– Dans le numéro 188 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
ANALYSE    Nouvelle gamme de tests rapides

Coffret CRP de bioMérieux

bioMé­rieux, société mondiale spécia­li­sée dans le diagnos­tic in vitro, lance une nouvelle gamme de Tests Rapides d’Orien­ta­tion Diagnos­tique (TROD) : bioNexia. Les trois premiers tests sont commer­cia­li­sés depuis fin mai 2011 et la gamme s’étof­fera au cours des mois à venir.
Les trois tests actuel­le­ment dispo­nibles sont : bioNexia CRPplus pour le dosage semi-quan­ti­ta­tif de la protéine C-réac­tive, bioNexia FOBplus pour la recherche de sang occulte dans les selles et bioNexia BTA pour la détec­tion d’un marqueur tumo­ral du cancer de la vessie. Ces tests immuno-chro­ma­to­gra­phiques, simples d’uti­li­sa­tion se présentent sous la forme de coffret (de 10 ou 25 tests selon les réfé­rences) dans lequel tout est inclus : du système de prélè­ve­ment jusqu’au test ainsi qu’une aide à l’in­ter­pré­ta­tion. Les résul­tats sont obte­nus en moins de 5 minutes.
ANALYSE    Séro­lo­gie EBV : nouveaux tests rapides

Coffret EBV de Bio-Rad

Le virus Epstein Barr (EBV) est un virus respon­sable de la mono­nu­cléose infec­tieuse mais aussi d’autres patho­lo­gies (cancer du naso-pharynx ou des ganglions). Envi­ron 95 % des sujets adultes ont été infec­tés par l’EBV. La séro­lo­gie, très impor­tante, permet de distin­guer une infec­tion récente (notam­ment une Mono­nu­cléose Infec­tieuse), d’une infec­tion ancienne et de déter­mi­ner le statut séro­lo­gique vis à vis de l’EBV avant une trans­plan­ta­tion (donneur, rece­veur). Celle-ci consiste à recher­cher la présence d’an­ti­corps anti-EBV : les anti-VCA IgM, les anti-VCA IgG, les anti-EBNA IgG, et parfois, les anti-EA.
Bio-Rad, déjà présent dans ce domaine, propose deux nouveaux tests rapides pour ce diagnos­tic : RDT EBV IgM (réfé­rence 72721) et RDT EBV IgG (réfé­rence 72720). Basés sur un prin­cipe d’im­mu­no­fil­tra­tion, ils détectent d’une part, les anti­corps anti-VCA IgG et anti-EBNA IgG en les diffé­ren­ciant et d’autre part, les anti-VCA IgM notam­ment par l’uti­li­sa­tion de la protéine Zebra pour un dépis­tage plus précoce des infec­tions aiguës. Ces tests unitaires, faciles à utili­ser permettent l’ob­ten­tion d’un résul­tat en 2 minutes.
ANALYSE    Kit de géno­ty­page RhD fœtal à partir d’ADN libre

