La Newsletter 4 juin 2009
– Dans le numéro 173 de Spectra Biologie –
Innovations
ANALYSE URINAIRE >> Nouvelle bandelette urinaire combinant 9 tests
Siemens Healthcare lance en Europe ses bandelettes urinaires Clinitek Microalbumine 9. Elles offrent un panel de neuf tests permettant de détecter et suivre les atteintes rénales tout au long du parcours de soin du patient. Les bandelettes peuvent être lues sur les lecteurs de tests Siemens Clinitek Status ou Clinitek Advantus, aussi bien au laboratoire qu’en consultation. Elles fournissent les ratios Albumine/Créatinine (A/C) et Protéine/Créatinine (P/C) paramétrés pour un ajustement aux concentrations d’urines des patients. Cet ajustement permet une indication immédiate et fiable des résultats sur lesquels fonder les décisions médicales à partir d’un échantillon aléatoire et limite la nécessité de prélèvements programmés ou sur 24 heures. Les mesures A/C sont indispensables au dépistage des atteintes rénales, notamment chez le patient diabétique. Le ratio P/C représente lui aussi un indicateur précieux dans le cadre des atteintes rénales. En dehors des paramètres et ratios A/C et P/C, la bandelette Microalbumine 9 permet d’effectuer d’autres tests sur le même échantillon : sang, glucose, corps cétoniques, leucocytes, nitrites, pH.• Site du fabricant
BIOCHIMIE >> Test de dosage du peptide natriurétique type B
Inverness Medical France propose aux biologistes le Triage® BNP : un test de référence pour le dosage du peptide natriurétique de type B. Basé sur le principe de l’immunodosage, il est réalisable sur la plateforme d’analyse Triage® meter ou sur les systèmes d’immunoanalyse de Beckman Coulter (Access, Access 2, Synchron LXi , UniCel Dxl 800) pour la détermination du peptide natriurétique de type B à partir d’échantillons de sang total ou de plasma recueillis sur EDTA. Le test est conçu pour être utilisé comme aide au diagnostic et comme évaluation de la gravité de l’insuffisance cardiaque congestive. Il est également utilisé dans le cadre de la stratification de risque pour les patients atteints de syndromes coronariens aigus et ceux atteints d’insuffisance cardiaque. En complément, Inverness Medical France propose dans sa gamme cardiologie différents dosages rapides : Triage Cardiac panel (infarctus du myocarde), Triage ProfilER SOB/Triage CardioProfilER (pathologies cardiovasculaires), Triage D-Dimer. La société va renforcer sa position dans la recherche et le développement de nouveaux biomarqueurs en lançant le Triage NGAL, un test biologique d’atteinte rénale aigue. • Site du fabricant
BIOCHIMIE >> Module pour l’intégration de la biochimie
Avec la mise sur le marché prochaine du module de biochimie Architect c4000, la famille Architect d’Abbott Diagnostics s’agrandit et propose à tous les laboratoires, quelle que soit leur activité, une solution pour traiter l’immunoanalyse et la biochimie. On retrouve dans le module c4000 tous les avantages des modules de biochimie Architect : un système ouvert, une chimie liquide performante, la fonction Flexrate autorisant de fortes linéarités enzymatiques, un module électrolyte miniaturisé, une cadence réelle de 425 tests/heure, 55 paramètres en ligne et des réactifs, consommables, portoirs et logiciel communs à tous les modules de la gamme. Comme le c8000 et le c16000, le c4000 peut être associé à un module d’immunoanalyse, ici le i1000SR afin de former le système intégré Architect ci4100. Cette intégration est optimisée grâce à la maîtrise de la contamination inter-échantillons (<0,1 ppm), au robot de transport des échantillons (Robotic Sample Handler), qui garantit une cadence optimale du système et un traitement immédiat des urgences, et grâce à la vérification barométrique de l’intégrité de l’échantillon lors du prélèvement. L’intégration immunochimie permet aux laboratoires de réaliser des gains de productivité substantiels notamment grâce à la réduction du nombre de tubes à prélever et par la rapidité d’obtention des résultats. Aujourd’hui, plus de 1 700 systèmes intégrés ci8200 et ci16200 sont installés dans le Monde.• Site du fabricant
BIOLOGIE DELOCALISEE >> Analyseur pour le suivi du diabète
