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– Dans le numéro 237 de Spectra Biologie –
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Innovations |
Un analyseur qui mesure, et ne calcule pas, l’hémoglobine et l’hématocrite
Le StatStrip Hb / Hct est le seul analyseur qui fournit des résultats mesurés d’hémoglobine et d’hématocrite, plus précis que les résultats calculés, tout en ayant une excellente corrélation avec les méthodes de référence du laboratoire. Il fournit des résultats précis en 40 secondes sur un échantillon capillaire prélevé au bout du doigt. Ce dispositif est notamment adapté aux lieux de collecte de sang, centres de dialyse, cabinets de médecine généraliste, hôpitaux, cliniques et centres d’oncologie.
Les biocapteurs à usage unique du StatStrip Hb / Hct ne nécessitent pas de calibration et les tests sont aussi simples à faire qu’un test de glycémie. Ce système innovant aide à réduire les coûts en éliminant les prélèvements sanguins. Compact et léger, il dispose également d’une connectivité avec et sans fil pour l’intégration des données dans les dossiers des patients.
Marquage CE pour la détection et la différenciation de Bordetella par PCR
Le test de Bordetella Panther Fusion® de la société Hologic a reçu le marquage CE en Europe. Ce test, le dernier d’un menu en plein essor des tests Panther Fusion® et Aptima®, apporte une automatisation complète, une efficacité et une performance de test excellentes pour la détection de Bordetella. Le système Panther Fusion conserve tous les principaux avantages de la plateforme Panther, avec l’automatisation complète depuis l’échantillon jusqu’au résultat, et convient aux laboratoires de toute taille. B. pertussis est la bactérie associée à la coqueluche, l’une des 52 maladies à déclaration obligatoire dans l’Union Européenne. Le test nouvellement marqué, basé sur la technologie de PCR en temps réel, vise tant la détection que la différenciation de Bordetella pertussis et de Bordetella parapertussis avec précision à partir d’échantillons d’écouvillonnages nasopharyngés prélevés sur des patients symptomatiques. Cette différenciation offre au clinicien la possibilité de choisir le traitement antibiotique le plus approprié à chacun des patients.
Ce test est disponible sur le système entièrement automatisé Panther Fusion, qui fournit un accès aléatoire et continu pour améliorer l’efficacité du laboratoire. Ainsi, les laboratoires peuvent combiner la santé du col et la santé sexuelle, la virologie, le système respiratoire, les infections nosocomiales et les tests Open Access® sur ce système. Panther Fusion est disponible en tant que système complet, ou comme un module qui peut être relié aux systèmes Panther existants sur le terrain pour augmenter les capacités d’analyse. Ce module ajoute la capacité de réaliser des tests de PCR en plus des tests de TMA (amplification par transcription), le système chimique breveté d’Hologic qui constitue le moteur de la marque Aptima® de la société. Les principaux avantages du système sont la capacité de réaliser des tests multiples à partir d’un seul échantillon, un accès aléatoire et continu, le traitement des échantillons avec un délai d’exécution court, un chargement en continu et des capacités STAT.
Le test Panther Fusion utilise des réactifs lyophilisés en doses unitaires, prêtes à l’emploi, qui ont une stabilité de 60 jours dans l’appareil pour aider à réduire les pertes et la nécessité d’une préparation manuelle des réactifs.
Diagenode, un fournisseur de tests diagnostiques de premier plan basé à Liège (Belgique) et dans le New Jersey (USA) a été un partenaire principal dans le développement de ce test, en collaboration avec Hologic, et est le fabricant du kit.
Système de nouvelle génération de surveillance
Avec le lancement de son produit Cobalt X2, Océasoft souhaite apporter une nouvelle dimension aux solutions de surveillance de paramètres physiques en concentrant le dispositif sur la simplification et la sauvegarde des opérations de surveillance quotidiennes. L’appareil a été conçu en étroite collaboration avec le centre international de recherche en génétique de la Fondation Jean-Dausset-CEPH (France), pour effectuer des tests préliminaires et développer un produit qui corresponde réellement aux besoins des utilisateurs.
Destiné aux laboratoires, aux hôpitaux et aux sociétés pharmaceutiques, le système est facile à configurer et à utiliser. Il simplifie les tâches quotidiennes en permettant de reconnaître les alarmes directement via l’écran tactile couleur du module. Il sert également de collecteur de données et de passerelle pour les capteurs sans fil de la société, pour faciliter l’installation avec une connexion automatique.
