La News­let­ter 12 mars 2009

– Dans le numéro 171 de Spec­tra Biolo­gie –

Inno­va­tions

AUTOMATION >> Solu­tions robo­ti­sées pour les LABM

La réor­ga­ni­sa­tion de la biolo­gie française conduit à des réflexions sur les solu­tions robo­ti­sées au labo­ra­toire. Les axes de moti­va­tion sont la qualité, la sécu­rité, la ration­na­li­sa­tion des moyens de produc­tion et la dimi­nu­tion du temps de travail du person­nel. La solu­tion envi­sa­gée doit égale­ment permettre un accom­pa­gne­ment vers l’ac­cré­di­ta­tion. La confi­gu­ra­tion d’une solu­tion TCAu­to­ma­tion de Thermo Fisher Scien­ti­fic est basée sur l’as­so­cia­tion de modules robo­ti­sés. Chaque unité est spécia­li­sée : tri de tubes, centri­fu­ga­tion, débou­chage, aliquo­tage, convoyage, prépa­ra­tion de portoirs, rebou­chage, connexion d’ana­ly­seurs… Le labo­ra­toire peut ainsi construire sa propre confi­gu­ra­tion en assem­blant l’un après l’autre les modules selon les opéra­tions à trai­ter. La compa­cité des modules, combi­née aux nombreuses dispo­si­tions de chaîne (linéaire, en L, en U…), permet une implan­ta­tion physique aisée, quelle que soit la confi­gu­ra­tion du labo­ra­toire et des fl ux de travail. L’ou­ver­ture analy­tique (possi­bi­lité de connec­ter des auto­mates de diffé­rents four­nis­seurs) et l’évo­lu­ti­vité de TCAu­to­ma­tion permet de construire une solu­tion durable. Le labo­ra­toire pourra ainsi étendre sa présta­tion pré-analy­tique (nouvelles tâches) ou complé­ter son offre analy­tique (nouveaux auto­mates). La gamme TCAu­to­ma­tion apporte une solu­tion spéci­fique, souple, compacte. Elle peut s’in­té­grer au parc analy­tique exis­tant ou lais­ser la liberté de le faire évoluer sans contrainte de choix grâce aux nombreuses connexions déjà dispo­nibles.  • Site du fabri­cant

BIOCHIMIE >> Offre conso­li­dée en biochi­mie 
Les analy­seurs Kone­lab de Thermo Fisher Scien­ti­fic sont recon­nus pour leur ouver­ture, leur convi­via­lité, leurs perfor­mances et leur fiabi­lité. Le Kone­lab Prime 60 dispose de carac­té­ris­tiques qui augmentent son effi­ca­cité opéra­tion­nelle : amélio­ra­tion de la fiabi­lité des mesures, détec­tion de la coagu­la­tion des échan­tillons, nouvelle ergo­no­mie (écran tactile, souris et station de travail inte­grés). Thermo Scien­ti­fic propose une conso­li­da­tion basée sur deux auto­mates Kone­lab Prime 60 asso­ciés entre eux grâce à un module de tri robo­tique et à des éléments d’in­ter­con­nexion : la WorkCell Prime. Il s’agit donc d’une solu­tion hautes perfor­mances : cadence supé­rieure à 800 tests/heure (en condi­tions opti­males), embarque­ment de 90 réac­tifs en ligne et de plus de 1 000 échan­tillons. La partie robo­tique permet le char­ge­ment des échan­tillons sans pré-tri. Les zones de sortie permettent la prépa­ra­tion des tubes pour d’autres zones analy­tiques ou pour l’ar­chi­vage des échan­tillons. Une version équi­pée d’un module de débou­chage est dispo­nible. Les tubes peuvent égale­ment être centri­fu­gés puis placés direc­te­ment dans la zone de char­ge­ment robo­ti­sée. Ces éléments complètent l’offre Work­cell Prime.Site du fabri­cant

