iiiiiiiii | Septembre – Octobre 2017 | |
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– Dans le numéro 230 de Spectra Biologie –
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Innovations |
Analyseur de biochimie délocalisé
Dans le cadre des GHT, Sysmex propose un nouvel analyseur de biochimie, le FUJI DRI-CHEM NX500, répondant aux besoins d’un laboratoire des urgences. Il offre la possibilité de travailler directement sur sang total sans nécessiter de centrifugation grâce à son système de filtre plasmatique. Il fonctionne selon le principe du test/test ce qui permet de choisir uniquement les paramètres prescrits. Les paramètres essentiels au diagnostic des urgences sont disponibles : LIP, CREA, ALAT, ASAT, BUN, GGT et GLU ; ainsi que 24 autres paramètres de chimie clinique. Le FUJI DRI-CHEM NX500 est simple et rapide à utiliser et ne nécessite aucune calibration manuelle.
Flexibilité et automatisation pour l’extraction de l’acide nucléique
Le nouveau système MagNA Pure 24 de la société Roche est dédié à l’extraction et à la purification de l’acide nucléique. Il offre une solution d’extraction avec traitement embarqué des échantillons primaires pour les clients à rendement faible ou moyen qui ont besoin de réaliser des extractions d’acide nucléique de haute qualité.
L’extraction de l’acide nucléique est la première étape de l’essai moléculaire, et elle est critique pour l’efficacité du laboratoire. Ce nouvel instrument entièrement automatisé offre une automatisation dite « walk-away », tout en minimisant le temps de manipulation et la variabilité de la purification. Il peut extraire des acides nucléiques sur un large éventail de types d’échantillons humains à l’aide d’un seul kit de réactifs universels, ce qui offre aux utilisateurs la flexibilité et la normalisation utiles pour leurs travaux en aval.
« Le système MagNA Pure 24 exploite tout l’héritage de la famille de produits MagNA Pure, et il a été conçu pour répondre aux besoins actuels et futurs des laboratoires d’essais moléculaires », explique Uwe Oberlaender, responsable de Roche Molecular Diagnostics. « Pour ceux qui accordent beaucoup de valeur à l’importance de commencer leurs travaux génomiques avec des acides nucléiques hautement purifiés, ce nouveau système leur offrira des avantages importants ».
Le système MagNA Pure 24 est agréé IVD/CE-IVD, et il est d’ores et déjà proposé dans la plupart des pays, y compris les Etats-Unis et les pays qui accepte le marquage CE.
L’hématologie tout-en-un
La configuration du nouvel XN-1500 a été conçue pour faciliter la pratique au laboratoire. La société Sysmex a combiné pour la première fois son analyseur XN leader sur son marché avec un nouveau modèle d’étaleur colorateur, le SP-50, dans une station de travail Tout-en-Un.
Ce nouvel étaleur colorateur offre une standardisation complète, de la préparation à la coloration du frottis sanguin ; un traitement des échantillons pédiatriques comme tous les autres grâce au faible volume d’aspiration et une gestion des urgences simple. Si un résultat d’analyse issu du module analytique XN nécessite un frottis, il sera réalisé sans intervention humaine. Ainsi, des frottis standardisés avec une belle monocouche cellulaire rendront les diagnostics microscopiques aussi faciles et précis que possible. Comme l’analyseur et l’étaleur colorateur sont physiquement connectés, le XN-1500 élimine la plupart des tâches manuelles. Il suffit de placer l’échantillon dans un rack et de récupérer le frottis sanguin coloré à la sortie du SP-50. Avec l’ajout d’un DI-60, l’analyseur d’imagerie digitale de la société, l’analyse microscopique peut également être effectuée automatiquement. Analyseur principal pour les laboratoires de taille moyenne, ou back-up complet pour les plateaux techniques, la configuration d’hématologie XN-1500 fournit un flux de travail automatisé et transparent qui élimine la plupart des procédures manuelles.
Préparation d’échantillons entièrement automatisée pour la LC-MS/MS
Le rachat de la société Alsachim (France) par Shimadzu permet à cette dernière d’offrir un nouvel appareil, le CLAM-2000 (Clinical Laboratory Automated sample preparation Module), un instrument répondant aux besoins des services pharmaceutiques, médicaux ainsi qu’à ceux des laboratoires d’analyses biologiques faisant face à des problèmes de variabilité dans les résultats ou à des risques d’infection. L’appareil automatise le prétraitement du sang ou d’autres échantillons biologiques avant l’analyse LC-MS/MS. Cette innovation a pour but de minimiser les variabilités causées par le prétraitement des échantillons et la préparation manuelle.
