana­ly­seur portable, tandis que bioMé­rieux pour­sui­vra celui des tests. Philips mettra égale­ment en place les infra­struc­tures de produc­tion néces­saires au lance­ment commer­cial prévu en 2013.
VIE DES SOCIETES   Un diagnos­tic pour chan­ger la théra­peu­tique
La société Roche Diagnos­tics a obtenu fin 2010 de Genzyme Corpo­ra­tion la sous-licence mondiale néces­saire au déve­lop­pe­ment d’un test diagnos­tique pour le dépis­tage de muta­tions du récep­teur du facteur de crois­sance épider­mique (EGFR) lors de cancer du poumon. Dans le même temps, Roche et OSI Phar­ma­ceu­ti­cals, Inc. ont initié une colla­bo­ra­tion pour déve­lop­per un test compa­gnon, fondé sur la tech­no­lo­gie molé­cu­laire proprié­taire de Roche, visant à iden­ti­fier les personnes qui souffrent de cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) présen­tant des muta­tions acti­vant l’EGFR. Dans un premier temps, l’objec­tif de cette combi­nai­son de test est d’op­ti­mi­ser le trai­te­ment person­na­lisé par Tarceva chez les personnes avec NSCLC avancé. Ce trai­te­ment de seconde inten­tion est en effet destiné à divers profils de patients ne répon­dant pas favo­ra­ble­ment au trai­te­ment initial par chimio­thé­ra­pie, et est d’au­tant plus effi­cace que ces patients présentent cette muta­tion.
A moyen terme, Roche souhaite égale­ment pouvoir inscrire Tarceva comme théra­peu­tique de première inten­tion pour cette caté­go­rie de patients, comme il en a fait la demande auprès de l’Agence euro­péenne des médi­ca­ments, l’EMA. La recherche de la muta­tion de l’EGFR est prévue pour une utili­sa­tion sur le Cobas 4800, pour lequel Roche explore d’autres appli­ca­tions onco­lo­giques.
PROFESSION   De l’op­tique au diagnos­tic médi­cal
Destiné à promou­voir l’in­no­va­tion tech­no­lo­gique et la diffu­sion de l’op­tique-photo­nique dans divers domaines d’ap­pli­ca­tions, le Prix Jean Jerpha­gnon a été attri­bué en décembre 2010 à Laurent Cognet, 39 ans, du Centre Natio­nal de la Recherche Scien­ti­fique, à Bordeaux, pour son projet inti­tulé « ImmuQuant ». Il a reçu un chèque de 10 000 €. « Dans le projet ImmuQuant, je propose de trans­fé­rer la micro­sco­pie photo­ther­mique au diagnos­tic médi­cal, afin de réali­ser une immuno-détec­tion quan­ti­ta­tive à l’aide d’un marquage par nano­par­ti­cules d’or. Un double parte­na­riat a été mis en place avec l’en­tre­prise de biotech­no­lo­gies borde­laise Fluo­farma, spécia­li­sée dans le criblage cellu­laire à haut débit et l’équipe de François Ichas, égale­ment direc­teur scien­ti­fique de Fluo­farm, de l’unité INSERM  » Vali­da­tion et Iden­ti­fi­ca­tion de Nouvelles Cibles en Onco­lo­gie » de l’ins­ti­tut Bergo­nié » Le Prix Jean Jerpha­gnon, lancé en 2008 à l’ini­tia­tive de onze acteurs majeurs du monde de l’in­no­va­tion, a pour voca­tion d’ai­der et de favo­ri­ser les démarches inno­vantes, à l’image du parcours profes­sion­nel de Jean Jerpha­gnon, Président fonda­teur d’Op­tics­val­ley, qui fut l’un des pion­niers et un acteur impor­tant des commu­ni­ca­tions en fibre optique. Ce prix a été remis à Bordeaux, lors de la Jour­née de clôture des 50 ans du laser.
PROFESSION   Un virus géant récom­pensé
Lors de la céré­mo­nie de remise des prix au Collège de France, le Grand Prix Inserm 2010 a été décerné à Didier Raoult, profes­seur de micro­bio­lo­gie et spécia­liste des mala­dies infec­tieuses, à la tête de l’Ur­mite (Unité de Recherche en Mala­dies Infec­tieuses et Tropi­cales Emer­gentes) à Marseille. Décou­vrant en 1992 un virus tota­le­ment nouveau, il le baptisa Mimi­vi­rus. D’abord assi­milé à une bacté­rie (il mesure 0,4 micro­mètre), le cher­cheur montre ensuite que Mimi­vi­rus possède toutes les carac­té­ris­tiques d’un virus… géant. Ouvrant un nouveau champ de recherche, il iden­ti­fia en 2008 Spout­nik, le premier virus géant capable d’en infec­ter un autre pour survivre, puis Marseille­vi­rus en 2009. Par ailleurs, il reçoit des patients du monde entier dans son centre, devenu une réfé­rence mondiale pour la fièvre Q et les mala­dies de Whipple. Un prix d’Hon­neur sera attri­bué à Eliane Gluck­man, première à avoir réalisé en 1987 une greffe de sang de cordon ombi­li­cal chez un enfant de 6 ans et recon­nue dans la recherche sur la trans­plan­ta­tion. Le prix Inter­na­tio­nal consa­crera la carrière de Denis Duboule, décou­vreur des gènes « HOX », égale­ment appe­lés « gènes archi­tectes ».