Intégrant la connectivité longue portée LoRaWAN™, ces modules communiquent facilement sans fil sur de très grands sites et à l’intérieur de bâtiments, bénéficiant ainsi d’un déploiement entièrement automatisé. La collecte de données peut se faire sur jusqu’à 4 canaux de capteurs distincts. Il comprend également des fonctionnalités spécialement conçues pour respecter les réglementations de type 21 CFR Part 11 ou EN ISO 15189. Il s’utilise avec divers capteurs, notamment: température, humidité, % de CO2, 4–20 mA, 0–5 V, 0–10 V, contact sec et dispose d’une application web complète.
Actualités |
Magnisense lève 5 M€ pour accélérer le développement commercial de ses tests de diagnostic d’urgence
Magnisense, société pionnière qui développe et commercialise les tests MiAG® mobiles et connectés pour le diagnostic d’urgence des maladies cardiovasculaires, a réalisé avec succès un tour de financement de 5 M€. Cette levée a été réalisée auprès d’un fonds d’investissement, de trois nouveaux actionnaires privés et des actionnaires existants.
L’augmentation de capital réalisée doit permettre d’accélérer le déploiement commercial des tests existants en Europe. Elle permet également d’accélérer le développement et la mise sur le marché de nouveaux tests, pour présenter un panel complet de tests au catalogue de la société, en ciblant des applications de diagnostic d’urgence et de prévention.
« Nous sommes fiers d’accueillir de nouveaux actionnaires au capital de la société, et notamment un premier fonds d’investissement Meusinvest, acteur financier belge reconnu du secteur de la medtech en Europe. […] Cette levée va nous permettre d’accélérer notre développement sur le marché B2B mais également de préparer notre test dédié au marché B2C », témoigne Lyse Santoro, DG de Magnisense.
Marc Foidart, DG adjoint de Meusinvest : « Nous sommes ravis d’accueillir Magnisense au sein du portefeuille du groupe Meusinvest. Nous avons été séduits par la pertinence du positionnement de l’offre de Magnisense ainsi que par la qualité et l’ambition de de l’équipe et du projet. En outre, les activités que Magnisense ambitionne de développer à Liège (Belgique) viendront renforcer un cluster en forte croissance de sociétés actives dans le domaine des maladies cardiovasculaires, après l’arrivée au cours des 12 derniers mois notamment de Miracor (Autriche) et Mitral Technologies (USA). Nous mettrons tout en œuvre pour que Magnisense bénéficie de synergies évidentes avec certaines de ces sociétés en termes d’accès aux marchés et de réseaux ».
Une technologie brevetée basée sur les nanoparticules magnétiques
Les tests MiAG® sont développés à partir de la technologie propriétaire de Magnisense, basée sur les nanoparticules magnétiques et brevetée à l’international. Ils permettent de réaliser, au chevet du patient, un diagnostic sanguin en seulement 15 minutes à partir d’un petit volume de sang. Ces tests, réalisés avec un instrument MiAG® mobile, connecté et autonome sur batterie, sont adaptés pour le diagnostic d’urgence par les biologistes, urgentistes ou réanimateurs, et pour initier la prise en charge thérapeutique la plus immédiate possible. Ces tests permettent également aux médecins de réaliser un diagnostic préventif pour le suivi des patients lorsqu’ils sortent de l’hôpital, notamment pour prévenir la récidive d’un épisode d’urgence, ou pour prévenir l’évolution d’une maladie chronique.
La société a d’ores et déjà obtenu le marquage CE de 2 premiers tests en Europe pour le diagnostic de l’infarctus du myocarde et de l’insuffisance cardiaque (MiAG® cTnI et MiAG® bnp). L’accès au marché de ces tests est facilité par le fait qu’ils sont remboursés. Un troisième produit marqué CE arrivera sur le marché prochainement. Ces tests ont reçu le prix du Janus de la santé 2018 ainsi que le label du prix de l’Observeur 2019, qui confortent leur caractère innovant.
