iiiiiiiii | 15 décembre 2014 | |
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– Dans le numéro 212 de Spectra Biologie –
Innovations |
IMMUNOANALYSES
Nouvel automate d’immunoanalyse
Nouvel automate d’immunoanalyse
Dernier-né de sa gamme d’automates d’immunoanalyse, le système ADVIA Centaur® XPT a été conçu pour fournir des résultats de qualité, en continu et pour répondre aux besoins de productivité des laboratoires.
Ce nouveau système d’immunoanalyse contribue à l’efficacité et à la fiabilité des tests et des résultats rendus, afin d’aider la communauté médicale au dépistage, au diagnostic et au suivi des pathologies les plus complexes. Son interface utilisateur est associée à un logiciel puissant et intuitif disposant de capacités de gestion des données étendues. Des algorithmes logiciels intelligents facilitent par ailleurs la gestion des résultats en proposant automatiquement des stratégies de tests diagnostiques efficaces. Le chargement et le déchargement des échantillons, réactifs et consommables ne nécessitent en outre aucune interruption du système, même lorsque des échantillons sont déjà en cours d’analyse. Le système utilise également un lecteur de codes à barres 2D pour saisir des informations dont les laboratoires ont besoin pour mettre à jour un test ou en ajouter un nouveau et accélérer ainsi le rendu des résultats dans ce genre de situation.
Par ailleurs, ce nouveau système est connectable à la solution AptioTM Automation, la toute dernière solution d’automation de Siemens. Il utilise la technologie » point-in-space » qui autorise le prélèvement direct des échantillons sur la piste de convoyage et ne requiert ainsi aucun appareillage supplémentaire pour y être connecté. Le système ADVIA Centaur XPT peut également être connecté à son système de gestion des données propriétaire CentraLink, qui rationalise le flux de travail dans son intégralité – automatisation, informatique et instruments – et au Siemens Remote Service (SRS).
IMMUNOANALYSES
Gamme de mesure étendue pour le dosage des IgG4 sériques
Gamme de mesure étendue pour le dosage des IgG4 sériques
Désormais, 100 % des déficits en IgG4 et des syndromes d’hyper-IgG4 peuvent être identifiés avec un même coffret.
En réponse aux besoins de ses clients, la société Binding Site, leader dans le dosage des protéines spécifiques, a développé un nouveau dosage des IgG4 sériques avec une gamme de mesure étendue sur le turbidimètre SPAPLUS®.
Ce coffret a l’avantage d’offrir une excellente sensibilité pour l’identification d’un déficit en IgG4, tout en permettant de doser des concentrations très élevées telles que rencontrées dans les syndromes à hyper-IgG4. Avec une gamme de mesure de 3 à 52000 mg/L, une concentration est obtenue dès la dilution initiale pour plus de 80 % des patients.
Ce dosage bénéficie d’une détection des excès d’antigène potentiels par une vérification cinétique de la réaction et procède dans ces cas-là, à une redilution automatique.
Ce nouveau coffret, au même titre que l’ensemble des dosages d’immunoglobulines (G, A, M, D et E) et de sous-classes d’immunoglobulines (G1, G2, G3, G4, A1 et A2) de la gamme Statut Immunitaire SPAPLUS®, est calibré selon le dernier standard international pour le dosage des protéines spécifiques, le DA470k.
Le turbidimètre SPAPLUS® de la société Binding Site compte désormais 50 paramètres à son menu, ce qui en fait un automate tout à fait adapté aux besoins des laboratoires spécialisés réalisant le dosage des protéines spécifiques.
ANALYSES
Consolidation & automatisation de la recherche dans les selles
Consolidation & automatisation de la recherche dans les selles
DiaSorin lance 2 nouveaux kits et étoffe sa gamme Maladies Gastro-intestinales sur les automates LIAISON® et LIAISON® XL : LIAISON® Rotavirus et LIAISON® Adenovirus. Les rotavirus et certains sérotypes d’adénovirus sont les principaux agents responsables de diarrhées sévères chez les nourrissons et les enfants.