Coffret Free DNA Fetal de Bio-Rad

Bio-Rad Labo­ra­to­ries, l’un des premiers four­nis­seurs mondiaux d’ou­tils de pointe pour la recherche biolo­gique et le diagnos­tic clinique, est, depuis plus de 50 ans, un acteur majeur de l’in­no­va­tion scien­ti­fique et des appli­ca­tions qui en découlent tant en santé humaine qu’en santé animale. Le kit Free DNA Fetal kit® RhD (Réf. 060001) de Bio-Rad, détecte l’ADN RHD fœtal dans le sang mater­nel.
Le plasma des femmes enceintes contient une concen­tra­tion crois­sante d’ADN fœtal pendant la gros­sesse, allant de quelques copies au premier trimestre jusqu’à plusieurs centaines de copies au troi­sième trimestre. Ce kit Free DNA Fetal kit® RhD permet la détec­tion très précoce de l’ADN RHD fœtal, dès la 12e semaine de gesta­tion. La détec­tion repose sur une ampli­fi­ca­tion par PCR ciblée sur trois régions distinctes des gènes RHD, les exons 5, 7 et 10, pour la plus large couver­ture possible de tous les variants du RHD. Le condi­tion­ne­ment du Free DNA Fetal kit® RhD (kit) comprend 87 tests.
ANALYSE    Un panel de biomarqueurs directs de la fibrose hépa­tique
Siemens Heal­th­care Diagnos­tics a reçu le marquage CE pour l’uti­li­sa­tion de son test Enhan­ced Liver Fibro­sis (ELF)™ sur ses auto­mates d’im­mu­noa­na­lyse ADVIA Centaur®. Ce premier panel de biomarqueurs directs, stan­dar­di­sés et auto­ma­ti­sés repré­sente, pour les clini­ciens, la possi­bi­lité d’uti­li­ser des tests sanguins rapides, fiables et faible­ment inva­sifs pour esti­mer la sévé­rité de la fibrose hépa­tique – indi­ca­teur impor­tant des mala­dies chro­niques du foie – avec des résul­tats déli­vrés en moins d’une heure.
La fibrose hépa­tique est un indi­ca­teur impor­tant des mala­dies chro­niques du foie, tels que la cirrhose et le cancer du foie, qui sont main­te­nant parmi le top dix des causes de morta­lité dans le monde. Le test ELF combine trois biomarqueurs sériques directs – l’acide hyalu­ro­nique (HA), la partie N-termi­nale du pro-colla­gène de type III (PIIINP) et l’in­hi­bi­teur tissu­laire de la métal­lo­pro­téase de type 1 (TIMP-1) – en un algo­rithme. Son résul­tat, le score ELF, est corrélé au degré de fibrose hépa­tique établi par biop­sie hépa­tique, l’ou­til actuel de diagnos­tic de cette fibrose. Le test ELF a l’avan­tage d’ai­der à iden­ti­fier des patients ayant une fibrose hépa­tique faible à modé­rée, habi­tuel­le­ment asymp­to­ma­tique, afin d’in­ter­ve­nir avant la produc­tion de dommages hépa­tiques signi­fi­ca­tifs, tout en évitant les incon­vé­nients et limites de la biop­sie.
AUTOMATISATION    Nouvel auto­mate de biolo­gie molé­cu­laire

Coffret CRP1 de bioMérieux

BD Diagnos­tics, segment de Becton, Dickin­son and Company, a lancé en Europe son système ouvert BD MaxTM : cette plate­forme permet aux labo­ra­toires d’uti­li­ser les tests molé­cu­laires déve­lop­pés pas BD ou par les labo­ra­toires eux-mêmes (« PCR maison »). L’au­to­mate BD Max est le premier système flexible, poly­va­lent, entiè­re­ment robo­tisé et ouvert, capable d’ef­fec­tuer à la fois des tests commer­ciaux marqués IVD/CE et des tests mis au point en labo­ra­toire.
Le système BD Max offre ainsi aux labo­ra­toires la possi­bi­lité de répondre aux menaces émer­gentes telles que les nouvelles souches de bacté­ries multi-résis­tantes mortelles ou de nouvelles mala­dies respi­ra­toires. Il permet en effet aux labo­ra­toires de stan­dar­di­ser sa tech­nique et de réali­ser plusieurs analyses diffé­rentes simul­ta­né­ment. BD commu­niquera régu­liè­re­ment sur ses parte­na­riats mis en place avec les entre­prises leaders pour déve­lop­per de nouveaux tests pour l’au­to­mate BD Max et ainsi offrir aux labo­ra­toires un vaste panel de tests.
AUTOMATISATION    Nouvelle option de connec­ti­vité pour VersaCell