Ces dernières années ont vu une augmentation considérable de l’utilisation des spectromètres de masse (MS) dans la recherche clinique, notamment grâce à leur haute spécificité
et grande sensibilité de détection, ainsi qu’à la possibilité de multiplexage de l’analyse sans le risque de réactions croisées inhérent aux « immunoanalyses ». Cependant, le goulot d’étranglement reste la préparation des échantillons, étape souvent fastidieuse qui présente des risques d’erreurs et augmente le risque de contamination.
Il suffit de placer les tubes de collecte de sang directement dans le système, et le CLAM-2000 effectue tous les processus de traitement jusqu’à l’analyse LC-MS/MS. Contrairement aux systèmes de préparation d’échantillons classiques basés sur le traitement de plaques 96 puits, le CLAM-2000 est entièrement automatisé, du prétraitement à l’analyse, et traite les échantillons successivement en parallèle. Par conséquent, le temps de prétraitement reste uniforme d’un échantillon à l’autre sans ralentir la vitesse, augmentant ainsi la reproductibilité et la justesse des résultats.
Les différentes tâches de prétraitement disponibles sont par exemple la distribution des échantillons, la distribution des réactifs, l’agitation, la filtration par aspiration, l’incubation et le transfert automatique des flacons avec l’extrait vers l’échantillonneur automatique SIL-30AC après prétraitement.
Le CLAM-2000 est compatible avec les systèmes LCMS TQ LCMS-8045, LCMS-8050 et LCMS-8060, offrant ainsi une grande gamme de choix adaptés aux besoins individuels au niveau de la sensibilité.
Automate de coagulation entièrement automatisé
Le système Atellica™ COAG 360 de Siemens Healthineers est un automate de coagulation à cadence élevée entièrement automatisé. Ce système d’hémostase est conçu pour simplifier les analyses en combinant 5 technologies différentes sur une plateforme unique, et pour améliorer le flux du laboratoire grâce à une gestion intelligente des consommables et réactifs.
Premier automate d’hémostase à intégrer la chimiluminescence, il offre des possibilités remarquables grâce à la technologie LOCI® et à l’agrégation plaquettaire, et permet ainsi au personnel du laboratoire de se concentrer sur les résultats des patients, plutôt que sur la technique.
De cadence élevée, même avec des panels de tests mixés et spécialisés, il propose de nombreuses fonctionnalités telles que la télémaintenance, la gestion optimisée du pré-analytique et des interférences, et jusqu’à 14 jours de stabilité des réactifs à bord.
Ce nouveau système offre aux laboratoires spécialisés en hémostase et traitant un volume élevé d’échantillons, un portefeuille de fonctionnalités évolutif permettant d’améliorer et de simplifier leur flux de travail :
– un flux de travail optimisé grâce à une diminution des interventions manuelles, une plus grande autonomie de fonctionnement et un traitement sans interruption des échantillons ;
– une augmentation de la productivité grâce à une cadence élevée, à une grande stabilité des réactifs et à une traçabilité accrue ;
– une simplification des tâches avec cinq technologies réunies sur une même plateforme, pour des résultats de tests plus rapides pour l’ensemble des échantillons ;
– une plateforme intégrant cinq technologies – coagulation (optique et opto-mécanique), détection chromogénique, immunologie, agrégation plaquettaire et immunoanalyse à haute sensibilité (LOCI)) – afin d’obtenir des résultats pour l’ensemble des échantillons.
Nouveau marqueur diagnostique de la SEP
Le développement d’une nouvelle application des dosages Freelite® dans le LCR a suscité un nouvel intérêt dans le diagnostic de la Sclérose En Plaques (SEP).
Plusieurs études montrent que l’Index kappa présente une sensibilité diagnostique pour la SEP bien supérieure à celle de l’index IgG (97 % versus 80 %) et également supérieure aux Bandes Oligoclonales (BO), reconnues comme le test de référence. L’index kappa permet de diagnostiquer des patients atteints de SEP dont le test des BO est négatif.