Diasys Poles France continue d’étoffer son offre produit en mettant sur le marché l’InnovaStar. Ce petit analyseur (moins de 2,5 kg) est capable, à partir d’un seul échantillon de sang total de 10 μL, de doser simultanément l’hémoglobine glyquée A1c, le glucose et l’hémoglobine. Les réactifs unitaires se présentent sous formes de barrettes à code-barre prêtes à l’emploi. Les prélèvements, dilutions, incubations, étalonnages et mesures sont faites automatiquement : aucune programmation n’est nécessaire. La simplicité d’utilisation et la robustesse font de l’InnovaStar une solution parfaitement adaptée à la biologie délocalisée et à tous les types de laboratoires. Le spectrophotomètre dont il est doté est performant : il allie précision (CV inférieur à 2 % pour l’HbA1c) et la rapidité (résultat en 10 minutes pour l’HbA1c et en 2 minutes pour le glucose). La traçabilité des dosages de ll’HbA1c est assurée par rapport aux matériaux et recommandations de l’IFCC. L’exactitude des résultats obtenus en comparaison à l’HPLC prise comme méthode de référence donne une droite de régression avec une pente de 1,00 et une ordonnée d’origine de 0,11 et un r=0,97 (méthode Passing-Bablok, 94 patients dont l’HbA1c est comprise entre 2,5 et 14 %). Les résultats pour HbA1c peuvent être rendus en unités NGSP ou IFCC. • Site du fabricant
SERVICE >> Programme de contrôle de qualité
Randox ajoute de nouveaux panels à son vaste programme de contrôle qualité externe RIQAS (Randox international Quality Assessment Scheme) qui contient plus de 10 000 laboratoires participants. Six nouvelles thématiques sont disponibles : gaz du sang, coagulation, paramètres cardiaques, hormones de grossesse, toxicologie urine (tous sont des programmes mensuels avec l’envoi de 12 échantillons par an) et l’analyse urinaire (programme bimestriel, 6 échantillons par an). Le programme RIQAS présente de nombreux avantages : il est accrédité ISO 13485:2003, ISO/IEC Guide 43–1:1997 (ILAC-G13:2007). Un grand nombre de paramètres sont titrés avec la méthode de référence. Les comptes rendus complets comprennent un récapitulatif, une analyse des données, un histogramme, une courbe Levey-Jennings, et un graphique indiquant la performance propre du laboratoire. Le contrôle de ces performances est réalisé par rapport à d’autres laboratoires utilisant les mêmes instruments ainsi qu’avec des laboratoires utilisant des instruments et des méthodes différentes. Les comptes-rendus sont envoyés électroniquement (e-transfert ou fichier format .pdf) sous trois jours. Le programme RIQAS permet également d’accéder à une commission d’experts indépendants.Rappelons que des contrôles mensuels RIQAS sont déjà proposés pour la chimie clinique générale, pour l’hématologie, pour les protéines spécifiques, pour l’urine humaine, pour l’hémoglobine glyquée ou pour l’immunoenzymologie. • Site du fabricant
Actualités
VIE DES SOCIETES >> 28e start-up pour l’AP-HP
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé la création de la société Andromas destinée à valoriser les travaux du Professeur Xavier Nassif, du service de microbiologie de l’hôpital Necker. Avec son équipe il a conçu et développé un algorithme permettant une identification rapide et sûre des souches bactériennes en utilisant des techniques de spectrométrie de masse couplées à l’interrogation d’une base de données. Cette dernière a été constituée grâce à la collection de bactéries de l’hôpital. L’invention a reçu l’an dernier le premier prix du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes. La mise en oeuvre de cette nouvelle technique permet une réduction drastique de la durée nécessaire au diagnostic et contribue donc à une prise en charge très rapide des patients. Andromas est la vingt-huitième start-up issue des activités d’innovation et de recherche hospitalière de l’AP-HP. Par ailleurs, l’institution parisienne se félicite également de la valorisation de la société DBV Technologies exploitant les travaux du Professeur Christophe Dupont, chef de service de néonatologie à l’hôpital Saint Vincent de Paul. L’entreprise vient de récolter 6 millions d’euros lors de sa seconde levée de fonds, portant à près de 19 millions d’euros les fonds apportés par différents partenaires. DBV Technologies, hebergé à la pépinière Cochin, est spécialisé dans le diagnostic et le traitement des allergies alimentaires. La société commercialise actuellement Diallertest un patch-test prêt à l’emploi pour diagnostiquer l’allergie des nourrissons au lait de vache. Prochainement, DBV Technologies devrait lancer une étude clinique de tolérance (phase I) portant sur l’allergie aux arachides aux États-Unis où 6 millions de personnes sont touchées.• Site de la société
VIE DES SOCIETES >> Quidel se restructure
