– Dans le numéro 234 de Spec­tra Biolo­gie –

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Inter­views vidéos

Témoi­gnages-client (spon­so­ri­sés)

puce Inno­va­tions
HÉMOSTASE

Système d’hé­mo­stase auto­ma­tisé multi­pa­ra­mé­trique

S’ins­cri­vant dans la lignée recon­nue des systèmes de la géné­ra­tion Max, le nouvel auto­mate d’hé­mo­stase multi­pa­ra­mé­trique de Stago, le STA Compact Max 3, présente de nouvelles fonc­tion­na­li­tés signi­fi­ca­tives et atten­dues.
Son module EPC – Expert Prea­na­ly­ti­cal Check – permet un réel contrôle du volume de remplis­sage ainsi qu’une détec­tion des échan­tillons hémo­ly­sés, icté­riques ou lipé­miques (HIL) direc­te­ment au niveau de l’ai­guille sans consom­ma­tion de plasma, ni inci­dence sur la cadence. Ce nouveau module vient renfor­cer la fiabi­lité de son système de détec­tion visco­si­mé­trique (VBDS), tech­no­lo­gie chro­no­mé­trique exclu­sive stan­dar­di­sée et éprou­vée sur l’en­semble de la gamme.
Dans sa classe d’ana­ly­seurs, le STA Compact Max 3 opti­mise encore sa produc­ti­vité en mini­mi­sant ses opéra­tions de main­te­nance manuelles et en amélio­rant son ergo­no­mie par des évolu­tions tech­no­lo­giques du système de pipe­tage : nouveau module PSR (Pipette Simple Réso­lu­tion) et nouvelle aiguille pour le cap pier­cing.
Des évolu­tions logi­cielles apportent un vrai mana­ge­ment de l’ur­gence (STAT) pour opti­mi­ser le TAT (Temps d’Ana­lyse Total / Turn Around Time) et amélio­rer la traça­bi­lité. L’ex­per­tise de l’ana­ly­seur est renfor­cée pour une parfaite gestion des règles de ré-analyses (reflex testing) basées sur des algo­rithmes cliniques renou­ve­lés. Le contrôle de la qualité est aussi concerné par ces évolu­tions avec une plate­forme web de CQI exter­na­lisé, My Expert QC, connec­table à l’ana­ly­seur.

HÉMOSTASE

Une gamme complète de solu­tions dédiées à l’hé­mo­stase

Horiba Medi­cal a déve­loppé une nouvelle gamme d’ana­ly­seurs et de réac­tifs dédiés à l’hé­mo­stase : la gamme Yumi­zen G.
En élar­gis­sant son domaine d’ac­ti­vité à une disci­pline complé­men­taire de l’hé­ma­to­lo­gie, la société est désor­mais en mesure de propo­ser à ses clients une solu­tion dédiée et spéci­fique à chaque labo­ra­toire.
La gamme Yumi­zen G est conçue pour répondre aux besoins des diffé­rents labo­ra­toires :
– Yumi­zen G100 INR, le plus petit analy­seur de la gamme, est conçu pour la détec­tion de l’INR en labo­ra­toires satel­lites ou en biolo­gie délo­ca­li­sée.
– Yumi­zen G200 et Yumi­zen G400, analy­seurs semi-auto­ma­tiques compacts (2 ou 4 canaux respec­ti­ve­ment), sont dédiés aux petits labo­ra­toires pour les tests de dépis­tage en hémo­stase et les D-dimères.
– Yumi­zen G800, analy­seur de paillasse compact, s’adresse aux labo­ra­toires de moyenne acti­vité.
– Yumi­zen G1550, analy­seur haute capa­cité entiè­re­ment auto­ma­tisé, peut répondre aux attentes des labo­ra­toires de moyenne et forte acti­vité.
Cette offre globale est asso­ciée à la gamme de réac­tifs Horiba Medi­cal pour les tests de routine et spéci­fiques, déve­lop­pée et opti­mi­sée pour les analy­seurs Yumi­zen G.

SPECTROMÈTRE
Nouvelle solu­tion de typage micro­bien

Bruker a annoncé le lance­ment lors du dernier congrès de l’ASM 2017 à la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis), de sa nouvelle plate­forme nommée IR Bioty­per® pour le typage d’es­pèces micro­biennes, en quelques heures seule­ment.
Cette nouvelle tech­nique de typage rapide, facile d’uti­li­sa­tion et écono­mique, répond clai­re­ment à des besoins expri­més par les équipes d’hy­giène hospi­ta­lière, afin de gérer et de contrô­ler les infec­tions, d’étu­dier les phéno­mènes épidé­mio­lo­giques et de comprendre la patho­gé­ni­cité des infec­tions quasi­ment en temps réel.
Selon Bruker, cette solu­tion de spec­tro­mé­trie Infra-Rouge présente un pouvoir de discri­mi­na­tion compa­rable à celui des tech­niques de biolo­gie molé­cu­laire tradi­tion­nel­le­ment utili­sées dans ce domaine.
Dans un flux de travail commun, cette plate­forme est le complé­ment opti­mal de la solu­tion MALDI Bioty­per® déjà très forte­ment implé­men­tée au sein des labo­ra­toires de micro­bio­lo­gie, en alliant la préci­sion et la rapi­dité d’iden­ti­fi­ca­tion d’un microor­ga­nisme via le MALDI-TOF.

BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
Auto­mate de diagnos­tic molé­cu­laire tout-en-un

Le parte­na­riat entre Randox Labo­ra­to­ries, un des leaders du diagnos­tic in vitro au Royaume-Uni, et le géant alle­mand Bosch a abouti au lance­ment d’une nouvelle plate­forme de diagnos­tic molé­cu­laire : Viva­ly­tic.
Ce système réunit la plus large gamme de tests pour un appa­reil de cette taille. Utili­sant la tech­no­lo­gie Biochip Array breve­tée par Randox, cette plate­forme PCR multi­plexe est très facile à utili­ser et très complète. Selon l’ap­pli­ca­tion de test, les résul­tats seront déli­vrés à partir de 30 minutes.
Les tests molé­cu­laires de Randox conti­nuant à être déve­lop­pés, le porte­feuille de tests poten­tiels sur cette plate­forme univer­selle n’est pas limité, et ses résul­tats sont rapides et précis. Les premiers tests dispo­nibles sur le système sont les panels de Randox pour les infec­tions respi­ra­toires et les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST), déjà marqués CE.
Le kit multi­plexe pour le système respi­ra­toire détecte simul­ta­né­ment 22 patho­gènes viraux et bacté­riens, y compris Borde­tella para­per­tus­sis – sans avoir besoin de tests secon­daires ou de confir­ma­tion.
Le kit STI permet la détec­tion de 10 IST virales, bacté­riennes et proto­zoaires à partir d’un seul échan­tillon d’urine ou d’un écou­villon urogé­ni­tal. Chla­my­dia tracho­ma­tis, N. gonor­rhoeae, Tricho­mo­nas vagi­na­lis et Trepo­nema palli­dum, qui peuvent tous être détec­tés sur la biopuce, sont parmi les causes les plus fréquentes. Iden­ti­fier ces infec­tions correc­te­ment la première fois réduit la mauvaise utili­sa­tion des anti­bio­tiques et soutient leur utili­sa­tion ciblée. Il améliore les résul­tats pour les patients et réduit les coûts asso­ciés à la détec­tion d’une seule infec­tion.
Le Dr FitzGe­rald, des labo­ra­toires Randox, a déclaré : « C’est un parte­na­riat idéal pour Randox, combi­nant notre exper­tise dans le diagnos­tic de labo­ra­toire molé­cu­laire avec l’in­gé­nie­rie de pointe de Bosch. Avec la résis­tance aux anti­bio­tiques, l’un des problèmes de santé publique les plus urgents auxquels nous soyons confron­tés mondia­le­ment, nous sommes ravis que les premiers tests dispo­nibles sur Viva­ly­tic soient nos meilleurs panels multi­plex pour les infec­tions respi­ra­toires et sexuel­le­ment trans­mis­sibles. »
Viva­ly­tic et ses panels ont été présen­tés aux profes­sion­nels pour la première fois au Congrès ECCMID en avril 2018, à Madrid.

MICROBIOLOGIE
Gamme complète pour la détec­tion des résis­tances aux poly­myxines

Ces dernières années, les bacté­ries résis­tantes aux anti­bio­tiques, et parmi elles les enté­ro­bac­té­ries produc­trices de carba­pé­né­mases (EPC), ont pris une impor­tance clinique de plus en plus signi­fi­ca­tive. Néan­moins, les EPC restent habi­tuel­le­ment sensibles aux poly­myxines (Colis­tine et Poly­myxine B), des anti­bio­tiques dits d’an­cienne géné­ra­tion mais dont l’in­té­rêt théra­peu­tique a été récem­ment redé­mon­tré.
Dans ce contexte, ELITech Micro­bio a déve­loppé une gamme complète de tests permet­tant de détec­ter en à peine 2–3 heures les souches sensibles ou résis­tantes à la colis­tine. Les tests Rapid Poly­myxin™ NP (enté­ro­bac­té­ries), Rapid Poly­myxin™ Pseu­do­mo­nas et Rapid Poly­myxin™ Acine­to­bac­ter, permettent de détec­ter les sensi­bi­li­tés et résis­tances des enté­ro­bac­té­ries, P. aeru­gi­nosa et A. bauman­nii vis-à-vis des poly­myxines à partir d’une culture bacté­rienne sur milieu gélosé. Dans le cas des enté­ro­bac­té­ries, la recherche de résis­tance est égale­ment possible en 3–4h direc­te­ment depuis une hémo­cul­ture posi­tive.
En paral­lèle, ELITech Micro­bio a lancé la SuperPo­ly­myxin™, gélose sélec­tive permet­tant la détec­tion des bacté­ries gram néga­tif présen­tant des résis­tances acquises ou intrin­sèques à la colis­tine. Cette gélose permet ainsi une mise en place immé­diate d’une anti­bio­thé­ra­pie appro­priée, ou l’iden­ti­fi­ca­tion de sujets porteurs de souches résis­tantes à la colis­tine (suivi d’une confir­ma­tion de la résis­tance par un des tests de la gamme Rapid Poly­myxin™) afin de limi­ter les risques de diffu­sion épidé­mique.

EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Tube de prélè­ve­ment sanguin d’ADN acel­lu­laire circu­lant pour les cancers et DPNI

Becton Dickin­son a annoncé la mise sur le marché du tube Blood ccfDNA, marqué CE-IVD, de PAXge­ne®. Ce tube de prélè­ve­ment en plas­tique qui contient un addi­tif breveté de stabi­li­sa­tion de l’échan­tillon et une tech­no­lo­gie BD Vacu­tai­ner® Hemo­gard™ pour aider à proté­ger la sécu­rité des travailleurs de la santé, a été conçu pour assu­rer des résul­tats précis et repro­duc­tibles dans les appli­ca­tions de tests de diagnos­tic molé­cu­laire utili­sant de l’ADN acel­lu­laire circu­lant (ccfDNA), tels que les tests du cancer et préna­taux non inva­sifs. Le produit a été déve­loppé par PreA­na­ly­tiX GmbH, une joint-venture entre BD et Qiagen.
Les tests de diagnos­tic molé­cu­laire utili­sant l’ADN acel­lu­laire circu­lant permettent d’évi­ter le recours aux biop­sies tissu­laires ou aux tests simi­laires inva­sifs. Le tube Blood ccfDNA de PAXgene four­nit une solu­tion pour permettre aux labo­ra­toires de stabi­li­ser les échan­tillons lorsqu’ils ne peuvent pas être trai­tés le jour même du prélè­ve­ment. Alors que les tubes EDTA stan­dards néces­sitent un trai­te­ment dans les quelques heures avant que les cellules ne meurent et libèrent l’ADN géno­mique dans le plasma sanguin (modi­fiant ainsi le profil de l’ADN acel­lu­laire natif circu­lant), ce nouveau tube contient un agent chimique de stabi­li­sa­tion unique qui permet le prélè­ve­ment et le trai­te­ment à des jours diffé­rents, surmon­tant un obstacle logis­tique majeur pour les labo­ra­toires de réfé­rence propo­sant des analyses molé­cu­laires en-dehors du cadre hospi­ta­lier.
« De nombreux labo­ra­toires de diagnos­tic molé­cu­laire, en parti­cu­lier dans la sphère du cancer, déve­loppent de nouveaux tests pour la surveillance et le dépis­tage des patients. Ils ont besoin d’un système sûr, clinique­ment accep­table, pour le prélè­ve­ment du sang et le trai­te­ment de l’ADN acel­lu­laire circu­lant qui est capable de stabi­li­ser un échan­tillon de manière à ce que l’ex­trac­tion de l’ADN acel­lu­laire circu­lant puisse être réali­sée après que l’échan­tillon ait été trans­féré en un autre lieu, chose qui est impos­sible avec les tubes EDTA » souligne Frank Augello, direc­teur géné­ral, PreA­na­ly­tiX GmbH.

 

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle de Sophia Gene­tics s’ap­prête à révo­lu­tion­ner le diagnos­tic

Le premier test géno­mique clinique au monde marqué CE-IVD
Sophia Gene­tics, spécia­liste mondial de la méde­cine basée sur les données, est la première société au monde à avoir reçu le marquage CE-IVD pour son test géno­mique clinique par capture d’hy­brides. L’ap­pli­ca­tion de diagnos­tic molé­cu­laire stan­dar­di­sée repré­sente une avan­cée majeure dans le diagnos­tic des troubles héma­to­lo­giques. Cela inclut des mala­dies telles que la leucé­mie, qui repré­sente 2,5 % des cancers dans le monde et 30 % des cancers chez les enfants et les adoles­cents. Ce test couvre les gènes asso­ciés aux troubles héma­to­lo­giques et four­nit aux clini­ciens une solu­tion complète pour l’iden­ti­fi­ca­tion rapide et précise des muta­tions de l’ADN de leurs patients.
L’ap­pli­ca­tion de diagnos­tic molé­cu­laire « Myeloid Solu­tion by Sophia Gene­tics » garan­tit des perfor­mances analy­tiques et cliniques supé­rieures dans la détec­tion des muta­tions géno­miques respon­sables des syndromes myélo­dys­pla­siques (SMD), des néoplasmes myélo­pro­li­fé­ra­tifs (NMP) et des leucé­mies. Elle garan­tit un pour­cen­tage élevé de lectures de séquences et une couver­ture excep­tion­nelle dans les régions riches en GC, y compris le premier exon. Les limi­ta­tions tech­niques liées à l’ana­lyse des biomarqueurs clés tels que CEBPA, FLT3 et CALR sont surmon­tées grâce à cette solu­tion stan­dar­di­sée.
Cette appli­ca­tion repré­sente un progrès majeur dans la person­na­li­sa­tion des parcours de soin des patients atteints d’un cancer. Ceci faci­li­tera l’ac­cès des patients, dans le monde entier, à une solu­tion de diagnos­tic clinique, qui permet­tra d’iden­ti­fier le trai­te­ment le plus appro­prié en fonc­tion de l’em­preinte molé­cu­laire du cancer de chaque indi­vidu. L’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique pour­rait par consé­quent opti­mi­ser le déve­lop­pe­ment des médi­ca­ments axés sur les biomarqueurs et offrir à chaque patient le trai­te­ment le plus adapté.
Malgré une baisse des taux de morta­lité asso­ciés aux troubles héma­to­lo­giques, le nombre de nouveaux cas diagnos­tiqués augmente. Cette nouvelle appli­ca­tion réduit la complexité et le délai du diagnos­tic clinique grâce à une solu­tion stan­dar­di­sée et faci­le­ment acces­sible, permet­tant aux clini­ciens de diagnos­tiquer plus préci­sé­ment les patients atteints de troubles héma­to­lo­giques.