Les patients atteints de Syndrome Clinique Isolé (SCI) restent également difficiles à diagnostiquer et à suivre. Là encore, la sensibilité diagnostique de l’index kappa pour le SCI est supérieure à celle des BO (97 % versus 81 %) permettant non seulement d’identifier des patients sans BO mais également d’évaluer le risque de progression du SCI en SEP.
Les coffrets Freelite® LCR, marqués CE, complètent les dosages LCR déjà disponibles sur les automates SPAPLUS® et Optilite® à savoir : IgG, IgA, IgM et albumine.
Chaque coffret est utilisable sur LCR et sérum, ce qui facilite le calcul automatique des différents quotients et index dans le logiciel DataSite® associé aux automates Binding Site.
Actualités |
Siemens, Epocal, Alere, Abbott :
Quand les lois antitrust s’immiscent dans les stratégies de fusion-acquisition des entreprises
Siemens Healthineers a racheté Epocal Inc. et a ainsi enrichi son portefeuille de solutions dédiées à l’analyse des gaz du sang en biologie délocalisée avec le système epoc®. Ce rachat signe aussi la levée des conditions imposées à Alere par les lois antitrust pour finaliser sa reprise par le groupe Abbott. Siemens s’est également rapprochée de la société Fast Track Diagnostics pour un partenariat stratégique dans le domaine des tests de biologie moléculaire.
Siemens Healthineers a conclu un accord cet été pour le rachat de la société Epocal Inc., filiale de la société Alere Inc. Spécialisée dans le développement et la vente de systèmes dédiés à l’analyse des gaz du sang en biologie délocalisée, Epocal Inc. commercialise notamment le système d’analyse de sang epoc®, une solution portative, sans fil, qui permet de générer des résultats au chevet du patient pour les gaz du sang, les électrolytes et les métabolites, 30 secondes après introduction de l’échantillon.
« L’acquisition de la gamme de produits epoc® nous permet de nous affirmer comme un fournisseur unique, capable de proposer une gamme complète de solutions adaptées » déclare Peter Koerte, Directeur de l’activité biologie délocalisée de Siemens Healthineers.
« La gamme de produits epoc® sera parfaitement intégrée à notre écosystème digital, offrant aux professionnels de santé la solution disponible la plus complète du marché. »
Les besoins en solutions de diagnostic à utiliser au chevet du patient sont très variés dans les cabinets médicaux, les hôpitaux, les services d’urgence ou les laboratoires. Avec un portefeuille complet de solutions destinées à l’analyse des gaz du sang, du système portatif à usage unique à l’analyseur de paillasse traitant des volumes importants d’échantillons, Siemens Healthineers entend disposer en permanence, et à l’échelle mondiale, de la solution la plus adaptée à tout type de flux de travail.
Une vente peut en cacher une autre…
Au-delà de cette fusion bénéfique à Siemens, cette transaction va également permettre d’avancer vers la finalisation du rachat d’Alere par la société Abbott, puisque cette opération était soumise à la condition qu’Alere se sépare préalablement de 3 de ses filiales, en vertu des lois antitrust. Les régulateurs de la commission européenne s’opposaient en effet à la reprise par Abbott de la filiale d’Alere Epocal, détenteur du système epoc®, alors qu’elle possède déjà le système concurrent : i-STAT. Ce sont ces mêmes lois de protection contre les monopoles qui ont obligé Alere à céder, à la même période, deux autres entités de son groupe, BNP et Triage, à l’américain Quidel pour 440 millions de dollars.
Siemens progresse aussi vers la biologie moléculaire
Afin d’étendre son offre également dans le domaine de la biologie moléculaire, Siemens Healthineers, la branche indépendante de Siemens dédiée à la santé, a également initié un partenariat stratégique avec le luxembourgeois Fast Track Diagnostics (FTD). Créé en 2006, FTD produit et distribue des kits de détection par PCR multiplex en temps réel basés sur une approche syndromique. L’objectif du partenariat est d’intégrer cette vaste gamme de tests et de panels de diagnostics multi-syndromiques, marqués CE, au menu du système de biologie moléculaire Versant® kPCR de Siemens.
Les tests ajoutés couvrent les infections respiratoires, gastro-entériques, celles du système nerveux central (SNC) ou encore les maladies infantiles.