BIOLOGIE MOLECULAIRE >> Nouveaux kits de diagnos­tic molé­cu­laire
La société marseillaise Ipso­gen, spécia­liste du « profi­lage » des cancers (voir Spec­tra Biolo­gie n° 169), a lancé trois nouveaux kits de diagnos­tic molé­cu­laire pour les leucé­mies au cours du dernier trimestre 2008. Le kit Fusion-Quant® BCR-ABL IVD, utilisé pour la détec­tion et le suivi des leucé­mies myéloïdes chro­niques (LMC) est une nouvelle version du produit exis­tant, certi­fié CE. Ce nouveau kit four­nit tous les compo­sants néces­saires à la réali­sa­tion des tests. Le Profi­leQuant® CLLU1 est destiné à la leucé­mie lymphoïde
chro­nique (LLC). Il four­nit une infor­ma­tion pronos­tique et pour­rait ulté­rieu­re­ment être utilisé dans le suivi de la mala­die. Enfin MutaS­creen MPL est un kit de recherche pour la détec­tion des muta­tions MPL dans les néoplasmes myélo­pro­li­fé­ra­tifs JAK2 néga­tifs. Il vient enri­chir la gamme dédiée aux syndromes myélo­pro­li­fé­ra­tifs (SMP). Ce sont désor­mais 21 kits (dont 10 certi­fiés CE) qui sont propo­sés par Ipso­gen
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HEMATOLOGIE >> Réac­tifs géné­riques d’hé­ma­to­lo­gie

La filiale française du groupe Diagon Ltd commer­cia­lise des produits géné­riques d’hé­ma­to­lo­gie pour tous les analy­seurs 3 DIFF et 5 DIFF de cette disci­pline. Ils sont fabriqués dans les instal­la­tions de Buda­pest (Hongrie) où est égale­ment situé le siège social de la société. Cette unité de produc­tion couvre les besoins des marchés occi­den­taux, tandis que deux autres unités de produc­tion instal­lées à Jakarta en Indo­né­sie et à Bello Hori­zonte au Brésil assurent respec­ti­ve­ment la couver­ture des marchés asia­tiques et latino-améri­cains. Avant commer­cia­li­sa­tion les produits sont vali­dés en deux étapes, l’une consis­tant dans la mesure de plusieurs séries de patients dont les valeurs s’éche­lonnent sur toute la gamme de mesure en compa­rai­son avec les solu­tions dédiées à l’ana­ly­seur testé. La seconde étape réside dans la véri­fi­ca­tion des valeurs de contrôle. Le dépar­te­ment Contrôle de Qualité après vali­da­tion auto­rise leur mise en vente. Les diffé­rents réac­tifs de qualité éprou­vée sont assu­rés d’une stabi­lité avant ouver­ture de plus de 18 mois. Afin de respec­ter l’en­vi­ron­ne­ment, la plupart des réac­tifs de lyse Diagon ne contiennent pas de cyanures. • Site du fabri­cant

MATERIEL DE LABORATOIRE >> Systèmes de puri­fi­ca­tion d’eau

Elga Labwa­ter a lancé la nouvelle géné­ra­tion de systèmes de puri­fi­ca­tion d’eau pour les labo­ra­toires : le Pure­lab® Ultra. Cette nouvelle version comprend de nombreuses fonc­tion­na­li­tés qui garan­tissent une eau pure supé­rieure à 18,2 MΩ.cm, avec un débit allant du goutte-à-goutte à 2 L/minute. La gamme se déclien en cinq modèles : « Géné­tique » et « Bios­cience » sont conçus pour les appli­ca­tions en biolo­gie, les modèles « Analy­tique » et « Ionique » sont desti­nés à l’ana­lyse de traces et d’ul­tra­traces, tandis que le modèle « Scien­ti­fique » est plus adapté à une utili­sa­tion géné­rale en labo­ra­toire. Les tech­no­lo­gies de puri­fi­ca­tion sont basées sur l’uti­li­sa­tion de cartouches d’ab­sorp­tion et de déio­ni­sa­tion, un rayon­ne­ment UV sur l’en­semble du spectre, une cartouche de polis­sage, et l’ul­tra­fil­tra­tion membra­naire. La traça­bi­lité, la qualité et la vali­da­tion du système sont opti­mi­sées. • Site du fabri­cant

MATERIEL DE LABORATOIRE >> Contrôle de la tempé­ra­ture via GSM et E-Mail

Le Tg11 de HWGroup, commer­cia­lisé par QL3D, est une solu­tion qui permet d’en­re­gis­trer et de signa­ler les alertes tempé­ra­ture prove­nant de lieux éloi­gnés ou de véhi­cules. Le capteur de tempé­ra­ture en acier inoxy­dable est connecté à un câble de 3 mètres en sili­cone et permet des mesures comprises entre –30 °C et +140 °C. Lorsque la tempé­ra­ture dépasse les limites para­mé­trées, le Tg11 appelle un numéro prédé­fini et envoie une alerte par SMS. Les rele­vés de tempé­ra­ture sont enre­gis­trés toutes les 15 minutes (para­mètre confi­gu­rable). L’en­semble du jour­nal est trans­mis par E-Mail via GPRS toutes les quatre heures. Le statut du Tg11 peut être véri­fié en l’ap­pe­lant ou en envoyant un SMS : il répond alors en renvoyant un message textes. • Site du fabri­cant