« Notre ambition est de devenir l’un des pionniers du diagnostic rapide pour améliorer la prise en charge des patients et construire la médecine de demain. Nous nous inscrivons pleinement dans les orientations du « Plan Santé » du gouvernement. Actuellement, aucun produit ne permet de réaliser des tests mobiles et connectés comme nous le faisons pour le diagnostic d’urgence et pour le diagnostic préventif », souligne Lyse Santoro.
La société espère révolutionner le secteur du diagnostic autant que le téléphone mobile a révolutionné le secteur industriel de la téléphonie, pour une meilleure prise en charge des patients.
Les tests propriétaires de la société sont basés sur sa technologie MIAtek® brevetée à l’international, qui utilise des nanomatériaux magnétiques. Ils permettent de réaliser des dosages quantitatifs et sensibles de marqueurs cardiaques, directement en sang total, en 15 minutes, de façon robuste, portable et décentralisée, à un prix compétitif. La technologie MIAtek® est protégée par cinq familles de brevets (Europe et Etats-Unis). La société, fondée par l’inventeur de la technologie ainsi qu’un groupe de « business angels » est située à Paris, et ses laboratoires sur « Le Campus », au cœur de Lyon biopôle.
bioMérieux prend le contrôle d’Hybiome et renforce sa position chinoise
bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro, a acquis la majorité des actions composant le capital de Suzhou Hybiome Biomedical Engineering Co.Ltd. La société avait déjà effectué une prise de participation minoritaire au capital d’Hybiome en juillet 2018.
Hybiome est une société basée à Suzhou (Chine) et spécialisée dans les tests d’immunoessais automatisés. Fondée en 2009, elle développe, produit et commercialise une offre complète de solutions diagnostiques (réactifs, instruments, logiciels) accrédités par la China Food and Drug Administration (CFDA). Hybiome commercialise 2 plateformes d’immunoessais automatisées de moyenne cadence (AE-180 et AE-240) qui utilisent une technologie CLIA de dernière génération et proposent un menu constitué de plus de 80 paramètres. En outre, Hybiome a reçu en juillet 2018 l’accréditation des autorités chinoises (CFDA) pour la commercialisation de la plateforme AE-120 qui lui permettra d’accroître l’accès à son menu de paramètres. La base installée compte environ 1 000 instruments actifs, principalement utilisés dans les hôpitaux de taille intermédiaire (en moyenne 100 à 500 lits), dits de Grade 2. Le marché chinois des immunoessais, au sein duquel les acteurs locaux jouent un rôle de plus en plus important, notamment dans le segment des hôpitaux de Grade 2, représente environ 2 milliards d’euros et affiche une croissance de 20 à 25 %.
25 ans de collaboration avec la Chine
bioMérieux est implantée en Chine et y commercialise ses solutions de diagnostic depuis plus de 25 ans. Elle dispose d’une longue expertise dans le domaine des immunoessais avec la gamme VIDAS® qui est bien adoptée en Chine pour les tests à forte valeur médicale dans les hôpitaux de plus de 500 lits ainsi que dans les établissements plus spécialisés (Grade 3).
« bioMérieux a tissé des liens solides avec la Chine depuis plus de 25 ans et nous sommes très heureux de conclure cet accord avec la société Hybiome dont l’expertise en immunoessais est remarquable. Cette nouvelle étape s’inscrit dans notre logique de développement international avec des unités de recherche et de production placées au plus près des besoins de santé des patients », déclare Alexandre Mérieux, PDG de bioMérieux.
La société française pourra ainsi proposer ses solutions d’immunoessais automatisés à davantage de professionnels de santé, avec un engagement de long terme en Chine. Pour Hybiome, cette fusion est également l’occasion de voir ses solutions distribuées à plus large échelle et de renforcer sa position de leader chinois. Hybiome compte aujourd’hui environ 300 collaborateurs dont près de 80 dédiés aux activités de R&D. La société dispose d’unités de production et de laboratoires de recherche et prévoit de s’agrandir au sein du Parc Industriel Médical de Suzhou. Elle attend un chiffre d’affaires de plus de 20 millions d’euros en 2018, en forte croissance par rapport à 2017.
L’acquisition de 54 % des actions composant le capital de la société Hybiome s’appuie sur une valorisation de la société de 165 millions d’euros, à laquelle il convient d’ajouter d’autres frais à hauteur de 25 millions d’euros environ, liés à l’acquisition d’autres actifs (droits de distribution et base installée existante). BioMérieux souhaite continuer d’augmenter sa participation au capital d’Hybiome par la suite.