Démo­cra­ti­ser la méde­cine basée sur les données
Elabo­rées grâce à l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle (IA), les solu­tions de cette société résolvent les problèmes liés à la complexité d’ana­lyse des données géno­miques en détec­tant de manière très précise, les muta­tions de l’ADN qui cause des mala­dies comme le cancer. En mai, l’IA SOPHiA avait déjà été déployée dans plus de 450 hôpi­taux dans 60 pays et avait aidé à mieux diagnos­tiquer plus de 208 000 patients. Le nombre de patients atteint main­te­nant les 10 000 par mois.
Le réseau consti­tué par tous ses parte­naires (hôpi­taux, insti­tu­tions, entre­prises telles que Roche ou Novar­tis) consti­tue la plus grande commu­nauté de géno­mique clinique au monde. Les données récol­tées ne se limitent pas au génome mais explorent égale­ment d’autres aspects (étalon­nage des trai­te­ments, évalua­tion des proto­coles médi­caux…) pour affi­ner les analyses. Via leur plate­forme, le méde­cin peut recher­cher les carac­té­ris­tiques molé­cu­laires spéci­fiques à une tumeur ou à une mala­die congé­ni­tale pour propo­ser le trai­te­ment le plus perti­nent.
Selon son fonda­teur Jurgi Camblong, docteur en biolo­gie molé­cu­laire français qui veut démo­cra­ti­ser la méde­cine basée sur les données, la plupart des cancers pour­raient être maîtri­sés dans 10 ans.
La start-up suisse Sophia Gene­tics a été clas­sée 30e parmi les 50 compa­gnies les plus intel­li­gentes par le MIT Tech Review, et clas­sée 5e parmi les 10 biotech les plus inno­vantes au monde selon le pres­ti­gieux clas­se­ment du maga­zine améri­cain Fast Company.
Basée près de l’uni­ver­sité de Lausanne, la société a annoncé l’ins­tal­la­tion de son centre de R&D à Bidart, au pays basque. Après avoir réussi 2 levées de fonds à 30 millions de dollars chacune, l’en­tre­prise, qui comp­tait 20 sala­riés en 2014, espère réunir plus de 200 employés d’ici fin 2018 et prépare son entrée en bourse qu’elle prévoit pour la fin de l’an­née 2019.

 

 

VIE DES SOCIETES
bioMé­rieux acquiert Astute Medi­cal et renforce son offre en immu­noes­sais
bioMé­rieux, acteur mondial du diagnos­tic in vitro, a fait l’ac­qui­si­tion, pour envi­ron 90 millions de dollars en numé­raire, d’As­tute Medi­cal Inc., une société qui se consacre à l’amé­lio­ra­tion du diagnos­tic des patients qui présentent une défaillance d’une fonc­tion vitale, ou qui sont à risque de déve­lop­per une compli­ca­tion sévère, par l’iden­ti­fi­ca­tion et la vali­da­tion de biomarqueurs protéiques. Astute a notam­ment déve­loppé le test Nephro­che­ck®, accré­dité par la FDA pour l’éva­lua­tion précoce du risque d’in­suf­fi­sance rénale aiguë (IRA), qui repose sur le dosage de deux biomarqueurs, IGFBP-7 (Insu­lin-like Growth Factor-Binding Protein-7) et TIMP-2 (Tissue Inhi­bi­tor Metal­lo­pro­tei­nases-2).
Cette acqui­si­tion fait suite au parte­na­riat conclu en 2015 entre les deux socié­tés, lorsqu’As­tute a accordé à bioMé­rieux une licence pour le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion du test Nephro­che­ck® pour le système d’im­mu­noes­sais auto­ma­ti­sés Vidas®. En outre, bioMé­rieux distri­bue depuis 2017 ce test sur le système Astu­te140 Meter aux États-Unis.
Astute Medi­cal a consti­tué un solide réseau de leaders d’opi­nion et a démon­tré la forte valeur du test Nephro­che­ck® sur la base d’études d’im­pact sur la santé des patients revues par des pairs. bioMé­rieux prévoit de conti­nuer à inves­tir dans de telles études médico-écono­miques, d’ex­plo­rer le poten­tiel d’autres biomarqueurs promet­teurs du pipe­line d’in­no­va­tion d’As­tute et de travailler avec les parte­naires de ce dernier dispo­sant actuel­le­ment d’ac­cords de licence et de distri­bu­tion afin de rendre ce test phare dispo­nible sur le plus grand nombre possible de marchés.
L’IRA est un enjeu majeur de santé publique : c’est une mala­die fréquente, coûteuse et poten­tiel­le­ment mortelle pour les patients hospi­ta­li­sés. Aujourd’­hui, jusqu’à 50 % des patients en soins inten­sifs déve­loppent une IRA. Cela peut allon­ger la durée des séjours à l’hô­pi­tal, évoluer en insuf­fi­sance rénale chro­nique, accroître le risque de morta­lité et augmen­ter les coûts de prise en charge. Une récente étude fait état d’une baisse de 33,9 % des cas d’IRA modé­rée à sévère à la suite d’une inter­ven­tion de chirur­gie cardiaque, lorsque les clini­ciens utilisent le test Nephro­che­ck® pour iden­ti­fier les patients présen­tant un risque d’IRA modé­rée à sévère puis mettent en œuvre un ensemble de soins suivant les recom­man­da­tions de la Foun­da­tion Kidney Disease Impro­ving
Global Outcomes (KDIGO).
« De par sa perti­nence dans de nombreuses patho­lo­gies sévères, le test Nephro­che­ck® déve­loppé par Astute s’ins­crit parfai­te­ment dans la stra­té­gie de bioMé­rieux visant à diffé­ren­cier le système d’im­mu­noes­sais Vidas® par des marqueurs breve­tés ainsi qu’à four­nir à nos clients des solu­tions diagnos­tiques inno­vantes et à forte valeur médi­cale pour une meilleure prise en charge des patients » a déclaré Alexandre Mérieux, Président Direc­teur Géné­ral.