MATERIEL DE LABORATOIRE >> Pipettes méca­niques auto­cla­vables
Biohit lance la gamme Proline Plus. Cette gamme asso­cie les quali­tés des pipettes méca­niques tradi­tion­nelles à une tech­no­lo­gie de pointe. Une atten­tion parti­cu­lière a été portée à la sécu­rité, l’er­go­no­mie et l’ef­fi­ca­cité du pipe­tage grâce à la qualité du méca­nisme supé­rieur. La force de pipe­tage est plus faible que pour les pipettes Proline tradi­tion­nelles. Par ailleurs ces nouveaux modèles offrent une meilleure résis­tance aux rayons UV et à la plupart des produits chimiques, une auto­cla­va­bi­lité et donc, un entre­tien simpli­fié. La forme de leur embout porte-cône permet de remplir les tubes étroits de 15 mL. Faciles à cali­brer, leur ouver­ture ne néces­site pas d’ou­tils. Les pipettes Proline Plus sont équi­pées de filtres de protec­tion remplaçables qui empêchent toute conta­mi­na­tion, amélio­rant la sécu­rité du pipe­tage. La gamme est dispo­nible en mono­ca­nal ou multi­ca­naux volume variable, et en mono­ca­nal volume fixe (0,1 μL à 10 mL). • Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Suite logi­cielle complète sous Linux

Déjà présent sur le marché des grou­pe­ments de labo­ra­toires avec une solu­tion inno­vante de partage d’au­to­mates (midd­le­ware MCA), Clari­sys Infor­ma­tique dispose désor­mais d’une suite complète de gestion de labo­ra­toire grâce à Clari­lab. Il s’agit d’un SGL de toute dernière géné­ra­tion, conçu pour une gestion opti­male des grou­pe­ments de labo­ra­toires, quelles que soient leurs tailles et leur orga­ni­sa­tion. Inté­grant un FSE 1.40, une traça­bi­lité complète, un module de gestion/trans­fert comp­table, un serveur de résul­tat Intra­net, Clari­lab se place parmi les SGL modernes. En recou­rant aux tech­no­lo­gies GNU/Linux, Clari­sys infor­ma­tique garan­tit à ses utili­sa­teurs de dispo­ser en toute circons­tance d’une solu­tion sécu­ri­sée, stable et perenne. Grâce à sa concep­tion récente avec des tech­no­lo­gies inno­vantes, Clari­lab répond à l’en­semble des recom­man­da­tions de l’ISO 15189 et consti­tue un atout pour les labo­ra­toires dans leur démarche d’ac­cré­di­ta­tion.• Site du fabri­cant