Depuis trois générations, la famille Mérieux entretient des liens privilégiés avec la Chine. Aujourd’hui, la Chine représente : la 3e filiale de bioMérieux en chiffre d’affaires ; 400 personnes mobilisées en R&D, production et dans les fonctions commerciales ; 6 bureaux, situés à Shanghai, Pékin, Chengdu, Guangzhou, Hong Kong et Taipei.
Par ailleurs, la société est engagée dans des programmes d’éducation dédiés aux professionnels de santé et portant sur la valeur médicale et économique du diagnostic ainsi que dans des initiatives de sensibilisation à des enjeux de santé publique majeurs tel que la résistance bactérienne aux antibiotiques.
Les offres d’ELITech France et de GenMark Diagnostics réunies
ELITech France et GenMark Diagnostics viennent de signer un accord de distribution sur le territoire français. La synergie entre ces deux acteurs du marché de la Biologie Moléculaire vient renforcer la position d’ELITech France comme un acteur incontournable du diagnostic des maladies infectieuses. Le Groupe ELITech a conçu et développé l’ELITe InGenius®, système totalement automatisé de l’extraction à l’interprétation des résultats, dédié au diagnostic moléculaire, offrant un large panel de tests CE-IVD (panels MST, respiratoire, entérique, méningite virale et bactérienne, infections nosocomiales et suivi des patients transplantés).
GenMark Diagnostics a conçu et développé le système ePlex®, une plateforme Sample-to-Answer en approche syndromique pour le diagnostic rapide, multiplex et en routine des infections respiratoires et du sepsis.
Innovant aussi dans son approche du marché, la coopération et le nouveau modèle hybride proposé par Elitech France et GenMark Diagnostics a pour but d’accompagner les laboratoires d’analyses médicales dans la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de diagnostic : évolution technologique au service d’une optimisation de la prise en charge patient, meilleure utilisation des antimicrobiens et réduction significative des coûts globaux.
Les 2 systèmes seront présentés sur le stand ELITech France au congrès de la RICAI.
PerkinElmer va fournir un accès élargi aux tests prénatals non invasifs
Le système entièrement automatisé DPNI Vanadis® de PerkinElmer a reçu le marquage CE-IVD pour la mise sur le marché et la distribution à travers l’Europe et d’autres pays relevant aussi du marquage CE.
Ce test mini-invasif permet de dépister la trisomie 21 (syndrome de Down), la trisomie 18 (syndrome d’Edwards) et la trisomie 13 (syndrome de Patau).
Un test à haute performance
Développé à l’origine par la société suédoise Vanadis Diagnostics que PerkinElmer a acquise en janvier 2016, ce nouveau système a été validé dans le cadre d’une étude clinique externe réalisée en France. L’étude en aveugle a analysé 80 échantillons de grossesses affectées par la trisomie 21 et 670 échantillons de grossesses non affectées, avec une classification correcte de tous les cas, et seulement un échantillon n’ayant pas généré de résultat.
En plus de la trisomie 21, Perkin Elmer a conduit des études cliniques afin de démontrer les très hautes sensibilité et spécificité du test pour les trisomies 18 et 13. En général, le dépistage prénatal non invasif (DPNI) analyse l’ADN libre circulant dans le sang maternel, et il est rapidement devenu la procédure de suivi standard pour les femmes classées à risque élevé à la suite d’un dépistage prénatal traditionnel. Il a été démontré que la mesure de l’ADN libre circulant à partir d’un échantillon sanguin standard pour détecter les trisomies chromosomiques communes possède une sensibilité et une spécificité élevées.
« Le DPNI était jusque-là limité par la complexité, le coût et la capacité des technologies disponibles sur le marché, ce qui empêchait de nombreux laboratoires et obstétriciens de proposer des solutions fiables et économiques pour le dépistage des aneuploïdies », déclare Olle Ericsson, directeur général chez Vanadis Diagnostics, une société PerkinElmer. « Grâce à notre plateforme Vanadis, nous éliminons la complexité technique du DPNI, tout en abaissant les obstacles liés aux coûts. Ceci permettra à davantage de femmes d’avoir accès au DPNI et d’améliorer le niveau des soins prénatals à l’échelle mondiale. »
Une procédure simplifiée, à coût réduit
À la différence des technologies DPNI existantes, qui nécessitent des plateformes plus complexes, comme le séquençage ou les biopuces, cette plateforme est la première à être conçue pour simplifier le dépistage des trisomies 21, 18 et 13. Le chromosome Y peut être mesuré comme un marqueur optionnel. Cette plateforme économique, à haut débit et évolutive, mesure les trisomies chromosomiques fœtales dans le plasma maternel par le marquage fluorescent ciblé et par le comptage de fragments spécifiques d’ADN libre circulant, ce qui élimine les étapes coûteuses et générant beaucoup de données, requises par les solutions de séquençage génétique ou de biopuces.