 

VIE DES SOCIÉTÉS
Qiagen pénètre le marché des tests multi­plexes syndro­miques grâce à Stat-Dx

Comme la société l’avait prévu en janvier, Qiagen a fina­lisé au second trimestre le rachat de Stat-Dx, une société privée déve­lop­pant une plate­forme multi­plexe de tests molé­cu­laires élabo­rés selon l’ap­proche syndro­mique. Basé sur la tech­no­lo­gie de PCR en temps réel, ce système permet, à partir des symp­tômes du patient, de tester simul­ta­né­ment les prin­ci­paux agents patho­gènes poten­tiel­le­ment respon­sables ou plusieurs cancers et ainsi d’évi­ter des succes­sions d’ana­lyse onéreuses et retar­dant la prise en charge. QIAs­tat-Dx est main­te­nant lancée avec un panel respi­ra­toire amélioré marqué CE-IVD qui détecte 21 patho­gènes ; le système dispose déjà d’une base instal­lée impor­tante parmi les premiers utili­sa­teurs.
La plate­forme, bapti­sée QIAs­tat-Dx, permet de tester jusqu’à 48 cibles molé­cu­laires simul­ta­né­ment, pour le diagnos­tic de syndromes tels que des infec­tions respi­ra­toires ou gastro-intes­ti­nales graves, ou pour une utili­sa­tion en onco­lo­gie. Les tests sont annon­cés comme étant plus écono­miques, faciles à utili­ser et adap­tables à tout type d’échan­tillon clinique :
le système pourra four­nir des rensei­gne­ments quali­ta­tifs et quan­ti­ta­tifs en une heure envi­ron sur la cause précise des divers syndromes. Qiagen souhaite que ce système puisse contri­buer à une plus grande diffu­sion des tests molé­cu­laires.
Basé sur la tech­no­lo­gie proprié­taire DiagCORE®, la plate­forme avait été dévoi­lée en avril 2017 au Congrès Euro­péen de Micro­bio­lo­gie Clinique (ECCMID) et a reçu un premier marquage CE-IVD en janvier 2018. Un panel des infec­tions gastro-intes­ti­nales va égale­ment être lancé en Europe au second semestre 2018, aux Etats-Unis en 2019 puis sur d’autres marchés inter­na­tio­naux en fonc­tion des délais régle­men­taires respec­tifs. Des tests supplé­men­taires sont en cours de déve­lop­pe­ment, et portent sur les mala­dies infec­tieuses, la surveillance de la réponse immu­ni­taire, l’on­co­lo­gie et les diagnos­tics compa­gnons.