Après l’arrivée d’un nouveau président directeur général à sa tête à la fin du mois de janvier dernier, Quidel s’engage maintenant dans un vaste plan de restructuration. L’objectif des dirigeants de cette société spécialisée dans les tests de diagnostic rapide tient en quelques mots : gagner en efficacité et réduire les coûts. Afin d’y parvenir la direction a décidé une réduction des effectifs de 10 %, soit 31 employés, tous services confondus. En conjonction avec ce plan, la société cherchera à réduire ses dépenses durant l’année. Elle souhaite pouvoir se concentrer sur le développement de son portefeuille de tests de diagnostic rapides et de ses produits point-of-care. En 2007, la société a généré un chiffre d’affaires de 118 millions de dollars (89 M€) pour un bénéfice de 19,5 millions de dollars (15 M€). Son catalogue comprend les tests rapides QuickVue pour les maladies infectieuses (grippe, virus respiratoire syncitial, H. pylori, streptocoques), pour la biologie de la Femme (Chlamydia, infections vaginales, tests de grossesse), et pour le dépistage du cancer (sang occulte dans les selles). Quidel possède également une branche « Spécialités » qui propose des kits ELISA MicroVue pour la recherche et le diagnostic (maladies auto-immunes et inflammatoires, ostéoporose, syndrome métabolique, cancers).• Site de la société
VIE DES SOCIETES >> Les cancers du sein repérés par leurs ARN
Une étude menée à l’Institut Gustave Roussy (IGR) et publiée dans la revue Lancet Oncology a permis d’identifier un dérèglement des fonctions cellulaires dans le cancer du sein par l’analyse de l’épissage alternatif de l’ARN. Réalisés grâce à la plateforme SpliceArrayTM mise au point par la société parisienne Exonhit Therapeutics, ces travaux démontrent que les exons s’expriment différemment dans les lésions malignes et bénignes. Pour Fabrice André, responsable de l’équipe de recherche translationnelle sur le cancer du sein à l’IGR « les variants (…) identifiés peuvent être utilisés comme cibles pour le développement de thérapies spécifiques et également pour l’élaboration d’un test diagnostique plus précis. Un diagnostic moléculaire pour le cancer du sein pourrait rendre les méthodes de diagnostic actuelles plus efficaces et les analyses cytologiques plus précises. Cela permettrait également de limiter le recours à la chirurgie exploratrice et aux biopsies par aiguille ». La plateforme SpliceArray utilisée est composée d’une nouvelle génération de biopuces couvrant l’intégralité du génome humain, elles profilent 21 000 gènes associés aux 140 000 événements d’épissage de l’ARN. Ces phénomènes constituent un mécanisme clef dans la régulation des gènes, un même gène pouvant être transcrit en plusieurs variants d’ARNm codant pour différentes protéines, ayant elles-mêmes différentes fonctions biologiques. Les prédictions actuelles suggèrent qu’au moins 80 % des gènes humains seraient concernés par l’épissage alternatif. Le suivi de ces altérations pourrait constituer une source importante de découverte de nouveaux candidats médicaments et de biomarqueurs. • Site de la société
PROFESSION >> Une « Alliance nationale » pour les sciences de la vie et de la santé
Huit acteurs de la recherche publique (CNRS, Inserm, CEA, Inra, Inria, IRD, Institut Pasteur et Conférence des présidents d’Universités) ont décidé de créer ensemble l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé. Cette alliance s’inscrit dans la politique de réforme du système de recherche voulu par le gouvernement. Elle devrait permettre de mieux coordonner les rôles respectifs afin de renforcer la position française qui se trouverait actuellement au cinquième rang mondial en termes de production scientifique. Les divers établissements ont donc défini des objectifs communs, scientifiques, mais portant également sur les relations entre eux, sur la gestion des laboratoires, sur la valorisation et sur les plateformes et infrastructures de recherche. La mise en oeuvre se fera au sein de dix instituts thématiques multi-organismes qui animeront la réflexion stratégique. Ils couvriront les dix domaines suivants : bases moléculaires et structurales du vivant ; biologie cellulaire, développement et évolution ; génétique, génomique et bioinformatique ; neurosciences. La coordination des actions sera assurée, au sein de l’Alliance nationale, par un conseil comprenant des représentants des organismes membres et des dix instituts thématiques.