« Les résultats prometteurs que nous avons constatés nous conduisent à penser qu’un vaste éventail de femmes dans toute l’Europe et dans le monde entier ont dorénavant l’avantage considérable de pouvoir utiliser un DPNI comme élément clef des soins prénataux », déclare Jérémie Gautier, chef de l’équipe en charge du projet chez CerbaXpert, qui a joué un rôle crucial dans l’étude d’évaluation en France.
PerkinElmer est également en pleine collaboration avec le Women & Infants Hospital (WIH) à Rhode Island, un hôpital du réseau Care New England, dans le cadre d’une étude de validation clinique visant à évaluer une méthode de test novatrice utilisant le système DPNI Vanadis. L’étude VALUE (VAlidation d’un dépistage de l’aneupLoïdie à coUt rEduit) a pour objectif de tester les échantillons d’environ 2 500 femmes, dont la plupart font partie d’une population de grossesses à risque intermédiaire, avec des cas supplémentaires à risque élevé pour déterminer les caractéristiques de performance, comme le taux de détection et le taux de faux positifs.
« La technologie Vanadis a le potentiel de fournir un dépistage d’ADN libre circulant pour les trisomies communes, à la population générale de femmes enceintes, qui ne disposent pas d’un accès direct au DPNI en raison du coût élevé des tests disponibles », déclare Glenn Palomaki, PhD, directeur adjoint du service de dépistage médical et des tests spéciaux au WIH, et professeur du service de pathologie et de médecine laboratoire à la Warren Alpert Medical School de l’université Brown. « Cette plateforme a le potentiel d’être aussi efficace que les solutions actuelles de séquençage de nouvelle génération, tout en étant plus abordable que le dépistage combiné du premier trimestre. »
Brexit : l’académie des sciences sonne l’alerte
Dans une déclaration (1) adressée à la Commission européenne le 22 octobre 2018, l’Académie des sciences souligne la nécessité de préserver l’intégrité du système scientifique du Royaume Uni et des pays de l’Union Européenne, malgré le Brexit. Elle observe qu’un accord est essentiel pour consolider les capacités de recherche européennes et éviter un choc qui aurait des conséquences majeures sur le développement de la science en Europe et réduirait à terme la compétitivité de nos économies. Il se trouve que la présente déclaration est intervenue au moment même où 35 prix Nobel et lauréats de la médaille Fields alertent de leur coté Bruxelles et les autorités britanniques.
« Il est urgent de trouver un accord […]. La science en Europe et au Royaume-Uni ne devrait pas avoir de frontières », déclarait Sébastien Candel, Président de l’Académie des sciences. Celle-ci a en effet souligné la nécessité, pour soutenir la recherche européenne, de garantir l’intégrité et la cohésion scientifique entre les tous les chercheurs, incluant ceux du Royaume-Uni.
Une question urgente a notamment trait au devenir de la participation britannique au programme européen H2020 pour la recherche et l’innovation, initié en 2013. Sans accord avant le 29 mars 2019, le Royaume-Uni serait contraint de quitter le programme, mettant en péril les projets de recherche conjoints, avec des conséquences juridiques et financières, et un impact sur la mobilité des chercheurs et la qualité des collaborations scientifiques.
« Nous plaidons pour une participation équitable du Royaume-Uni au programme-cadre futur Horizon Europe, sous réserve d’ajustements financiers appropriés », a affirmé l’Académie.
L’institution rejoint la Royal Society dans son inquiétude (2) quant à la possibilité d’aboutir à un accord qui permette aux scientifiques de travailler librement au Royaume-Uni et dans les pays de l’UE en évitant les surcoûts financiers et les lourdeurs administratives, qui garantisse aux chercheurs l’accès aux financements et aux réseaux collaboratifs nécessaires à leurs projets, et qui maintienne un alignement règlementaire pour la circulation des médicaments et des nouvelles technologies.