Coffret CRP1 de bioMérieux

Siemens Heal­th­care Diagnos­tics a annoncé que son système VersaCell™, une solu­tion de gestion des échan­tillons intel­li­gente, est main­te­nant compa­tible avec les systèmes Dimen­sion®, y compris le Dimen­sion EXL™ 200, le nouveau système Siemens de chimie inté­grée dispo­nible et déve­loppé spéci­fique­ment pour les labo­ra­toires cliniques d’ac­ti­vité modé­rée. Le système VersaCell de Siemens propose une fonc­tion­na­lité de routage auto­ma­tique des échan­tillons, via un bras robo­tique, qui élimine les étapes chro­no­phages et sujettes aux erreurs de tri préana­ly­tique. De plus, il offre diffé­rentes options de connec­ti­vité d’ins­tru­ments hautes cadences confi­gu­rables suivant les préfé­rences, l’es­pace dispo­nible et le budget de chaque labo­ra­toire. Les clients Dimen­sion® peuvent désor­mais rejoindre les utili­sa­teurs des systèmes ADVIA® et IMMULITE® en éprou­vant les avan­tages de la VersaCell, telles les nouvelles capa­ci­tés de tri post-analy­tique et d’ar­chi­vage en portoir déve­loppé pour le stockage réfri­géré.
AUTOMATISATION    Diagnos­tic per-opéra­toire des méta­stases dans le ganglion senti­nelle
En 2010, 52 000 nouveaux cancers du sein ont été diagnos­tiqués en France. Alors que le nombre de nouveaux cas augmente, on constate une baisse de la morta­lité par cancer du sein. Dans le cas de tumeur de petites tailles une biop­sie des ganglions senti­nelles peut être réali­sée. Cette tech­nique chirur­gi­cale permet de réduire la morbi­dité d’un curage axil­laire sans avoir de consé­quence sur le taux de réci­dive ou la survie (tech­nique mini-inva­sive). Sysmex Corpo­ra­tion a mis au point la méthode OSNA pour la détec­tion per-opéra­toire des méta­stases dans le ganglion senti­nelle. Cette méthode molé­cu­laire consiste à ampli­fier direc­te­ment l’ARNm à partir des lysats tissu­laire et d’ob­te­nir un résul­tat quan­ti­ta­tif en envi­ron 30 minutes.
Contrai­re­ment à l’ana­lyse extem­po­ra­née histo­lo­gique stan­dard qui présente un sensi­bi­lité d’en­vi­ron 50 %, OSNA permet d’ob­te­nir une résul­tat défi­ni­tif sur le statut du ganglion pendant l’opé­ra­tion. Ainsi, si le résul­tat est posi­tif, le chirur­gien peut dans le même temps opéra­toire réali­ser un curage axil­laire. On évite ainsi aux patientes une réin­ter­ven­tion chirur­gi­cale pour curage axil­laire secon­daire. Plus de 120 centres utilisent OSNA en routine aujourd’­hui en Europe et les béné­fices dans la prise en charge des patientes sont avérés.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE    Système de trans­port des prélè­ve­ments biolo­giques
Cold­way, spécia­lisé dans la chaîne du froid, a présenté son nouveau cais­son de trans­port des prélè­ve­ments biolo­giques : L’Al­ca­therm Cools­plit, dispo­nible en 2 volumes : 75 l et 135 l. Il produit du froid de manière active sans groupe compres­seur (donc sans raccor­de­ment) et possède un système de traça­bi­lité des tempé­ra­tures et des ouver­tures de porte inté­gré. De plus il garan­tit la stricte confor­mité des tempé­ra­tures grâce à la régu­la­tion constante du contai­ner même pendant l’ar­rêt du véhi­cule.
Auto­nome, il se compose d’une base régu­lant la tempé­ra­ture et d’un bac amovible facile à laver. Léger, recy­clable et résis­tant aux chocs, il faci­lite la manu­ten­tion. Il permet le main­tien de la chaîne du froid du point de ramas­sage au point de livrai­son, la caisse isotherme pouvant servir de condi­tion­ne­ment avant trans­port, et/ou d’évi­ter les chocs de tempé­ra­ture lors des derniers mètres de livrai­son du site. Ce concept a été pensé pour offrir une grande flexi­bi­lité du point de vue de la logis­tique et de l’or­ga­ni­sa­tion.
puce Actua­li­tés