Un rachat stra­té­gique
La demande de diagnos­tic molé­cu­laire par l’ap­proche syndro­mique augmente rapi­de­ment. Pour les syndromes respi­ra­toires et les tests de la grippe, Qiagen estime le marché total poten­tiel à envi­ron 1,5 million de tests par an aux États-Unis et à 1,1 million en Europe. Pour les syndromes gastro-intes­ti­naux, le nombre de cultures ou autres méthodes actuel­le­ment utili­sées est estimé à 2,6 millions par an aux Etats-Unis et à envi­ron deux millions en Europe, avec un nombre rela­ti­ve­ment faible mais en crois­sance rapide de tests utili­sant des diagnos­tics molé­cu­laires.
D’autre part, mieux iden­ti­fier les patho­gènes avant de choi­sir la théra­peu­tique consti­tue un atout supplé­men­taire dans la lutte contre les résis­tances bacté­riennes aux anti­bio­tiques en permet­tant de mieux cibler les trai­te­ments.
Qiagen, qui souhaite emprun­ter ce nouveau segment de marché porteur et inno­vant, a choisi d’in­té­grer à ses acti­vi­tés la société barce­lo­naise Stat-Dx, fondée en 2010, pour envi­ron 147 millions de dollars en espèces au départ, auxquels s’ajoutent des paie­ments addi­tion­nels à concur­rence de 44 millions de dollars en fonc­tion des étapes régle­men­taires et commer­ciales. L’ac­qui­si­tion devrait être finan­cée par des réserves de tréso­re­rie exis­tantes. Pour 2018, envi­ron 7 millions de dollars de ventes sont atten­dus suite au lance­ment de QIAs­tat-Dx en Europe et sur d’autres marchés, tandis que des ventes d’au moins 30 millions de dollars sont prévues en 2019.

 

 

VIE DES SOCIÉTÉS
Diaxon­hit fusionne ses deux filiales Euro­bio et InGen

Le 4 avril 2018, Diaxon­hit, groupe français leader dans le diagnos­tic médi­cal in vitro et les sciences de la vie, annonçait la fusion de ses deux filiales, Euro­bio et InGen, en une entité unique, euro­bio-ingen basé aux Ulis. Au-delà d’une simpli­fi­ca­tion struc­tu­relle, l’objec­tif de cette fusion est de fina­li­ser juri­dique­ment la mise en œuvre des syner­gies liées à l’ac­qui­si­tion d’Eu­ro­bio en mars 2017 afin de créer un acteur majeur du diagnos­tic et des sciences de la vie en France.

2017 : une année de rupture pour Diaxon­hit
A la suite d’une première acqui­si­tion en 2012, celle d’InGen, Diaxon­hit deve­nait le premier distri­bu­teur indé­pen­dant de produits de diagnos­tic in vitro (« DIV ») sur le marché français. Toute­fois cette acqui­si­tion ne lui a pas permis de renfor­cer suffi­sam­ment son porte­feuille de produits proprié­taires ni d’at­teindre l’équi­libre finan­cier.
Fin mars 2017, l’en­tre­prise a réalisé une deuxième acqui­si­tion majeure, celle d’Eu­ro­bio pour un montant total de 28,9 millions d’eu­ros. Le nouveau groupe ainsi consti­tué a atteint une taille critique sur le marché du DIV et celui des sciences de la vie avec une présence élar­gie à des marchés complé­men­taires et en crois­sance, un porte­feuille accru de produits proprié­taires inno­vants, une force de vente impor­tante, et de nombreux leviers de crois­sance, notam­ment par le déve­lop­pe­ment à l’in­ter­na­tio­nal. Cette acqui­si­tion, combi­née à des mesures d’éco­no­mie et de réor­ga­ni­sa­tion – trans­fert du siège de Diaxon­hit vers les locaux d’Eu­ro­bio aux Ulis, unifi­ca­tion des deux équipes, entre autres – avait égale­ment pour objec­tif d’ame­ner rapi­de­ment le groupe à l’équi­libre finan­cier.

Grâce à la mise en œuvre rapide des syner­gies liées à l’ac­qui­si­tion, Diaxon­hit a pu procé­der dès le début 2018 à une simpli­fi­ca­tion du groupe en fusion­nant ses filiales InGen et Euro­bio. La nouvelle entité nommée euro­bio-ingen, dont le siège est désor­mais aux Ulis avec celui de Diaxon­hit, dispose de deux établis­se­ments situés aux Ulis (produc­tion) et à Chilly-Maza­rin (commer­cial et admi­nis­tra­tion). Elle emploie un total de 99 colla­bo­ra­teurs.

2018 : déve­lop­pe­ment d’un acteur majeur en France
Ainsi, euro­bio-ingen devient un acteur majeur du diagnos­tic et des sciences de la vie en France ; en témoigne la forte progres­sion de 9 % de son chiffre d’af­faires pro forma entre 2016 et 2017 quand l’en­semble du secteur était en faible crois­sance.

Son acti­vité s’étend de la concep­tion au déve­lop­pe­ment et à la commer­cia­li­sa­tion de réac­tifs de labo­ra­toire dédiés au domaine des sciences de la vie, ainsi que des tests de diagnos­tic in vitro dans les domaines de la trans­plan­ta­tion, des mala­dies infec­tieuses, de l’auto-immu­nité et de l’on­co­lo­gie.
Avec ses nombreux parte­na­riats et sa forte présence hospi­ta­lière, euro­bio-ingen dispose de son propre réseau étendu de commer­cia­li­sa­tion et d’un porte­feuille de produits proprié­taires parmi lesquels les tests de diagnos­tic Téta­nos Quick Stick®, et la gamme de biolo­gie molé­cu­laire Euro­bioP­lex (Dengue, Chickun­gu­nya, Zika, Hépa­tite
Delta, etc…) dans le domaine des mala­dies infec­tieuses.
Dans le domaine des sciences de la vie, euro­bio-ingen déve­loppe et commer­cia­lise un ensemble de produits proprié­taires, desti­nés aux centres de recherche (CNRS, Insti­tuts…), en parti­cu­lier auprès d’or­ga­nismes publics de recherche, de socié­tés de biotech­no­lo­gie et de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique : milieux de culture cellu­laire, réac­tifs de biolo­gie molé­cu­laire, anti­corps proprié­taires, service de produc­tion à façon.