Un test de prédiction du résultat de l’hyposensibilisation au pollen
Partant du constat que l’immunothérapie spécifique aux allergènes fonctionne sans que l’on sache réellement pourquoi, une équipe de l’Université technique de Munich (TUM) et du Helmholtz Zentrum München, coordonnée par le docteur Adam Chaker, en a étudié les processus moléculaires. Ils ont trouvé des indices expliquant pourquoi l’immunisation contre les allergies peut être si longue et comment les chances de succès pouvaient être prédites précocement.
Cette thérapie, autrefois appelée hyposensibilisation, consiste à injecter aux patients les substances allergènes à des doses croissantes. Ensuite, une fois la dose d’entretien atteinte, le patient reçoit cette même dose pendant environ trois ans. Si tout va bien, il y a une réduction durable de l’intensité des réactions allergiques après le traitement.
Dans le passé, les recherches sur les allergies ont porté en particulier sur le rôle de différents types de cellules T. Selon ce modèle, bien que très simplifié, les cellules T pro-allergiques (cellules Th2 et Th17) renforcent les réactions allergiques dans le corps si elles entrent en contact avec certaines substances. Les cellules T régulatrices (T regs), en revanche, inhibent la réponse à un allergène.
En réalité, l’étude a montré que les processus en jeu étaient beaucoup plus complexes : le rôle de certaines cellules avait été sous-estimé, et en particulier, celui des lymphocytes B régulateurs.
Dans la deuxième phase du traitement, à dose constante, le système immunitaire peut soit poursuivre l’attaque contre l’allergène, entraînant les symptômes allergiques, soit apprendre à le tolérer. Or, les ratios de lymphocytes T pro-allergiques, de T regs et de lymphocytes B régulateurs changent constamment au cours de cette période. Le classement des types de cellules les plus nombreuses a été modifié à plusieurs reprises, en fonction du nombre de pollen et d’autres facteurs, avant de se stabiliser progressivement après trois ans environ.
Et cela ne se ferait pas au hasard : chez les patients ayant terminé le traitement comme prévu, des facteurs communs ont permis d’en prévoir le succès à un stade précoce. Quand les cellules B régulatrices sont beaucoup plus nombreuses et les TH-17 beaucoup moins, immédiatement après la phase de traitement d’initiation, une diminution significative des symptômes d’allergie est observée après trois ans.
Ce test a été breveté. Selon Adam Chaker, « si nous pouvions le développer au point de pouvoir atteindre la pleine production, nous pourrions éviter aux patients de subir des traitements coûteux et chronophages avec peu de chances de succès. Mais si le résultat du test est positif, il existe de bonnes raisons de mener à bien un traitement de trois ans. Dans le passé, les gens avaient tendance à abandonner avant d’avoir fini. »
Le microbiote responsable des tumeurs du côlon ?
L’équipe du professeur Dirk Haller de l’Université technique de Munich (TUM) a fait une découverte inattendue en étudiant les facteurs déclencheurs du cancer du côlon : le stress cellulaire associé à un microbiote altéré dans le côlon entraîne la croissance tumorale. Auparavant, cette combinaison n’était suspectée de contribuer qu’aux maladies inflammatoires de l’intestin.
« Nous voulions à l’origine étudier le rôle des bactéries dans l’intestin dans le développement de l’inflammation intestinale », explique le professeur Dirk Haller du département de nutrition et d’immunologie du centre scientifique Weihenstephan du TUM. « Cependant, le résultat surprenant pour nous a été la découverte que les bactéries en état de stress dans les cellules provoquaient des tumeurs (exclusivement dans le côlon) et sans implication d’une inflammation. »
Les investigations ont été initialement effectuées à l’aide du modèle de la souris. Chez les animaux sans germes (c’est-à-dire stériles), chez lesquels le facteur de transcription activé ATF6 régulait le stress dans l’épithélium intestinal, aucun changement n’a pu être observé. Mais quand le microbiote a été réimplanté chez ces animaux, des tumeurs se sont développées dans le côlon des souris. En utilisant les postulats de Koch, D. Haller et son équipe ont pu montrer que les micro-organismes sont impliqués dans le développement du cancer du côlon.