VIE DES SOCIETES    Qiagen renforce pas à pas sa biolo­gie molé­cu­laire

Qiagen, société néer­lan­daise de tech­no­lo­gies d’échan­tillon­nage et d’ana­lyse dont la branche diagnos­tique connaît une forte crois­sance, a lancé des négo­cia­tions pour entrer au capi­tal d’Ip­so­gen S.A., acteur français du diagnos­tic molé­cu­laire, à hauteur tout d’abord de 47 %. Un groupe d’ac­tion­naires d’Ip­so­gen, compo­sés des membres et du censeur du Conseil d’ad­mi­nis­tra­tion, déte­nant 40 % du capi­tal de la société, a donné son accord pour une négo­cia­tion exclu­sive concer­nant l’ac­qui­si­tion de ces actions au prix unitaire de 12,90 euros, soit une prime de 72,5 % par rapport au cours de l’ac­tion le 10 juin 2011. Cette offre, ayant reçu un avis préli­mi­naire favo­rable des conseils d’ad­mi­nis­tra­tion et d’en­tre­prise, s’est doublée d’ac­cords conclus par Qiagen avec d’autres action­naires en vue d’ac­qué­rir une parti­ci­pa­tion supplé­men­taire de 14 % au capi­tal de la société. Confor­mé­ment à la régle­men­ta­tion, après l’ac­cord défi­ni­tif d’ac­qui­si­tion de ces 61 %, Qiagen a déposé une offre publique sur le solde des titres du capi­tal d’Ip­so­gen à ce même prix de 12,90 €.
D’un béné­fice mutuel, cet achat renforce la posi­tion de Qiagen dans le domaine des tests molé­cu­laires pour la cancé­ro­lo­gie person­na­li­sée et permet à Ipso­gen d’ac­cé­lé­rer sa crois­sance et sa visi­bi­lité. La simi­la­rité de la tech­no­lo­gie utili­sée par les deux socié­tés dans leurs tests et instru­ments (la PCR quan­ti­ta­tive) devrait gran­de­ment faci­li­ter l’in­té­gra­tion de leurs solu­tions. Qiagen pour­suit égale­ment sa conquête du monde de la biolo­gie molé­cu­laire hors du conti­nent depuis avril, en décla­rant son inten­tion d’achat de la compa­gnie publique austra­lienne Celles­tis. Celle-ci est proprié­taire de la tech­no­lo­gie Quan­tiFERON, des tests rapides de la tuber­cu­lose et des CMV (et bien­tôt de la leish­ma­niose), commer­cia­li­sés dans de nombreux pays, et qui détectent les agents patho­gènes plus rapi­de­ment que les tests molé­cu­laires sur ADN clas­siques. La première offre à 355 millions de dollars US, soit 3,55 dollars par action, reje­tée en avril a été rele­vée par Qiagen à 3,80 dollars début juillet.
VIE DES SOCIETES    Roche et Evotec : nouveaux alliés de la méde­cine person­na­li­sée
Roche, spécia­liste des trai­te­ments anti-cancé­reux, et Evotec AG ont annoncé avoir conclu un parte­na­riat portant sur de nouveaux biomarqueurs basés sur l’ac­ti­vité protéique pour des médi­ca­ments Roche à visée onco­lo­gique en cours de déve­lop­pe­ment. Evotec AG va utili­ser sa plate­forme Phos­phoS­cout® pour décou­vrir des phos­pho­ry­la­tions protéiques capables de prédire la poso­lo­gie favo­rable et l’ef­fi­ca­cité d’an­ti­can­cé­reux ciblés chez les patients. Roche sera chargé de mener des études cliniques, mais aussi d’éva­luer le déve­lop­pe­ment de tests diagnos­tiques compa­gnons permet­tant une stra­ti­fi­ca­tion des patients.