Actua­li­tés

VIE DES SOCIETES >> bioMé­rieux, les chiffres 2008
Le groupe bioMé­rieux (Marcy l’Étoile, Rhône) a rendu public son rapport d’ac­ti­vité pour l’en­semble de l’an­née 2008. Son chiffre d’af­faires (CA) s’est ainsi établi à 1,1 milliard d’eu­ros en progres­sion de 7,5 %, à devises et péri­mètre constants. Cette progres­sion atteint même 9,8 % en prenant en compte l’ac­ti­vité liée aux nouveaux accords de busi­ness déve­lop­pe­ment. Géogra­phique­ment, l’Eu­rope élar­gie (avec le Moyen-Orient et l’Afrique) est restée le prin­ci­pal marché de la société, avec un CA de 663 millions d’eu­ros (+8,1 %). Les ventes sont restées dyna­miques en Alle­magne (+12 %), en Espagne (+8 %) et au Royaume-Uni (+7 %) malgré le ralen­tis­se­ment écono­mique. En revanche, l’Amé­rique du Nord a connu un tasse­ment de –7,6 % avec des ventes de 243 millions d’eu­ros, plom­bées par une chute de –20 % des ventes d’ins­tru­ments. Les zones « Asie-Paci­fique » et Amérique latine ont conti­nué leur progres­sion, avec respec­ti­ve­ment 129 millions d’eu­ros (+8,7 %) et 76 millions d’eu­ros (+11,7 %). La région asia­tique a notam­ment été portée par les bons résul­tats enre­gis­trés en Chine (+24 %), en Corée (+16 %) et en Inde (+27 %). Du côté des gammes, ce sont les ventes de réac­tifs qui ont tiré la crois­sance (+9,6 %), leur part dans le CA global du groupe passant même à près de 84 % (82,5 % en 2007). Dans le domaine clinique, les ventes ont augmenté de 7,2 %. Les appli­ca­tions indus­trielles ont enre­gis­tré une crois­sance de 9,7 %. Pour l’an­née 2009, bioMé­rieux s’est fixé des objec­tifs raison­nables ; tenant compte de l’in­cer­ti­tude sur les ventes d’ins­tru­ments, le groupe espère réali­ser une crois­sance comprise entre 5 et 7 %. Cette évalua­tion reste conforme aux objec­tifs du plan stra­té­gique 2012.
Par ailleurs, le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion a nommé Alexandre Mérieux « direc­teur géné­ral délé­gué » de la société. Stéphane Bancel conti­nue d’as­su­rer l’in­té­gra­lité des fonc­tions de direc­teur exécu­tif et de direc­teur du comité de direc­tion. Alexandre Mérieux, était déjà admi­nis­tra­teur de bioMé­rieux SA depuis avril 2004 et avait prit la tête de l’unité « Micro­bio­lo­gie indus­trielle » en 2005
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VIE DES SOCIETES >> Gen-Probe, patience et persé­vé­rance
Gen-Probe (San Diego, Cali­for­nie) s’in­té­resse déci­dé­ment de très près aux entre­prises euro­péennes actives dans le domaine du diagnos­tic molé­cu­laire. La société cali­for­nienne s’était incli­née à la fin de l’été 2008 face à Solvay lors d’une bataille finan­cière pour la prise de contrôle d’In­no­ge­ne­tics (Gand, Belgique). Elle revient à la charge en jetant main­te­nant son dévolu sur Tepnel Life Sciences (Abing­don, Royaume-Uni) avec une propo­si­tion de rachat inté­gral pour un montant de 103 millions d’eu­ros (132 M$). Pour les diri­geants de Gen-Probe cette opéra­tion pour­rait avoir trois inétrêts majeurs : diver­si­fier leurs acti­vi­tés dans le domaine des tests de typage avant trans­plan­ta­tion, leur offrir une oppor­tu­nité de déve­lop­pe­ment dans le théra­nos­tic et faci­li­ter leur expan­sion sur le vieux conti­nent.Site de la société

VIE DES SOCIETES >> Progres­sion et inno­va­tion

Le groupe Roche a annoncé ses résul­tats pour l’an­née 2008. À l’image du groupe, la divi­sion Diagnos­tic a vu son chiffre d’af­faires progres­ser pour s’éta­blir à 6,5 milliards d’eu­ros (9,7 Mrds de francs suisses) soit un accrois­se­ment de 10 %. Une progres­sion supé­rieure à la crois­sance moyenne du marché mondial du diagnos­tic in vitro, esti­mée à envi­ron 5 %. Les ventes de la divi­sion affichent des taux de crois­sance à deux chiffres en Amérique du Nord (incluant les eff ets posi­tifs de l’ac­qui­si­tion au mois de février 2008 de Ventana, spécia­liste des systèmes de colo­ra­tion auto­ma­ti­sés), dans la région Asie-Paci­fique et en Amérique latine. Elles progressent égale­ment dans la région EMEA et au Japon. Quatre des cinq « busi­ness units » de la divi­sion ont accru leur chiffre d’af­faires : Profes­sion­nal Diagnos­tics (4,4 Mrds CHF), Applied Science (0,765 Mrd CHF), Tissue Diagnos­tics (0,38 Mrd CHF) et Mole­cu­lar Diagnos­tics (1,1 Mrd CHF). Les systèmes d’im­mu­no­do­sage, les produits de séquençage de l’ADN et le secteur « Advan­ced stai­ning » ont été les prin­ci­paux moteurs de crois­sance. A contra­rio, les ventes du secteur Diabetes Care se sont contrac­tées (3 Mrds CHF, –1 %) sur un marché très concur­ren­tiel. Concer­nant l’unité Mole­cu­lar Diagnos­tics, la crois­sance à encore béné­fi­cié des ventes de systèmes auto­ma­tiques faisant appel à la PCR temps réel pour la viro­lo­gie et le scree­ning sanguin. La divi­sion dans son ensemble conti­nue d’in­ves­tir dans l’in­no­va­tion : les dépenses de R&D ont ainsi augmenté de 26 % à 941 millions de francs suisses. Elles sont ainsi passées de 8,4 % du CA en 2007 à 9,7 % en 2008. Le béné­fice d’ex­ploi­ta­tion de la divi­sion a en revanche baissé de 22 % à 1,2 Mrds CHF, la marge d’ex­ploi­ta­tion recu­lant elle de 5,3 points à 12,3 %. Ce repli serait dû aux récentes acqui­si­tions, aux inves­tis­se­ments pour déve­lop­per les nouvelles unités et à des rema­nie­ments du porte­feuille de produits. Site de la société