Ce partenariat lui permettra donc d’offrir aux laboratoires de toute taille des équipements de pointe pour toutes les étapes du processus de diagnostic : de l’extraction à la détection, en passant par une augmentation de l’efficacité du flux de travail.
Le système de biologie moléculaire Versant® kPCR permet désormais de réaliser plus de 75 examens différents. Le spectre des maladies infectieuses diagnostiquées par cet écosystème de biologie moléculaire ne cesse de s’élargir.
Le Groupe Medasys s’adjoint la société Netika SAS
Dans le domaine de l’informatique de laboratoire de biologie médicale, les spécialistes s’accordent à prévoir une concentration de l’offre pour permettre aux sociétés de rester concurrentielles. Une analyse que conforte l’annonce par Medasys de son acquisition de la société Netika SAS, société spécialisée dans le développement et la commercialisation de logiciels dédiés à l’assurance qualité et à la gestion des Systèmes d’Information de Laboratoires (SIL).
Medasys, un des principaux éditeurs et intégrateurs français de logiciels médicaux pour établissements de santé, publics et privés, dans les domaines du dossier patient, de la production de soins et des plateaux techniques (biologie, imagerie, pharmacie) vise une synergie stratégique.
En effet, avec plus de 2 800 établissements utilisateurs de ses solutions et une équipe de près de 70 personnes, la société strasbourgeoise Netika se positionne comme un acteur majeur du secteur des SIL publics et privés. Netika a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 6,1 M€ pour un EBITDA (bénéfices bruts avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 1 M€. Sa gamme de solutions interconnectées et multi-sites, composée d’un outil de gestion de l’assurance qualité (KaliLab) et d’un Système de Gestion de Laboratoires (KaliSil), viendront enrichir l’offre de Medasys, lui permettant de proposer à sa clientèle actuelle de nouvelles solutions modulables.
L’évolution de son offre et du pôle biologie, désormais composé de plus de 100 personnes, permettra au Groupe Medasys d’accroître sa présence sur le secteur privé et d’apporter une réponse complète et adaptée à tout établissement, tant privé que public. Les synergies du Groupe permettront de dynamiser le pôle diagnostic. Ainsi, un comité stratégique dédié à la gestion des laboratoires va être créé ; Daniel Klumpp, fondateur de Netika, assurera la vice-présidence stratégie LIS.
Medasys a acquis l’intégralité des actions de Netika auprès de NKKD, unique actionnaire de Netika, au prix de 9,8 M€. L’opération a été financée au moyen d’un prêt d’actionnaire consenti par Dedalus (actionnaire majoritaire de Medasys) pour la totalité de la somme.
Grâce à l’intégration des solutions de Netika à son portefeuille de produits, Medasys veut proposer au secteur privé une solution avant-gardiste dans sa méthodologie de déploiement et son urbanisation. Parallèlement, pour répondre aux exigences du monde hospitalier, Netika complètera l’offre de Medasys sur le plan fonctionnel et permettra à travers ses récents succès, de répondre aux laboratoires publics de toutes tailles. KaliSil sera déployé dans les établissements de taille moyenne voire petite, et DxLab, SIL multi-sites et multi-établissements de Medasys, sera déployé au sein des grands groupements.
« L’intégration de Netika au Groupe Medasys lui confère une part de marché significative dans le secteur privé et consolide sa position de leader de gestion des plateaux techniques dans le cadre de la mise en œuvre des GHT », souligne Frédéric Vaillant, Président du Directoire de Medasys.
Netika bénéficiera également des apports du Groupe Dedalus, actionnaire majoritaire de Medasys dont le pôle de biologie représente près de 45M€, notamment de son middleware de connexion d’automates, de sa solution d’anatomopathologie et de son système expert de validation biologique. Netika souhaite aujourd’hui s’ouvrir à d’autres domaines médicaux comme l’imagerie médicale avec son produit KaliRad.
Medasys emploie 200 collaborateurs et est présente en France, en Belgique, en Algérie, au Maroc et au Japon. Depuis le 1er juillet 2016, Medasys fait partie du Groupe Dedalus, leader en informatique de santé, constituant ainsi l’un des leaders européens en matière de solutions logicielles de Santé. Le Groupe Dedalus compte 1 700 collaborateurs et est présent dans 25 pays.