Ces deux tests complètement automatisés, par chimiluminescence, vise la recherche directe de rotavirus et d’adénovirus dans les selles. Tout comme pour les autres tests de cette gamme LIAISON® Maladies Gastro-Intestinales (C. difficile (GDH & Toxines A&B), H. pylori et E. coli entéro-hémorraghique (EHEC)), un système de prélèvement ingénieux permet le recueil et le traitement des selles selon une procédure rapide, propre, efficace et complètement scellée. Il ne reste plus qu’à charger le tube conique directement sur l’automate. Les résultats sont disponibles en 35 minutes et envoyés à l’informatique centrale du laboratoire pour une traçabilité optimum.
POINT-OF-CARE
Dosage de marqueurs cardiaques et de sepsis en 15 minutes
Dosage de marqueurs cardiaques et de sepsis en 15 minutes
Fumouze Diagnostics distribue en France le Pathfast®, analyseur compact fabriqué par Mitsubishi et conçu principalement pour le dosage des marqueurs cardiaques et de la présepsine sur sang total, plasma ou sérum en seulement 15 minutes. Cet analyseur a été classé au plus haut niveau de qualité par l’IFCC pour le dosage de la troponine I ultrasensible grâce à ses performances (99e percentile à 20 ng/L avec un CV de 5 %) (1).
Ce système compact, simple et flexible est adapté aux laboratoires d’urgence, aux unités de soins ou en complément des automates de routine des laboratoires centraux. Sans fluidique, il garantit une maintenance minimum et une disponibilité 24h/24.
L’appareil utilise des barrettes unitaires contenant chacune tous les réactifs nécessaires au dosage d’un paramètre (Troponine I ultrasensible cTnI, NT proBNP, D-Dimères, Myoglobine, CK-MB, HCG, Presepsine). Il permet l’analyse simultanée et indépendante de 6 échantillons.
Le Pathfast® est doté d’une imprimante intégrée et est connectable à votre informatique centrale. Il dispose en outre de toutes les fonctionnalités requises pour son accréditation.
MATERIEL DE LABORATOIRE
Véhicule utilitaire équipé pour la chaîne du froid
Véhicule utilitaire équipé pour la chaîne du froid
Inventeur d’une technologie thermochimique qui permet la production autonome de froid mais aussi de chaleur, Coldway lance son premier véhicule utilitaire équipé de cette technologie. Adaptable au cahier des charges de ses clients, notamment le secteur médical, cette technologie mobile fonctionne de manière parfaitement autonome et indépendamment du véhicule réduisant ainsi toute surconsommation de carburant et autres nuisances sonores.
Ce lancement d’un véhicule équipé à la demande, marque une nouvelle étape dans les solutions offertes pour le transport de produits thermosensibles. Répondant à la fois aux exigences règlementaires (NF EN ISO 15189, ADR) et aux enjeux de la maîtrise des températures des produits transportés, ces véhicules apportent désormais une réponse supplémentaire aux attentes des LBM.
Bénéficiant d’un système de surveillance en temps réel de la température choisie, d’un système de géolocalisation, de connections électriques sécurisées, ainsi que d’un équipement intégré (Kit ADR, prise maréchal 220V extérieure, signalétique…), la technologie Coldway embarquée s’adapte bien évidemment aux véhicules tout électrique.
Enfin, les conteneurs à température dirigée – jusqu’à 410 L – installés à l’arrière du véhicule sont qualifiables Cofrac et permettent un maintien en température homogène.
Actualités |
VIE DES SOCIETES
bioMérieux et Illumina partenaires pour le suivi épidémiologique des infections bactériennes
bioMérieux et Illumina partenaires pour le suivi épidémiologique des infections bactériennes
bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro, et Illumina, acteur mondial en génomique, s’associent via un partenariat exclusif pour commercialiser une solution de Séquençage Nouvelle Génération (NGS) dédiée au suivi épidémiologique par les laboratoires de services. Pendant une période renouvelable de 4 ans, les deux sociétés développeront conjointement des applications pour des technologies de séquençage en microbiologie. La haute résolution du NGS associée à l’expertise microbiologique de bioMérieux permettra aux professionnels de santé et aux hôpitaux de suivre, prévenir, endiguer et stopper la transmission des agents pathogènes.