Roche béné­fi­ciera ainsi de la tech­no­lo­gie Phos­phoS­cout pour iden­ti­fier des proprié­tés phar­ma­co­dy­na­miques spéci­fiques et des biomarqueurs. En effet, cette plate­forme utilise une spec­tro­mé­trie de masse de haut niveau pour iden­ti­fier et quan­ti­fier des milliers de chan­ge­ments de phos­pho­ry­la­tion cellu­laire à une échelle globale, et ainsi profi­ler objec­ti­ve­ment des voies de signa­li­sa­tion de systèmes entiers. Surveiller les chan­ge­ments du phos­pho­pro­téome cellu­laire en réponse à un trai­te­ment médi­ca­men­teux contri­bue non seule­ment à la compré­hen­sion du méca­nisme d’ac­tion de médi­ca­ments ciblés, mais permet aussi de décou­vrir des biomarqueurs prédic­tifs. D’autre part, Evotec AG, dont le posi­tion­ne­ment unique consiste à privi­lé­gier les parte­na­riats de recherche sur le long terme (Boeh­rin­ger Ingel­heim, CHDI, Genen­tech, Medim­mune/Astra Zeneca, Novar­tis, Ono Phar­ma­ceu­ti­cal), pourra profi­ter, avec son concept nova­teur de biomarqueur, d’un parte­na­riat avec un des leaders mondiaux de la méde­cine person­na­li­sée, ainsi qu’a­vec son orga­ni­sa­tion de R&D phar­ma­ceu­tique.
VIE DES SOCIETES    DL Santé four­nira Radio­me­ter
DL Santé et Radio­me­ter annoncent la signa­ture d’un accord cadre, tech­nique et commer­cial, pour inté­grer la solu­tion infor­ma­tique de vali­da­tion BioMa­na­ger à la gamme des logi­ciels de gestion des analy­seurs Radio­me­ter. Cette colla­bo­ra­tion s’adres­sera tout d’abord aux centres hospi­ta­liers, mais égale­ment aux plateaux tech­niques des labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale privés. Radio­me­ter, un des leaders mondiaux dans le domaine des analy­seurs de biolo­gie d’ur­gence (gazo­mé­trie sanguine et immuno-analyse d’ur­gence), était à la recherche d’un outil complé­men­taire permet­tant la vali­da­tion tech­nique des analyses produites par ses analy­seurs. Des déve­lop­pe­ments spéci­fiques ont permis à DL Santé de lui propo­ser un module adapté aux besoins de leurs clients et une solu­tion plugin au logi­ciel Radiance. BioMa­na­ger permet ainsi les échanges de demandes et de résul­tats d’ana­lyses entre le Système de Gestion de Labo­ra­toires et les analy­seurs du labo­ra­toire, du plateau tech­nique ou des grou­pe­ments de labo­ra­toires. Véri­table « jour­nal de bord » capable de connec­ter la quasi-tota­lité des auto­mates du marché, BioMa­na­ger simpli­fie les échanges d’ana­lyses, permet la vali­da­tion auto­ma­tique ou manuelle (anté­rio­ri­tés, delta-check…) et assure aux labo­ra­toires sécu­rité et traça­bi­lité au cœur même des analyses.
VIE DES SOCIETES    Biosy­nex étend sa gamme de diagnos­tics rapides
Biosy­nex, société nouvel­le­ment cotée en bourse cette année, a annoncé un accord de parte­na­riat avec la société BioS­pee­dia en vue du déve­lop­pe­ment du premier test rapide de la ménin­gite ainsi que des tests pour le diagnos­tic rapide de la dysen­te­rie bacil­laire et du choléra. Ces deux socié­tés, créées par deux cher­cheurs issus de l’Ins­ti­tut Pasteur, ont pour objec­tif de déve­lop­per, sur la base de réac­tifs conçus par l’Ins­ti­tut Pasteur, des tests de diagnos­tic rapide pour les ménin­gites à ménin­go­coques, le choléra, la dysen­te­rie bacil­laire, et d’en déve­lop­per de nouveaux. L’objec­tif affi­ché est de répondre à l’enjeu prin­ci­pal de ces déve­lop­pe­ments, à savoir l’amé­lio­ra­tion des méthodes de diagnos­tic, pour les rendre plus fiables, rapides, robustes, et faciles d’uti­li­sa­tion.