Rachat de Genbio : Diaxonhit continue son expansion
Le groupe Diaxonhit, issu de l’acquisition par Exonhit de la société Ingen en 2012, s’est emparé cette année de deux nouvelles sociétés : après avoir acquis Eurobio en début d’année, le groupe a cette fois fait rentrer dans son giron l’américain Genbio pour un montant de 2 millions de dollars US.
Créée en 1994 dans la région de San Diego, Genbio développe, fabrique et commercialise des solutions de diagnostic pour les maladies infectieuses et auto-immunes. Sa première gamme de produits, ImmunoDOT, est basée sur la technologie ELISA dot blot et permet de rechercher des anticorps spécifiques en analysant simultanément jusqu’à 6 paramètres différents pour un ou plusieurs patients.
Elle a été étendue avec la gamme ImmunoWELL, en format Elisa microplaque utilisé par les grands laboratoires de référence et adaptée aux séries d’analyses d’un grand nombre d’échantillons de patients. Ces deux gammes de produits incluent des tests sérologiques pour les maladies auto-immunes (Lupus, connectivites et auto-immunité à la thyroïde) ainsi que pour les maladies infectieuses avec la recherche des anticorps dirigés notamment contre le Virus Epstein-Barr (mononucléose), la borréliose (maladie de Lyme), les mycoplasmes pneumonie responsables de pathologies respiratoires, et le virus de l’herpès. La société a également développé d’autres gammes de produits pour couvrir les besoins du marché. En particulier, elle commercialise la gamme ImmunoFLOW de tests rapides (résultat en moins de 5 minutes). A ce jour, deux tests ont été développés, pour la détection des infections respiratoires par mycoplasme pneumonie et celle de l’herpès génital. Les produits de Genbio, développés au standard ISO 13485, sont tous marqués CE et approuvés par l’Agence de Santé américaine FDA. Avec 100 % de produits propriétaires, le chiffre d’affaires annuel de Genbio sur les dernières années est de l’ordre de 2 millions de dollars US. Ses ventes concernent essentiellement les gammes ImmunoWELL et ImmunoDOT, la gamme ImmunoFLOW étant en début de commercialisation.
Diaxonhit va ainsi bénéficier des capacités industrielles de Genbio aux USA et du savoir-faire correspondant. Le s produit s de sa gamme de biologie moléculaire devraient être les premiers concernés. Diaxonhit évalue actuellement la demande potentielle et la meilleure stratégie commerciale sur ce territoire pour ses produits propriétaires tels que TQS, son test rapide pour établir le statut vaccinal de l’immunité anti-tétanique, afin d’en initier le processus réglementaire approprié. Depuis un certain nombre d’années, Genbio commercialise également ses produits sur les marchés asiatiques, principalement en Chine et en Corée du Sud, par l’intermédiaire de sous-traitants et de distributeurs avec lesquels elle a établi un réseau commercial actif et auquel Diaxonhit pourra faire appel.
Enfin, en termes de développement de nouveaux produits, Genbio dispose d’un savoir-faire important en sérologie, dans le cadre des maladies infectieuses et de l’auto-immunité, avec des technologies de tests rapides . Ce savoir-faire complète ainsi celui de Diaxonhit en France et est actuellement mis à contribution pour étendre la gamme de tests propriétaires en sérologie infectieuse de spécialité. Cette acquisition a été réalisé e par la société Capforce USA, Inc. également basée en Californie et détenue à 100 % par le groupe Diaxonhit. Jean-Michel Carle, Président du Directoire du Groupe déclare : « En finalisant l’acquisition de Genbio, nous poursuivons notre stratégie de croissance externe mais surtout nous prenons pied commercialement sur un territoire critique pour le développement des entreprises de notre secteur ».
Diaxonhit avait déjà atteint une taille d’entreprise critique avec 44 millions d’euros de revenus suite à l’acquisition d’Eurobio, acquisition qu’elle avait pu réaliser après une augmentation de capital de l’ordre de 12 millions d’euros en janvier dernier.
Shimadzu acquiert Alsachim et ouvre son centre d’innovation européen
Shimadzu, l’un des leaders mondiaux en instrumentation analytique, a fait l’acquisition de l’entreprise AlsaChim, société indépendante basée en Alsace, à un prix resté confidentiel.