Le système de séquençage MiSeq® d’Illumina sera combiné à une base de données de génomes d’agents pathogènes conjointement développée grâce à la souchothèque de bioMérieux, l’une des plus complètes au monde avec plus de 80 000 références. Cette base de données sans précédent informera sur les caractéristiques de virulence et de résistance des bactéries. L’offre fournira un rapport standardisé présentant le profil génomique des agents infectieux, avec le haut degré de précision et de détail que permet le séquençage.
L’objectif de cette solution combinée épidémiologique sera de permettre aux laboratoires hospitaliers de microbiologie de maîtriser une épidémie, d’éviter la transmission des agents infectieux et d’améliorer les pratiques à l’hôpital le cas échéant. En cas de suspicion d’épidémie ou de crise sanitaire, ils pourront envoyer les isolats appropriés à un laboratoire référencé et équipé d’un système de séquençage Illumina. Les séquences génétiques seront transmises dans un » cloud » sécurisé pour y être analysées à partir de la base de données et du logiciel développé par bioMérieux qui fournira au client final un rapport sur mesure. L’identification de l’agent infectieux et de ses variations génétiques aidera à comprendre comment il se transmet.
Dans une période mêlant suspicions de crises sanitaires et lutte contre les mécanismes de résistance aux antibiotiques des bactéries, Les deux sociétés souhaitent proposer les outils nécessaires au développement d’une surveillance épidémiologique adaptée à la gestion raisonnée du risque infectieux.
Appliqué au domaine de l’épidémiologie, le séquençage permettra aux laboratoires d’obtenir des informations extrêmement précises sur les agents pathogènes à l’origine supposée de la transmission d’une maladie ou d’une infection ponctuelle ou épidémique. Il rendra possible d’établir une corrélation entre les différentes caractéristiques d’un agent infectieux pour établir la chronologie de sa transmission et contrôler sa diffusion. Au service de la santé publique, la richesse de ces informations facilitera et accélèrera la prise de décision des médecins hygiénistes et des infirmiers spécialisés dans le contrôle des infections ; ils pourront ainsi déployer des moyens efficaces pour endiguer et arrêter la propagation de ces agents.
VIE DES SOCIETES
IOA et transplantation : Diaxonhit occupe le terrain
IOA et transplantation : Diaxonhit occupe le terrain
Diaxonhit, spécialiste sur le marché du diagnostic in vitro de spécialités dans les domaines de la transplantation, des maladies infectieuses et de l’oncologie, a annoncé les bonnes performances de BJI InoPlex®, le premier test sanguin d’aide au diagnostic des infections ostéo-articulaires (IOA) sur prothèses. Ces performances sont issues de l’étude clinique de validation de BJI InoPlex® conduite dans deux centres français de référence des IOA sur 455 patients.
10 à 20 % des patients ayant reçu une prothèse présentent des douleurs ou une impotence fonctionnelle, même longtemps après la pose, dont il est important d’identifier l’origine. Or, le diagnostic des infections sur prothèses, assez aisé au début, devient plus difficile avec le temps, augmentant le risque de complications graves.
Le test BJI InoPlex® est le premier test capable de détecter directement dans le sang du patient des anticorps dirigés contre les types de bactéries fréquemment responsables d’IOA sur prothèses, et notamment les staphylocoques, les plus fréquemment observées lors de ces infections (plus de la moitié des cas). Les infections à staphylocoque peuvent s’avérer particulièrement graves, notamment lorsqu’il s’agit du staphylocoque doré, et difficiles à diagnostiquer lorsqu’il s’agit des staphylocoques de la peau. Le praticien reçoit en quelques heures une information qualitative, par espèce de bactéries ciblée, ce qui lui permet, en association aux évaluations usuelles, d’accélérer la prise en charge thérapeutique adéquate des patients, notamment en termes d’antibiothérapie.
A partir d’une quantité très faible de sérum (10 µl), le test est réalisé au laboratoire hospitalier avec un appareil standard fabriqué par la société Luminex et peut être facilement répété. BJI InoPlex® fait l’objet de plusieurs brevets couvrant les antigènes sélectionnés ainsi que l’algorithme d’interprétation des résultats.