PROFESSION >> La HAS recom­mande le rempla­ce­ment du test au gaïac
Le test au gaïac type Hemoc­cult® (gFOBT) aurait-il vécu ? On peut le penser à la lecture du rapport de la Haute Auto­rité de Santé (HAS) concer­nant la place des tests immu­no­lo­giques de recherche de sang occulte dans les selles dans le programme de dépis­tage du cancer colo­rec­tal (CCR) en France.  Si la stra­té­gie globale asso­ciant recherche de sang occulte et, en cas de posi­ti­vité, une colo­sco­pie totale n’est aucu­ne­ment remise en cause, le déve­lop­pe­ment récent des tests immu­no­lo­giques (iFOBT) a ammené la HAS à se pencher sur les perfor­mances de ceux-ci au moyen d’une étude de la litté­ra­ture. Conclu­sion ? Deux de ces tests dotés d’une lecture auto­ma­ti­sée MagS­tream® (Fuji­re­bio, Etats-Unis) et OC-Sensor® (Eiken Chemi­cal, Japon) paraissent se révé­ler supé­rieurs au test au gaïac en termes de perfor­mance diagnos­tique, de balances bénéfi ces/risques et d’ef­fi­cience. Ces consta­ta­tions aménent la HAS à recom­man­der la substi­tu­tion du test au gaïac par les tests immu­no­lo­giques. Pour autant les condi­tions d’uti­li­sa­tions opti­males d’uti­li­sa­tion de ces tests restent à préci­ser. Des études visant notam­ment à défi nir le nombre de prélè­ve­ments le plus perfor­mant, à compa­rer les tests immu­no­lo­giques dispo­nibles ou encore à évaluer les impli­ca­tions médico-écono­mique de la substi­tu­tion sont en cours. Leur résul­tats devraient contri­buer à préci­ser les moda­li­tés d’une substi­tu­tion opti­male partout en France.Site de l’agence

PROFESSION >> Créa­tion du Centre Natio­nal de Réfé­rence des papil­lo­ma­vi­rus
Le Minis­tère de la Santé a décidé la créa­tion d’un Centre natio­nal de réfé­rence des HPV (CNR HPV) à l’Ins­ti­tut Pasteur de Paris sur propo­si­tion de l’Ins­ti­tut de veille sani­taire (InVS). Dans le contexte de la récente arri­vée des premiers vaccins contre l’in­fec­tion, ce CNR contri­buera à la surveillance des virus en France. Il déve­lop­pera un réseau de labo­ra­toires d’ana­lyses viro­lo­giques pour surveiller la distri­bu­tion des HPV chez les femmes vacci­nées et non vacci­nées. Ce dispo­si­tif permet­tra de pister une éven­tuelle émer­gence de nouveaux géno­types ou de variants des virus présents dans les vaccins. Des études épidé­mio­lo­giques chez des femmes non vacci­nées ou immu­no­dé­pri­mées devront permettre d’es­ti­mer la préva­lence et la nature des HPV présents au niveau de la sphère géni­tale. Le CNR assu­rera des missions d’ex­per­tise, de surveillance, d’alerte des pouvoirs publics, de forma­tion et d’as­sis­tance tech­nique aux labo­ra­toires. Il sera notam­ment chargé d’éva­luer les perfor­mances de tests de diagnos­tic arri­vant sur le marché. Il devra aussi déve­lop­per de nouvelles tech­niques de géno­ty­page des virus et de titrages des anti­corps pour le suivi des personnes vacci­nées. Des données qui seront utiles à l’InVS pour l’éva­lua­tion de la poli­tique vacci­nale, et notam­ment des géno­types viraux devant être inclus dans les vaccins de deuxième géné­ra­tion. Le CNR HPV est placé sous la co-respon­sa­bi­lité du Dr Michel Favre (unité de Géné­tique, Papillo­ma­vi­rus et cancer humain, Insti­tut Pasteur) et du Dr Isabelle Heard (Pitié-Salpê­trière, Paris).