AlsaChim est spécialisé dans la production de molécules marquées aux isotopes stables, de métabolites et des substances pharmaceutiques associées. Cette technologie complète les solutions Shimadzu en spectrométrie de masse, plus particulièrement sur les marchés cliniques, pharmaceutiques, agro-alimentaires et environnementaux où les contraintes réglementaires imposent des calibrations de grande qualité.
AlsaChim est une entreprise innovatrice établie, qui a reçu le prix de l’entreprise innovante Ernst & Young 2013. En associant les molécules marquées d’AlsaChim à ses instruments triples quadripolaires LCMS et au module de préparation d’échantillons entièrement automatisé CLAM-2000, Shimadzu sera en mesure de proposer à ses clients une offre clé en main globale rassemblant matériel, logiciels et kits d’applications.
Shimadzu prépare son futur
La société japonaise a également récemment présenté son centre d’innovation européen (EUIC), le Shimadzu European Innovation Center, à Duisburg en Allemagne. Ce think tank axé sur l’innovation allie le savoir scientifique et le know-how technologique afin d’utiliser l’expertise de Shimadzu pour un service client encore plus ciblé. Grâce à leur expertise en recherche d’avant-garde, des scientifiques hautement réputés venant d’universités européennes y contribuent. Leurs domaines scientifiques clés comprennent les applications cliniques, la technologie d’imagerie, l’alimentaire et les composites, avec un accent particulier mis sur les nouvelles méthodes, techniques et solutions ainsi que sur les nouveaux outils et diagnostics. Les instruments d’analyse Shimadzu utilisés dans les projets de recherche des scientifiques européens sont en particulier des appareils de chromatographie en phase liquide, d’analyse LC-MS, de tests de matériaux et de recherche en sciences de la vie.
Ce centre jouit d’une structure décentralisée le mettant localement à proximité des scientifiques et des marchés connexes. Ceci lui permet en outre un accès direct aux utilisateurs ainsi qu’aux projets et échantillons. A ce jour, les autres Shimadzu Innovation Centers sont situés dans l’état du Maryland aux Etats-Unis, à Singapour, et à Pékin en Chine.
Un partenariat synergique
AlsaChim apporte également une valeur ajoutée supplémentaire aux Centres d’Innovation Européens de Shimadzu, notamment dans le domaine clinique. Ces think tanks axés sur l’innovation doivent permettre de fournir un service client encore plus ciblé et performant. Les deux sociétés pensent que chaque marque sera en mesure de développer sa clientèle, l’EUIC et ses partenaires solides fournissant aux deux marques une plateforme d’activités supplémentaires et nouvelles.
« Avec AlsaChim, notre organisation a un partenaire solide capable de finaliser et de valider de nouveaux kits d’application ainsi que d’utiliser les développements obtenus par l’EUIC et de les transformer en produits prêts à l’emploi », explique Bjoern-Thoralf Erxleben, Senior Manager Analytic Shimadzu Europa.
Selon Jean-François Hoeffler, Fondateur et Président d’AlsaChim, « en faisant maintenant partie du groupe Shimadzu, la marque AlsaChim s’attend à une augmentation de la demande de ses produits dans de nouveaux domaines de vente ainsi qu’à un renforcement de son support marketing ».