Selon le Dr Thomas Bauer, Chirurgien Orthopédiste à l’Hôpital Ambroise Paré et investigateur de l’étude : » Aujourd’hui, le diagnostic d’infection sur prothèse est difficile car il repose sur la combinaison de résultats cliniques, radiologiques et biologiques. Malgré les progrès réalisés ces dernières années, les meilleurs tests conventionnels pris isolément ont une performance limitée. La clinique peut rester peu évocatrice, les examens biologiques, notamment VS et CRP, manquent de spécificité, et souvent les signes radiologiques se révèlent trop tardifs. «
Ces résultats constituent une nouvelle avancée importante en vue de la commercialisation de BJI InoPlex®, dont le marquage CE est attendu pour la fin de l’année 2014.
Cette bonne nouvelle fait suite à une autre : la reconduction du partenariat exclusif de sa filiale InGen avec la société américaine One Lambda Inc., pour la commercialisation en France des tests HLA de diagnostic dans le domaine de la transplantation. Avec une position forte sur ce secteur, InGen a fait progresser de 11 % son chiffre d’affaires global dans le domaine de la transplantation en 2013.
VIE DES SOCIETES
Hologic entre sur le marché des tests de charge virale
Hologic entre sur le marché des tests de charge virale
Hologic, Inc. l’attendait pour étendre ses domaines d’application : elle vient d’obtenir le marquage CE pour son test Aptima HIV-1 Quant Dx, à utiliser sur son système Panther. Ce test a recours à la technologie d’amplification médiée par la transcription en temps réel (TMA en temps réel) exclusive de Hologic. C’est le premier test de charge virale du VIH bénéficiant de la double certification, pour le diagnostic et la surveillance du traitement.
» Le test Aptima HIV-1 Quant Dx associe des performances exceptionnelles à l’automatisation complète du système Panther « , explique Tom West, Président de la division, Solutions de diagnostic. » La possibilité d’utiliser ce nouveau test sur le système Panther simplifie la fastidieuse préparation manuelle des échantillons, libère les laboratoires des restrictions liées applicables aux mises en série des échantillons imposées par les anciens systèmes et leur permet à tous, quel que soit le volume traité, de rationaliser leur flux de travail. Le test Aptima HIV-1 Quant Dx définit une nouvelle norme pour les fabricants de tests de charge virale ; c’est le premier de toute une gamme de produits destinés aux charges virales que la société envisage de lancer, y compris des tests pour l’hépatite C et l’hépatite B. «
Répondant à la demande actuelle en diagnostic et surveillance du traitement du VIH, ce nouveau test exploite une approche de double cible contre les zones très bien conservées du génome du VIH, une conception d’amorce sophistiquée et la redondance des oligonucléotides comme protection contre les mutations et pour garantir une détection et une quantification précises du VIH-1. Le test est conçu pour offrir sensibilité et précision sur un large éventail de groupes et sous-types du VIH-1 ; les laboratoires bénéficient ainsi d’un test performant, malgré les pressions de sélection dues aux médicaments et à la diversité génétique croissante.
SCIENCES
Dépister la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des symptômes
Dépister la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des symptômes
Une équipe de chercheurs du National Center for Geriatrics and Gerontology (NCGG), dirigée par le docteur Koichi Tanaka (prix Nobel de chimie en 2002), a identifié un marqueur permettant de dépister la maladie d’Alzheimer par test sanguin.
La protéine bêta-amyloïde s’accumule dans le cerveau lors de la phase de développement de la maladie, pendant 15 à 20 ans avant l’apparition des symptômes. Un laps de temps que les chercheurs souhaitent mettre à profit pour diagnostiquer la maladie avant qu’elle n’apparaisse. Jusqu’à présent, les deux seules manières de mesurer le taux de bêta-amyloïde étaient la tomographie par émission de positions (PET), dont le coût est élevé, et le prélèvement de liquide cérébro-spinal (en général par ponction lombaire), souvent douloureux. Ces deux méthodes sont relativement lourdes et ne sont pas réalisables en contrôle de routine, en l’absence de symptômes.