Dans le cadre de ce parte­na­riat, BioS­pee­dia sera en charge de la prépa­ra­tion des anti­corps et anti­gènes néces­saires aux tests et en vali­dera l’ef­fi­ca­cité tandis que Biosy­nex réali­sera le déve­lop­pe­ment des tests et en assu­rera la produc­tion. La commer­cia­li­sa­tion des tests prévue courant 2013 sera prise en charge conjoin­te­ment par les deux parte­naires.
PROFESSION    Inau­gu­ra­tion du Human Proteome Project
Le 23 juin a eu lieu le colloque inau­gu­ral du Human Proteome Project (HPP) – France, qui a réuni les acteurs de la protéo­mique française. Ce projet mondial a été décidé en octobre 2010, au congrès annuel de l’Hu­man Proteome Orga­ni­sa­tion (HUPO) à Sydney. Porté par HUPO, le consor­tium HPP, offi­cia­lisé en mars 2011 à Busan en Corée, n’a pas voca­tion à rester le projet de la seule commu­nauté des protéo­mistes mais vise à inspi­rer de nombreux scien­ti­fiques de domaines diffé­rents pour faire progres­ser le diagnos­tic, la préven­tion et la théra­pie. Sa mission est de four­nir une carte complète et détaillée du protéome humain (sans prétendre à l’ex­clu­si­vité abso­lue) et de mettre à la dispo­si­tion de la commu­nauté scien­ti­fique des outils de travail appro­priés : logi­ciels, plates-formes, bases de données…
Ces efforts de recherche seront soute­nus par trois piliers tech­niques : la spec­tro­mé­trie de masse, les études liées aux réac­tions d’af­fi­nité (anti­corps, apta­mè­res…) et des outils de trai­te­ment et de stockage de données primaires. Le HPP a comme objec­tifs : une carto­gra­phie des protéines et leurs isoformes gène par gène, leurs domaines d’ex­pres­sion à diffé­rents niveaux d’or­ga­ni­sa­tion du corps humain (cellule, tissu, fluide, organe) et leur quan­ti­fi­ca­tion dans des échan­tillons biolo­giques de réfé­rence ; l’an­no­ta­tion de ces protéines dans leur contexte biolo­gique pour révé­ler les réseaux d’in­te­rac­tion et permettre la compa­rai­son entre échan­tillons. Les projets de recherches parti­ci­pants à HPP se struc­tu­re­ront selon deux axes : une approche par contexte biolo­gique/patho­lo­gique et une approche par chro­mo­some, répar­tis entre les diffé­rents acteurs mondiaux de la recherche. La France devrait s’oc­cu­per du chro­mo­some 14, pour lequel elle a déjà une exper­tise du fait du projet génome humain. Cette jour­née de colloque inau­gu­ral a été l’oc­ca­sion pour les acteurs présents et futurs du projet en France de faire le point sur les outils à leur dispo­si­tion ou en cours de déve­lop­pe­ment pour soute­nir l’ini­tia­tive HPP, de ques­tion­ner la place de la biolo­gie dans le HPP et de discu­ter de la prépa­ra­tion de l’ini­tia­tive française en termes de réseaux, de finan­ce­ments et de moyens.
PROFESSION    Guider l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité intra-hospi­ta­lière