Le facteur de transcription ATF6 déclenche le stress cellulaire : son intensité et sa durée d’activation sont augmentées avec les maladies. « Cependant, ce n’est pas le stress cellulaire seul qui conduit à la croissance tumorale, mais la combinaison entre stress et microbiote qui favorise la croissance du cancer », a déclaré D. Haller.
Les données de 541 patients atteints d’un cancer du côlon ont donc été examinées. Lorsque le niveau de facteur de transcription ATF6, qui déclenche le stress cellulaire, était significativement augmenté, le taux de récidive après la chirurgie augmentait : environ 10 % des patients étaient à risque de contracter le cancer du côlon une seconde fois.
« La protéine ATF6 pourrait donc servir de marqueur diagnostique d’un risque accru de cancer du côlon et pourrait favoriser le traitement à un stade précoce. Une thérapie microbienne serait envisageable, maintenant que nous en savons plus sur la composition de la flore bactérienne. Une chose est maintenant claire, cependant : l’inflammation chronique n’a pas d’effet sur le développement du cancer dans le côlon. »
EMDR : une efficacité prouvée sur le stress aux urgences
1 visiteur sur 5 des urgences souffrira pendant plusieurs mois de symptômes divers. Les chercheurs de l’Inserm de l’Unité 1219 « Bordeaux Population Health center », ont montré les bénéfices d’une séance précoce d’EMDR réalisée dans les 6 heures suivant l’événement ayant conduit aux urgences. Ces séances sont efficaces pour diminuer jusqu’à 75 % les syndromes post-commotionnels et les troubles de stress post-traumatique (PTSD).
Les chercheurs ont remarqué, lors d’investigations menées depuis 2007, que les niveaux de stress des patients aux urgences étaient particulièrement élevés et ont souhaité les faire diminuer.
Ils ont conduit pour cela une nouvelle étude de faisabilité et d’efficacité d’une approche thérapeutique reconnue, l’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), adaptée au contexte d’un service d’urgences. Lors de la séance d’EMDR aux urgences, le patient doit porter son attention sur les éléments qui les placent dans un état de stress, leur ressenti physique, émotionnel et sensoriel. Ce faisant, le thérapeute effectue des séries de stimulations bilatérales alternées, consistant en des mouvements oculaires ou, selon l’état clinique du patient, des tapotements alternés des genoux ou des épaules.
Ce modèle psychothérapeutique est l’une des deux thérapies recommandées par la HAS, l’OMS et l’Inserm dans la prise en charge du PTSD, pendant une durée variable (2 à plusieurs séances). Pour la présente étude, il s’agit de prévenir l’apparition des manifestations du syndrome post-commotionnel et du PTSD, en utilisant un protocole d’intervention précoce (dans les 6 heures suivant l’événement ayant conduit aux urgences), unique (une seule séance lors de la consultation aux urgences) et bref (une heure maximum). L’étude incluait des patients considérés à haut risque de développer ces troubles (utilisation d’antidépresseur, mauvaise santé au cours de l’année ou le genre féminin).
Les 130 patients volontaires ont été répartis en 3 groupes : les 2 premiers bénéficiaient respectivement d’une séance d’EMDR de 60 minutes ou d’un entretien de 15 minutes avec un psychologue ; le troisième n’avait pas de prise en charge psychologique.
Interrogés 3 mois plus tard, les proportions de patients souffrant de syndrome post-commotionnel étaient respectivement dans les trois groupes de 15 %, 47 % et 65 %. Ceux présentant un PTSD était de 3 %, 16 % et 19 %.
« Il s’agit du premier essai contrôlé randomisé mondial qui montre qu’une intervention EMDR brève et ultra-précoce est, d’une part réalisable dans le contexte des urgences et d’autre part potentiellement efficace » estime Emmanuel Lagarde, directrice de recherche Inserm. Ces résultats restent à confirmer par une nouvelle étude de plus grande ampleur. Une telle étude a été initiée en janvier 2018 par la même équipe aux CHU de Lyon et de Bordeaux, auprès de plus de 400 patients. Ses résultats seront connus avant la fin de l’année 2018.
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GROUPE DE TRAVAIL DU COLLÈGE NATIONAL DE BIOCHIMIE DES HÔPITAUX (CNBH)
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