Pour contourner ces limites, l’équipe du docteur Tanaka a mis en évidence deux protéines directement liées à la bêta-amyloïde, dont les taux permettent de déterminer s’il y a ou non accumulation de cette protéine dans le cerveau. Ces deux protéines sont présentes dans le sang en très faible quantité, aussi les chercheurs ont-ils développé un appareil de mesure de haute précision permettant de mesurer leurs taux, couplant immunoprécipitation et spectrométrie de masse.
Cette méthode permettrait de dépister la maladie d’Alzheimer avec une précision de plus de 90 %, simplement en analysant un petit échantillon sanguin de 0,5 mL. En l’incluant dans les analyses de sang qu’il est recommandé de réaliser régulièrement, il serait possible de déceler la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des premiers symptômes, et donc de mieux prendre en charge les patients. L’équipe travaille également sur de futurs traitements basés sur la diminution du taux de bêta-amyloïde.
SCIENCES
Un test diagnostic d’endométriose par voie vaginale
Un test diagnostic d’endométriose par voie vaginale
La bio-informatique pourrait bientôt dispenser les patientes du prélèvement histologique effectué sous cœlioscopie et anesthésie générale. Des chercheurs américains sont parvenus à faire apprendre à un programme d’analyse la distinction entre un prélèvement de tissu utérin provenant d’une patiente ayant d’autres pathologies, de celui d’une patiente souffrant d’endométriose.
Dans la plupart des cas, cette affection résulte de flux rétrogrades, c’est-à-dire d’une mauvaise évacuation des menstruations qui remonteraient par les trompes de Fallope vers la cavité pelvienne au lieu d’être expulsées par le col de l’utérus. Ces cellules endométriales s’accumulant causeraient des douleurs et des lésions, mais seraient repérables via leurs gènes. C’est le pari qu’ont fait John Tamaresis et ses collègues de l’université de San Francisco en menant le travail qu’ils ont publié dans Endocrinology.
Pour mettre au point leur test, les chercheurs se sont basés sur la méthode du » machine learning » qui dans cet exemple, a consisté à faire analyser l’expression des gènes dans les tissus prélevés sur l’endomètre par un programme capable de resserrer progressivement son analyse sur les familles dont l’expression était affectée par l’endométriose. Le programme a ainsi établi un profilage suffisamment solide pour distinguer les femmes souffrant d’endométriose. Le prototype ainsi mis au point a été éprouvé sur les prélèvements issus de 148 femmes, dont 77 souffraient d’endométriose et 37 souffraient d’autres pathologies utérines. Il s’est montré capable d’établir un diagnostic à partir des données de séquençage et d’évaluer l’état d’avancement de la maladie et ce, quel que soit le moment du cycle. Les chercheurs vont maintenant évaluer la faisabilité en cabinet du prélèvement via un cathéter et de son analyse. L’institut national américain de la santé infantile et de médecine du développement (NIH NICHD) a annoncé qu’un essai clinique multicentrique vient d’être lancé.
SCIENCES
Le cancer du poumon : un diagnostic par le sang des années avant l’imagerie
Le cancer du poumon : un diagnostic par le sang des années avant l’imagerie
Une équipe de chercheurs dirigée par Paul Hofman (Unité Inserm 1081/Nice) vient d’effectuer une avancée significative dans le domaine du diagnostic précoce des cancers invasifs. Leurs travaux récemment publiés montrent qu’il est possible de détecter, chez des patients à risque de développer un cancer du poumon, des signes précoces, sous forme de cellules cancéreuses circulantes plusieurs mois voire plusieurs années avant que le cancer ne soit détectable par scanner. Cette alerte pourrait jouer un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale, permettant ainsi de viser l’éradication précoce de la localisation primitive du cancer.