L’as­so­cia­tion Inte­rop’Santé, qui a pour but d’har­mo­ni­ser et de promou­voir les échanges d’in­for­ma­tions de santé au sein du système d’in­for­ma­tion de santé français, a présenté son guide pratique d’in­te­ro­pé­ra­bi­lité intra-hospi­ta­lier en avant-première au salon HIT 2011, au cours d’un forum orga­nisé par l’as­so­cia­tion. Synthèse de plusieurs années de travaux de l’as­so­cia­tion sur l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité au sein des établis­se­ments de soins, ce guide propose un véri­table état de l’art sur l’éla­bo­ra­tion, le déploie­ment et la robus­tesse des profils et stan­dards actuel­le­ment en vigueur.
Prin­ci­pa­le­ment destiné aux maîtrises d’ou­vrage, il offre égale­ment un cadre pratique et opéra­tion­nel d’har­mo­ni­sa­tion des échanges intra-hospi­ta­liers de données pour un hôpi­tal connecté de bout en bout. Dispo­nible sur Inter­net (1), sur tablette ou smart phone (2), une version impri­mée sera égale­ment prochai­ne­ment diffu­sée gratui­te­ment à tous les respon­sables des maîtrises d’ou­vrage. Cette version peut égale­ment vous être adres­sée sur simple demande.
SCIENCES    Des gout­te­lettes pour détec­ter le cancer
Relar­gué à la mort des cellules cancé­reuses, l’ADN tumo­ral se mélange aux fluides biolo­giques, où il pour­rait être détecté et révé­ler la présence d’un cancer, et ce, dès les stades très précoces. Cepen­dant, du fait de sa présence dans ces fluides à l’état de traces (moins de 0,01 % de l’ADN qui se trouve dilué dans le sang par exemple) les méthodes clas­siques d’ana­lyses ne sont pas assez sensibles pour le déce­ler. Une équipe inter­la­bo­ra­toires vient cepen­dant de publier un article sur une méthode qui pour­rait dépas­ser ce verrou. Basée sur l’usage de la tech­no­lo­gie Rain­dance, cette tech­nique répar­tit l’ADN géno­mique extrait d’échan­tillons cancé­reux dans des millions de gout­te­lettes, à une dilu­tion corres­pon­dant à un maxi­mum d’un génome haploïde – et donc un seul gène « cible » – par goutte. Ampli­fié par PCR, ce gène cible est ensuite hybridé par des sondes TaqMan fluo­res­centes spéci­fiques des formes sauvage et mutée, et la couleur de fluo­res­cence est analy­sée par laser.
Si la tech­nique en elle-même combine des éléments qui ne sont pas révo­lu­tion­naires, les gains de temps (un facteur 103 par rapport à la PCR en micro-plaque ou en système micro­flui­dique) et de volume de réac­tifs (un facteur 106 par rapport à la PCR en micro-plaque, 103 par rapport au système micro­flui­dique) sont consé­quents. Mais c’est surtout l’ac­crois­se­ment de sensi­bi­lité qui fait de cette méthode une avan­cée pour le diagnos­tic. Seule­ment limi­tée par le nombre de gènes pouvant être analysé (et donc par le nombre de gout­te­lettes pouvant être trai­tées), celle-ci a été pous­sée par l’équipe de recherche à 1 copie mutée pour 200 000 non mutées. Opti­mi­ser la vitesse de créa­tion et de mani­pu­la­tion des gout­te­lettes (106/h), ainsi que la dilu­tion de l’ADN géno­mique pour atteindre très préci­sé­ment l’équi­valent d’une copie de génome/goutte permet­trait d’aug­men­ter encore cette sensi­bi­lité. Outre les appli­ca­tions en diagnos­tic du cancer (pour lesquelles une étude clinique a d’ores et déjà été lancée), cette tech­nique pour­rait s’ins­crire dans la méde­cine person­na­li­sée, en permet­tant de savoir très en amont à quels trai­te­ments les tumeurs sont sensibles. D’autres champs du diagnos­tic sont égale­ment concer­nés, notam­ment l’in­fec­tio­lo­gie et le diagnos­tic préna­tal.