Un test sanguin pour prédire la récidive des cancers
La molécule HLA-G est impliquée dans la tolérance du système immunitaire et particulièrement dans la tolérance fœto-maternelle. Cette protéine n’est normalement exprimée que pendant la grossesse à la surface des cellules placentaires. Néanmoins, elle peut aussi s’exprimer dans certaines pathologies comme c’est le cas dans les organes transplantés ou à la surface des cellules tumorales. Des premiers essais sur des greffes de cœur réalisés en 2002 ont permis de constater que l’expression d’HLA-G produit une diminution significative du rejet aigu et une absence de rejet chronique. En outre, l’expression de cette molécule dans les tumeurs est corrélée à un mauvais diagnostic. En effet, si une tumeur n’est pas reconnue par le système immunitaire, elle n’est pas détruite. Les cellules cancéreuses utilisent HLA-G pour se protéger des défenses immunitaires de l’hôte, et ainsi se développer et récidiver. L’expression d’HLA-G est associée à l’évolution de la maladie, les risques de récidive et d’extension sont alors liés à celle-ci. Face au cancer, HLA-G agit comme un bouclier et inhibe l’ensemble de la réponse immunitaire. Avec l’objectif d’anticiper l’évolution des tumeurs et d’amoindrir les risques de récidive, les auteurs de l’étude ont analysé l’expression d’HLA-G dans les tumeurs de vessie en cherchant à comprendre comment le système immunitaire pouvait être mis en défaut et laisser se développer la tumeur. Il se trouve que les lymphocytes du sang périphérique chargés de la destruction des cellules cancéreuses, appelés lymphocytes cytotoxiques CD8, expriment à leur surface un récepteur, appelé ILT2, dont l’activation bloque ces cellules CD8. L’étude de prélèvements sanguins de plus de 100 patients atteints d’un cancer de la vessie et suivis pendant trois ans à l’hôpital Saint-Louis, AP-HP, a permis de démontrer que la récidive des tumeurs de vessie dépend du pourcentage des cellules CD8+ ILT2+ circulant dans le sang. Lorsque les patients ont une tumeur qui récidive, plus de 40 % de ces lymphocytes CD8 portent ce récepteur. Cela signifie que le système immunitaire du patient est affaibli vis-à-vis de la tumeur et peut facilement être inhibé. Le taux de CD8+ ilt2+ permet alors de différencier les patients qui ont un risque accru de récidiver. Les chercheurs considèrent, à partir d’analyses biostatistiques sur des cohortes de patients, qu’en dessous de 20 %, le risque de récidive est faible et qu’au-dessus de 40 % le risque est important. Il s’agit d’une réelle avancée clinique puisque les cancers de la vessie sont fréquents, avec un composant immunologique important sans pour autant bénéficier d’un traitement efficace. Une demande de brevet a été déposée par l’AP-HP, l’Université Paris Diderot et le CEA en vue du développement d’un kit d’évaluation.
Marqueurs fluorescents : une percée dans la détection des cellules nécrotiques
Le Centre de biophysique moléculaire du CNRS, en collaboration avec le Département de chimie de l’Université du Michigan, a mis au point une nouvelle génération d’agents d’imagerie. Les macromolécules de type métallacouronnes développées, dont la détection est cruciale pour le diagnostic de diverses pathologies, marquent spécifiquement les cellules nécrotiques (en voie de mort prématurée).
La détection de cellules nécrotiques dans un tissu biologique est utilisée pour diagnostiquer des cancers, le diabète ou encore des accidents cardiovasculaires. La microscopie de fluorescence optique est la technique la mieux adaptée mais les agents d’imagerie fluorescents actuellement utilisés pour marquer spécifiquement les cellules malades sont loin d’être pleinement satisfaisants. En effet, ils ont l’inconvénient général de se dégrader sous l’action de la lumière (phénomène de photoblanchiment), et émettent dans le spectre visible, perturbant la détection en raison de l’autofluorescence naturelle des cellules biologiques. Des chercheurs du Centre de biophysique moléculaire du CNRS en association avec une équipe de recherche de l’Université du Michigan ont trouvé une solution à ce problème. Ils ont conçu et synthétisé une nouvelle génération de marqueurs fluorescents qui émettent une lumière intense dans le proche infrarouge. « Disposer d’un agent d’imagerie dans le proche infrarouge est une sorte de « graal » pour les biologistes, car cela permet de s’affranchir de la fluorescence parasite des cellules, de lever des ambiguïtés sur la présence de cellules nécrotiques, et d’améliorer la sensibilité de la détection », affirme Stéphane Pétoud, chercheur au Centre de biophysique moléculaire. Les chercheurs viennent de publier leurs travaux dans le Journal of the american chemical society.
Les nouveaux marqueurs fluorescents brevetés sont des macromolécules du type métallacouronne dans lesquelles l’atome métallique est le zinc et un ion lanthanide Ln3+ (Ln = Yb, Nd ou Y), fluorescent dans le proche infra-rouge, est positionné au centre du groupement cyclique. Les marqueurs, dont la structure assure la stabilité dans le milieu biologique, sont non toxiques pour les cellules, aux concentrations nécessaires à la détection.
Les tests effectués sur des cellules ont confirmé que ces nouveaux agents d’imagerie pouvaient s’affranchir des inconvénients des marqueurs actuels. La synthèse par auto-assemblage, à partir de composants chimiques, permet d’envisager une fabrication à plus grande échelle. Au vu de l’apport inédit des nouveaux marqueurs, la création d’une start-up pour valoriser cette innovation est envisagée.
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