Des études menées chez l’animal ont clairement montré que les tumeurs invasives diffusent dans le sang des cellules cancéreuses depuis les toutes premières étapes de leur formation, avant même que les tumeurs ne soient visibles par imagerie. La possibilité d’identifier ces cellules » sentinelles » est considérée comme un atout majeur dans la course contre la montre du traitement contre le cancer. Les cellules cancéreuses circulantes sont extrêmement rares dans le sang, très hétérogènes et fragiles, et difficiles à extraire sans biais ni perte.
Ces chercheurs ont utilisé un test sanguin issu de la recherche française, qui isole du sang tous les types de cellules tumorales, sans perte et en les laissant intactes. Le panel des 245 personnes sans cancer testées comprenait 168 patients à risque de développer ultérieurement un cancer du poumon car atteints de Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO). Les participants ont systématiquement subi le test sanguin et les examens classiques d’imagerie. Via le test sanguin, des cellules cancéreuses circulantes ont été identifiées chez 5 patients (3 %), alors que l’imagerie ne révélait aucun nodule pulmonaire.
Chez ces 5 patients, un nodule est ensuite devenu détectable, de 1 à 4 ans après la détection des cellules cancéreuses circulantes. Ils ont été immédiatement opérés et l’analyse des nodules a confirmé le diagnostic de cancer du poumon. Le suivi d’un an minimum après chirurgie n’a montré aucun signe de récidive chez les 5 patients, laissant espérer que le cancer avait été éradiqué. En parallèle, aucun nodule n’a été détecté dans le suivi des sujets sans cellules cancéreuses circulantes et aucune cellule cancéreuse n’a été détectée dans le sang des sujets » contrôle » sans BPCO.
La détection de ces cellules circulantes via ce test sanguin pourrait jouer un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale, permettant ainsi de viser l’éradication précoce de la localisation primitive du cancer. Cela pourrait à la fois améliorer la survie des patients et permettre des économies de santé. La BPCO est la 3e cause de décès aux USA et sa cause principale est le tabagisme.
SCIENCES
Susceptibilité génétique à l’AVC du jeune adulte
Susceptibilité génétique à l’AVC du jeune adulte
Les chercheurs d’une unité mixte (Inserm/ Institut Pasteur de Lille/Université Lille 2) en collaboration avec le CHRU de Lille, ont découvert un gène de susceptibilité impliqué dans la survenue de cette cause majeure d’accident cérébral du sujet jeune. Ce gène, PHACTR1, est connu pour être également associé à la survenue de migraines et d’infarctus du myocarde. Cette étude internationale révèle qu’une forme du gène est associée à la diminution du risque de développer une dissection des artères cervicales à l’origine des saignements entraînant l’accident. Ce travail ouvre de nouvelles perspectives pour identifier les personnes à risque et tenter de prévenir la survenue des attaques cérébrales chez le jeune adulte.
La dissection des artères cervicales est une cause majeure d’attaque cérébrale du sujet jeune. Elle consiste en un saignement qui survient dans l’épaisseur même de la paroi des artères carotides ou vertébrales et qui va » déchirer » l’artère (d’où le terme de dissection) longitudinalement sans rompre le vaisseau. Ce saignement va être à l’origine d’un hématome qui va diminuer le diamètre de l’artère et potentiellement entraîner son obturation. Souvent, la formation d’un caillot à l’intérieur de l’artère stoppe ainsi totalement le passage du sang vers le cerveau, entraînant un accident vasculaire cérébral.
Les causes de ces dissections sont encore inconnues. L’hypothèse qui prévaut aujourd’hui est celle d’une maladie multifactorielle, possiblement liée à une anomalie préexistante de l’élasticité de la paroi des vaisseaux. Des facteurs associés sont observés : migraines, hypertension, infections ou traumatismes récents parfois mineurs. Dans l’immense majorité des cas, les dissections des artères cervicales surviennent sans contexte familial et sans maladie héréditaire sous-jacente. Toutefois, plusieurs hypothèses sont en faveur d’une susceptibilité individuelle, portée par le génome. C’est dans ce contexte que le consortium CADISP a été lancé afin de constituer la plus vaste étude jamais réalisée dans le domaine pour pouvoir cribler systématiquement notre génome et découvrir les bases de cette susceptibilité génétique individuelle.