PROFESSION >> Un consensus pour la PCR quantitative
Comment se passer aujourd’hui de la PCR quantitative en temps réel (ou qPCR) dans le secteur du diagnostic in vitro ? Il existe bien d’autres techniques d’amplification, toutefois, cette variante de la PCR fait aujourd’hui l’objet d’applications tellement nombreuses qu’elle est devenue incontournable dans des domaines aussi variés que l’infectiologie ou le diagnostic du cancer. Malgré ce succès un consensus restait à établir concernant les bonnes pratiques de réalisation et d’interprétation des expériences de qPCR. C’est maintenant chose faite grâce aux travaux d’une équipe internationale diffusés par l’association américaine de chimie clinique. Ces auteurs sont partis du constat que la majorité des informations expérimentales de qPCR reportées dans les publications scientifiques manquent de précision. Un déficit qui rend difficile la reproduction des travaux, peut semer le doute quant à leur validité ou même engendrer des erreurs d’interprétation importantes. Pour pallier ces problèmes les scientifiques ont défini près d’une soixantaine d’informations jugées essentielles et devant être soumises avec tout manuscrit décrivant une expérience de qPCR, cette première liste peut être enrichie d’une trentaine d’autres données qualifiées de souhaitables. La liste des informations essentielles est considérée comme nécessaire pour permettre au « reviewers » d’un article d’évaluer un travail de la façon la plus rationnelle et fiable possible, et pour la communauté, de pouvoir reproduire celui-ci. Un progrès important à l’heure où ce type de travaux se concrétise par la mise en circulation d’un nombre croissant de nouveaux tests.
SCIENCES >> Le mystère du vol de coiffe bientôt résolu ?
Au sein de la cellule humaine infectée par le virus de la grippe, le détournement de la machinerie de production des protéines implique le phénomène de « cap snatching ». Ce dernier consiste en l’ajout à la séquence d’ARNm virale d’un nucléotide modifié, la coiffe, volé par l’ARN polymérase virale à l’ARNm cellulaire. Processus essentiel à la réplication virale le mécanisme précis de ce phénomène restait il y a peu encore sujet à controverses. Une partie du voile a pu toutefois être levée grâce aux travaux de chercheurs du laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) et du laboratoire de biologie structurale des interactions virus-hôte (CNRS-Université Joseph Fourier, Grenoble). En effet, ceux-ci ont pu obtenir, par cristallographie synchrotron, une image haute résolution de la sous unité de la polymérase impliquée dans le clivage de la coiffe de l’ARN hôte. Ce cliché constitue une première car il révèle la partie exacte de la polymérase réalisant la coupure : la sous-unité PA et permet d’identifier les acides aminés constituant le site actif de cette structure protéique. Du coup, PA apparaît pouvoir constituer une cible thérapeutique de premier intérêt. En effet, empêcher l’action catalytique de PA permet de bloquer la multiplication virale et d’enrayer une infection. On notera que ce résultat suit de peu l’identification par la même équipe du domaine de la polymérase virale, PB2, capable de reconnaître et de se lier à la coiffe de l’hôte. Cette connaissance plus précise du phénomène du « cap snatching » ouvre la voie à une compréhension plus précise du mécanisme de l’infection ainsi qu’au développement de nouveaux antiviraux.
EGALEMENT dans Spectra Biologie n° 173 >>
LABO PRATIQUE >> Diagnostic de la neurocysticercose : approche pratique et difficultés
TECHNOLOGIE APPLIQUEE >> Descriptif des tubes polymères à prélèvement sous vide avec gel séparateur
COLLOQUE DU SNBH >> Intérêt de la mesure de l’antigène du virus de l’hépatite C
Manifestations
>> XXIVe congrès de la SFTS
Strasbourg – 22–25 juin 2009 • Site Web des organisateurs
>> Colloque annuel de la SFBBM
Nancy – 25–29 août 2009 • Site Web des organisateurs
>> 38e colloque des biologistes des hôpitaux
Montpellier – 29 septembre-1er octobre 2009 • Site Web des organisateurs
>> Journées Internationales de Biologie 2009
Paris (La Défense) – 4–6 novembre 2009 • Site Web des organisateurs
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