SCIENCES    Palu­disme, toxo­plas­mose : L’in­va­sion mise à nu
Comp­tant dans ses rangs Plas­mo­dium, de plus en plus résis­tant aux médi­ca­ments dispo­nibles, et Toxo­plasma gondii, agent de la toxo­plas­mose, la première infec­tion congé­ni­tale, les Apicom­plexes sont des para­sites intra­cel­lu­laires péné­trant à l’in­té­rieur des cellules des orga­nismes qu’ils infectent. Etudiant les méca­nismes liés à l’in­va­sion de la cellule-hôte, un labo­ra­toire de recherche Inserm mont­pel­lié­rain a décou­vert un méca­nisme d’in­va­sion, spéci­fique à cette famille, aussi origi­nal que maca­bre­ment effi­cace. Il repose sur la forma­tion d’un complexe protéique à l’in­ter­face de la membrane de la cellule hôte et de celle du para­site, consti­tuant une struc­ture appe­lée jonc­tion mobile (JM). Le para­site four­nit ainsi à la fois le récep­teur (RON2) qu’il insère dans la membrane de la cellule hôte et le ligand (AMA1) qu’il expose à sa surface. En colla­bo­ra­tion avec l’Uni­ver­sité de Victo­ria, à Vancou­ver au Canada, les cher­cheurs ont cris­tal­lisé le complexe AMA1-peptide RON2 chez Toxo­plasma et carto­gra­phié les acides aminés essen­tiels à l’in­te­rac­tion AMA1-RON2 et à la forma­tion de la JM in vivo. Le peptide RON2 s’in­sère dans un sillon hydro­phobe d’AMA1 et permet­trait au para­site de vaincre les contraintes méca­niques rencon­trées lors de l’in­va­sion de la cellule hôte. « L’ana­lyse de la rela­tion « struc­ture/fonc­tion » et la modé­li­sa­tion du complexe équi­valent chez Plas­mo­dium falci­pa­rum nous ont permis de déli­mi­ter sur RON2 une zone plus parti­cu­liè­re­ment impliquée dans la spéci­fi­cité de l’in­te­rac­tion parmi les diffé­rents Apicom­plexes et de comprendre les méca­nismes d’in­hi­bi­tion d’in­va­sion des anti­corps diri­gés contre AMA1 » précise Maryse Lebrun, direc­trice de recherche à l’In­serm. L’en­semble de ces données offre des bases à la concep­tion de molé­cules capables d’in­hi­ber la forma­tion du complexe AMA1-RON2 et l’in­va­sion de P. falci­pa­rum dans les globules rouges. De plus, le complexe AMA1-RON2 est conservé chez des Apicom­plexes respon­sables d’in­fec­tions vété­ri­naires à fort impact écono­mique : cocci­dioses aviaires, piro­plas­mose, néospo­rose, toxo­plas­mose ovine… Cette stra­té­gie est donc égale­ment géné­ra­li­sable à la lutte contre d’autres infec­tions para­si­taires. Les résul­tats de ce projet sont donc poten­tiel­le­ment à l’ori­gine d’im­por­tantes et de nombreuses appli­ca­tions directes sur les plans médi­cal et vété­ri­naire.

 

puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 188
  • MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
    L’an­ti­bio­gramme selon EUCAST : évolu­tion ou révo­lu­tion ?
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Utili­sa­tion en routine du système d’iden­ti­fi­ca­tion bacté­rienne par Spec­tro­mé­trie de Masse par MALDI-TOF

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