SCIENCES   PCR par convec­tion : une future alter­na­tive bon marché ?
Plus besoin d’ap­pa­reillages coûteux, de ther­mo­cy­cleur, de pompe chauf­fante ou de puces micro­flui­diques pour effec­tuer une PCR ! Selon des cher­cheurs de l’Uni­ver­sité de Taiwan, un simple capil­laire et une source de chaleur à 95 °C suffisent, les lois de la méca­nique des fluides font le reste. La convec­tion est la clé : le chauf­fage à 95 °C de la base d’un capil­laire de 2.6 cm de hauteur pour 3 mm de largueur crée un gradient de tempé­ra­ture vers le haut du tube, qui génère un mouve­ment des réac­tifs vers le haut, où a lieu l’ap­pa­rie­ment des nucléo­tides et la réac­tion de poly­mé­ri­sa­tion. Le refroi­dis­se­ment par la tempé­ra­ture ambiante permet d’en­tre­te­nir ce gradient, et donc le retour des réac­tifs vers la base du tube, où a lieu la phase de déna­tu­ra­tion.
Cette tech­no­lo­gie astu­cieuse n’est pas encore en voie de commer­cia­li­sa­tion, mais elle renferme des pers­pec­tives inté­res­santes pour l’am­pli­fi­ca­tion de frag­ments courts d’ADN (infé­rieurs à 500 paires de bases). D’après les cher­cheurs, une tren­taine de copies pour­rait être obte­nue en 30 minutes, un temps nette­ment infé­rieur aux tech­niques clas­siques, qui néces­sitent entre 2 et 3 heures.
SCIENCES   Dosage de la tropo­nine : plus sensible, moins spéci­fique
Un nouveau test de dosage de la tropo­nine T, marqueur clas­sique de souf­france cardiaque, a récem­ment été déve­loppé par Roche. Sa limite de détec­tion, envi­ron dix fois infé­rieure à celle des tests clas­siques (0.003 ng/L vs 0.01 ng/mL), ouvre de nouvelles pers­pec­tives dans le dépis­tage et le suivi des mala­dies cardio­vas­cu­laires. Une équipe de cher­cheurs améri­cains vient de publier les résul­tats de la Dallas Heart Study, un suivi de 3 546 sujets âgés de 36 à 65 ans sur six ans en moyenne, de 2000 à 2007, dans lequel les niveaux de tropo­nine T ont été dosés à l’aide des deux types de tests. De manière inat­ten­due, la détec­tion de tropo­nine a été possible chez 25 % des sujets avec le nouveau test, alors que confor­mé­ment aux études anté­rieures, ces niveaux sont quasi­ment indé­tec­tables dans la popu­la­tion géné­rale avec le test clas­sique (0.7 % des sujets).
L’étude a révélé une corré­la­tion entre des niveaux accrus de tropo­nine et une augmen­ta­tion du risque de morta­lité toutes causes confon­dues, ainsi qu’une augmen­ta­tion de la propor­tion de décès attri­buables aux mala­dies cardio­vas­cu­laires. L’étude souligne cepen­dant que le risque de faux posi­tifs risque d’être plus élevé dans le diagnos­tic de l’in­far­c­tus du myocarde.
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 185
  • CAS BIOCLINIQUE
    LAM avec myélo­dys­pla­sie et présen­ta­tion cyto­lo­gique parti­cu­lière : le syndrome 17p-?
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Immuno fixa­tion ou immuno sous­trac­tion : quel est le meilleur choix tech­nique pour l’iden­ti­fi­ca­tion immu­no­lo­gique des immu­no­glo­bu­lines mono­clo­nales ? Propo­si­tion de textes prêts à l’em­ploi pour l’in­ter­pré­ta­tion
  • TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
    Les solu­tions auto­ma­ti­sées en héma­to­lo­gie
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puce Mani­fes­ta­tions
      >> 8esJour­nées de Biolo­gie Hospi­ta­lière
      LES ARCS – 19–26 mars
        • snbh.asso.fr
      >> XIXe Congrès annuel de la Société Française de Toxi­co­lo­gie Analy­tique (SFTA)
      CHAMONIX, Mont Blanc – 22–25 mars
        • sfta.org
      >> SFD 2011 – Congrès de la Société Fran­co­phone du diabète
      GENEVE, Suisse – 22–25 mars
        • www.congres-sfd.com
      >> Labo­rama 2011
      BRUXELLES, Belgique – 24–25 mars
        • www.labo­rama.be/fr
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