Pour l’an­née 2018, Diaxon­hit veut conti­nuer son déve­lop­pe­ment, notam­ment grâce à la gamme de diagnos­tic Euro­bio­plex en biolo­gie molé­cu­laire et à de nouveaux accords de distri­bu­tion afin de propo­ser des produits de tech­no­lo­gie inno­vante, comme le NGS (Next Gene­ra­tion Sequen­cing).

Euro­bio-ingen, distri­bu­teur exclu­sif de la plate­forme Veri­ge­ne® de Lumi­nex
Euro­bio-ingen, a obtenu du groupe inter­na­tio­nal Lumi­nex®, basé aux Etats-Unis, un accord exclu­sif de distri­bu­tion de la gamme de tests de biolo­gie molé­cu­laire Veri­ge­ne® et des auto­mates asso­ciés. Cet accord couvre la France et les pays du Magh­reb.

Cette nouvelle offre vient complé­ter les gammes de biolo­gie molé­cu­laire euro­bio-ingen déjà exis­tantes en propo­sant une solu­tion de diagnos­tic multi­plexée. Lumi­nex est proprié­taire de la gamme Veri­gene depuis 2016 suite à l’ac­qui­si­tion de la société Nanos­phere.

La solu­tion Veri­ge­ne® permet grâce à un panel de PCR multi­plexes auto­ma­ti­sées sur un système dédié d’iden­ti­fier spéci­fique­ment les patho­gènes impliqués dans les sepsis, les compli­ca­tions respi­ra­toires, ou encore les gastro-enté­rites virales ou bacté­riennes.

Parti­cu­liè­re­ment adapté aux situa­tions d’ur­gence de jour comme de nuit, le fonc­tion­ne­ment au coup par coup du système four­nit une iden­ti­fi­ca­tion précise et rapide du ou des patho­gènes respon­sables de l’in­fec­tion ainsi que de leurs résis­tances poten­tielles aux anti­bio­tiques sans recou­rir à des méthodes de culture fasti­dieuses.

Sa faci­lité d’uti­li­sa­tion inté­res­sera parti­cu­liè­re­ment les labo­ra­toires hospi­ta­liers dispo­sant de services d’ur­gence, de réani­ma­tion ou encore de soins inten­sifs.
La mise à dispo­si­tion de ces infor­ma­tions critiques par le labo­ra­toire donne l’op­por­tu­nité aux clini­ciens d’adap­ter les soins et d’amé­lio­rer la prise en charge des patients.

 

SCIENCES
Le vaccin anti-chla­my­dia en approche

Le CRI – Centre de Recherche sur l’In­flam­ma­tion (Paris Dide­rot/Inserm) – est porteur d’un projet de matu­ra­tion ambi­tieux de déve­lop­pe­ment d’un vaccin anti-chla­my­dia. Finan­cée par la SATT IDF Innov, cette recherche répond à la stra­té­gie mondiale du secteur de la santé portée par l’OMS, qui vise à lutter contre les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST) et qui appelle à une action immé­diate.

131 millions de personnes contractent une infec­tion à chla­my­dia chaque année dans le monde parmi les 15–49 ans selon l’OMS, et le nombre de cas augmente depuis une quin­zaine d’an­nées. Cette IST, « silen­cieuse » chez la plupart des personnes infec­tées, reste diffi­cile à diagnos­tiquer, se propage plus faci­le­ment et augmente le risque de co-infec­tion avec d’autres IST, telles que le sida.

Bien que l’in­fec­tion soit facile à trai­ter, elle peut entraî­ner de sérieux problèmes de santé si elle n’est pas déce­lée et trai­tée rapi­de­ment. L’OMS préco­nise donc, dans le cadre de son plan de lutte contre les IST 2016–2021, une vacci­na­tion préven­tive pour lutter contre les infec­tions à chla­my­dia, mais aucun vaccin n’est dispo­nible à ce jour.

Or, au cours de l’été 2013, l’équipe d’IDF Innov rencontre Colette Kanel­lo­pou­los-Lange­vin, direc­trice de recherche émérite au CNRS, et Philippe Verbeke, maître de confé­rence à l’uni­ver­sité Paris Dide­rot, tous deux cher­cheurs au CRI de la faculté de méde­cine de l’hô­pi­tal Bichat à Paris, dirigé par Renato Monteiro.