SCIENCES >> Repé­rer plus faci­le­ment les femmes prédis­po­sées au cancer du sein
Une équipe de l’Ins­ti­tut Curie (Inserm U830), asso­ciée à d’autres cher­cheurs de la cancé­ro­pole Île-de-France, vient de décou­vrir un moyen simple pour iden­ti­fier les femmes présen­tant un haut risque de cancer du sein. Entre 5 et 10 % de ces cancers surviennent dans un contexte de prédis­po­si­tion géné­tique incluant les prédis­po­si­tions majeures asso­ciées aux muta­tions des gènes BRCA1 ou 2. Des gènes dans lesquels la recherche de ces muta­tions consti­tue un exer­cice fasti­dieux… Concer­nant l’his­to­lo­gie ces tumeurs sont préfé­ren­tiel­le­ment des cancers du sein de type basal. Un gène suppres­seur de tumeur, TP53, se révèle presque toujours muté dans les tumeurs de type basal, qu’elles soient spora­diques ou liées à une prédis­po­si­tion BRCA1. Toute­fois, le type de muta­tion affectant ce gène est spéci­fique de la forme du cancer et permet donc son iden­ti­fi­ca­tion. Comme le précise Marc-Henri Stern qui dirige l’Unité 380 : « Les muta­tions complexes du gène TP53 sont l’apa­nage des formes héré­di­taires.  » Du coup, la recherche d’in­ser­tions et/ou de délé­tions de TP53, beau­coup plus simple à réali­ser que la recherche de muta­tions dans BRCA1, pour­rait consti­tuer un indi­ca­teur diagnos­tique inté­res­sant. Proposé à l’en­semble des patientes diagnos­tiquées pour une tumeur du sein de type basal, ce test pour­rait permettre de repé­rer des femmes à risque qui
n’au­raient pas été iden­ti­fiées par une haute fréquence de 
cancers du sein dans leur famille.

SCIENCES >> Une mala­die géné­tique infec­tieuse ?
Une mala­die géné­tique peut-elle s’at­tra­per comme une mala­die infec­tieuse ? Une étude réali­sée par des cher­cheurs du Labo­ra­toire d’en­zy­mo­lo­gie et de biochi­mie struc­tu­rale (UPR3082 CNRS, Gif-sur-Yvette) et de l’Uni­ver­sité Stan­ford (Cali­for­nie) le laisse penser. Ces travaux sur la hunting­tine démontrent que la forme normale de cette protéine peut adop­ter une forme anor­male sans que le gène la codant soit modi­fié. La mala­die de Hunting­ton est norma­le­ment héré­di­taire et se traduit par une dégé­né­res­cence neuro­nale affec­tant les fonc­tions motrices et cogni­tives. Lorsque la mala­die est décla­rée l’hun­ting­tine forme des agré­gats entra­vant ses fonc­tions normales. Or, l’équipe franco-améri­caine a montré que ces agré­gats peuvent se propa­ger aux cellules saines et induire dans celles-ci l’agré­ga­tion de la forme normale de l’hun­ting­tine. Ces agré­gats seraient égale­ment suscep­tibles de persis­ter, au fil de plusieurs géné­ra­tions cellu­laires, dans des cellules normales expo­sées tran­si­toi­re­ment. Cette conta­mi­na­tion de proche en proche, simi­laire au déve­lop­pe­ment des mala­dies à prions, suggère que les agré­gats de hunting­tine seraient « trans­mis­sibles ». Leur propa­ga­tion d’une cellule à l’autre pour­rait être le vecteur géné­rique de trans­mis­sion de mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives.

Mani­fes­ta­tions

>> Congrès 2009 de la Société française d’hé­ma­to­lo­gie
Paris – 19–21 mars 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs
>> Alger 2009 – 1er Congrès algé­rien de biolo­gie clinique &

>> 2es jour­nées inter­na­tio­nales fran­co­phones de méde­cine de labo­ra­toire
Alger (Algé­rie) – 1er–3 mai 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> Vittel 2009 – 12es Jour­nées d’In­for­ma­tique en biolo­gie clinique
Vittel – 12–14 mai 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> 4e Sympo­sium inter­na­tio­nal « Blood gases and clini­cal care testing« 
Belle-Île-en-Mer – 4–5 juin 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> 12e MedLab arabe – 3e Congrès de Biolo­gie clinique du Liban
Beyrouth (Liban) – 6–12 juin 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> XXIVe congrès de la SFTS
Stras­bourg – 22–25 juin 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

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