Les deux cher­cheurs travaillent alors sur la créa­tion d’un vaccin anti-chla­my­dia sans adju­vant, de concep­tion origi­nale. Clas­sique­ment, un vaccin est un produit issu du microbe infec­tieux pour déclen­cher une mémoire immu­ni­taire contre ce patho­gène. Les cher­cheurs ont eu l’idée d’uti­li­ser une chla­my­dia tuée par des anti­bio­tiques pour consti­tuer le vaccin. Cette approche, tota­le­ment nouvelle pour le déve­lop­pe­ment d’un vaccin, est une véri­table inno­va­tion de rupture. IDF Innov a ainsi décidé de soute­nir le déve­lop­pe­ment de la tech­no­lo­gie via un projet de matu­ra­tion démarré en 2014.
Les résul­tats, obte­nus récem­ment, sont parti­cu­liè­re­ment promet­teurs et ont conduit au dépôt d’une demande de brevet. L’équipe a ainsi pu iden­ti­fier les modes d’ac­tion du vaccin, tester plusieurs voies d’ad­mi­nis­tra­tion du trai­te­ment, et évaluer la mémoire immu­ni­taire à long terme. De façon surpre­nante, elle a de plus pu démon­trer que l’injec­tion du vaccin après infec­tion entraîne une baisse signi­fi­ca­tive de la charge bacté­rienne.
Cela ouvre des pers­pec­tives très encou­ra­geantes pour le déve­lop­pe­ment d’un vaccin sûr et effi­cace à la fois sur des personnes saines ou déjà infec­tées.

SCIENCES
Une méthode optique inno­vante pour l’océa­no­lo­gie, bien­tôt dans les LBM

L’ex­pé­di­tion Tara Océans visait à préle­ver du planc­ton pour étudier l’ef­fet du réchauf­fe­ment clima­tique sur les systèmes planc­to­niques et coral­liens. C’est pour répondre à une demande de biolo­gistes du projet que des cher­cheurs de l’Ins­ti­tut Lange­vin se sont mis en quête d’une méthode simple pour carac­té­ri­ser les virus dans des échan­tillons d’eau de mer. Les méthodes utili­sées jusqu’ici recou­raient à la micro­sco­pie élec­tro­nique, longue à mettre en œuvre, ou à des tech­niques d’in­ter­fé­ro­mé­trie optique déli­cates à maîtri­ser. La méthode inno­vante propo­sée par l’Ins­ti­tut Lange­vin est plus facile à utili­ser. Comme l’ont montré les essais menés, elle permet de comp­ter et distin­guer diffé­rentes caté­go­ries de virus (de taille comprise entre 20 et 100 nm), mais aussi de détec­ter des vési­cules et de les diffé­ren­cier des virus.

La nouvelle méthode de détec­tion, breve­tée, utilise une source lumi­neuse Led et mesure les inter­fé­rences entre la lumière diffu­sée par les parti­cules en suspen­sion et le fais­ceau de réfé­rence qui les illu­mine. « Contrai­re­ment à un inter­fé­ro­mètre tradi­tion­nel à deux ondes, qui sépare les fais­ceaux en deux, dans notre instru­ment les lumières ne passent que par un seul chemin optique. Ce qui le rend insen­sible aux vibra­tions ou aux diffé­rences de tempé­ra­ture », explique Claude Boccara. Le dispo­si­tif mesure l’am­pli­tude de la lumière diffu­sée par une nano­par­ti­cule, ampli­tude qui dépend de sa taille. Une caméra rapide (150 à 700 images/seconde) suit les trajec­toires du mouve­ment brow­nien, qui sont reliées à la taille et à la morpho­lo­gie des parti­cules (fila­ments de certains virus…). Ces deux mesures couplées permettent de mesu­rer et de diffé­ren­cier des virus de diffé­rentes tailles et de leur attri­buer une signa­ture spéci­fique.

Pour valo­ri­ser ces résul­tats, les cher­cheurs se sont asso­ciés à Quat­tro­cento, un « company buil­der » qui déve­loppe et indus­tria­lise des instru­ments et des dispo­si­tifs médi­caux à partir d’in­ven­tions nées dans des labo­ra­toires. Les parte­naires ont créé en septembre 2017 la start-up Myriade, dont Quat­tro­cento est l’ac­tion­naire majo­ri­taire.

Myriade, qui fonc­tionne pour le moment comme une unité de Quat­tro­cento, déve­loppe des proto­types de l’ins­tru­ment qui seront testés chez quatre parte­naires (deux labo­ra­toires et deux entre­prises). Au programme : la mesure de concen­tra­tion de virus pour l’im­mu­no­thé­ra­pie, la mesure de concen­tra­tion de bacté­rio­phages pour la phago­thé­ra­pie, la mesure de phages dans le micro­biote pour le diagnos­tic médi­cal et la mesure de vési­cules extracel­lu­laires. Cette phase de tests devrait débou­cher sur l’em­bauche d’une équipe propre à Myriade (direc­teur géné­ral, équipe R&D et équipe marke­ting et ventes) et sur la mise sur le marché du produit au premier trimestre 2019 à desti­na­tion des labo­ra­toires de biolo­gie, de diagnos­tic médi­cal et du domaine de l’en­vi­ron­ne­ment.

 

puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 234

 

 

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