Douze pays au total (dix européens, Etats-Unis et Russie) ont réuni 2052 malades atteints de dissection et comparé leurs génomes à ceux de 17 064 personnes non atteintes. Ils ont observés qu’une forme particulière du gène PHACTR1 était associée à une diminution du risque de développer une dissection des artères cervicales. Cette même forme du gène PHACTR1 a été associée dans d’autres études à un risque diminué de migraines et à un risque augmenté d’infarctus du myocarde. Les chercheurs ont également identifié deux autres gènes potentiellement associés au risque de dissection : le gène LRP1 déjà associé à la migraine et à l’anévrysme de l’aorte abdominale et le gène LNX1, tous deux nécessitant d’autres confirmations.
SCIENCES
Vers une détection précoce du cancer des ovaires
Vers une détection précoce du cancer des ovaires
Le cancer des ovaires est compliqué à diagnostiquer à cause du manque de symptômes spécifiques à cette maladie. De ce fait, il est souvent détecté à des stades avancés conduisant à de fort taux de mortalité.
Des chercheurs de l’Institute of Medical Biology (IMB (1)) ont récemment identifié un biomarqueur des cellules souches ovariennes qui permettrait une détection précoce du cancer. L’équipe a isolé une molécule nommée Lgr5 et présente chez un sous-groupe de cellules à la surface de l’épithélium. Cette molécule a déjà été utilisée pour identifier des cellules souches d’autres tissus (intestinaux ou de l’estomac), mais c’est la première fois qu’un biomarqueur ovarien est déterminé. Les scientifiques ont isolé une nouvelle population de cellules souches épithéliales produisant la Lgr5 et contrôlant le développement des ovaires (Nature Cell Biology, juin 2014).
Parmi tous les types de cancers des ovaires détectés, le carcinome séreux de haut grade (HG-SOC) est le plus fréquent et l’un des plus meurtriers (30 % de survie à cinq ans). HG-SOC reste encore relativement incompris, avec un manque de biomarqueurs identifiés pour les besoins cliniques, du diagnostic au pronostic du taux de survie.
En appliquant une approche d’analyse bioinformatique, les scientifiques du Bioinformatics Institute (BII (2)) ont pu identifier des gènes dont les mutations pourraient être utilisées pour le pronostic et le développement de traitement personnalisé pour HG-SOC. Le gène, Checkpoint Kinase 2 (CHEK2), a été identifié comme un marqueur effectif pour le pronostic de survie des patients. Les patients atteints de HG-SOC présentant la mutation de ce gène, succombent à la maladie dans les cinq années suivant le diagnostic, probablement à cause des mutations de CHEK2, associées à de faibles réponses aux thérapies existantes (Cell Cycle, juillet 2014).
Le taux de mortalité après diagnostic reste pour l’instant élevé, puisque les patients reçoivent encore tous les mêmes traitements en dépit de la diversité des cellules tumorales. Cependant, à la lumière de ces nouvelles découvertes, des traitements personnalisés pourraient être développés, optimisés en fonction des sous-groupes de patients.
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Manifestations |
>> Journées du Collège National de Biochimie des Hôpitaux
29–30 janvier 2015 – PARIS, Porte de Clichy
>> Journée du Collège National d’Hématologie des Hôpitaux
20 mars 2015 – PARIS, Méditel
>> VITTEL 2015 – 15es journées de l’Informatique en biologie médicale (SFIL)
19–21 mai 2015 – VITTEL
>> EuroMedLab 2015 Satellite Meeting – 6e Symposium International “Biologie d’urgence et gaz du sang”
18–19 juin 2015 – VERSAILLES
>> Journée du Collège de bactériologie, virologie, hygiène des Hôpitaux
19 juin 2015 – PARIS, Institut Mutualiste Montsouris
>> EuroMedLab 2015 – 21st IFCC-EFLM European Congress of Clinical Chemistry and Laboratory Medicine
21–25 juin 2015 – PARIS, Palais des Congrès
>> State of the art in the biology of trace elements and vitamins
26 juin 2015 – PARIS
>> EuroMedLab 2015 Satellite Meeting “HbA1c and management of Diabetes Mellitus in the 21st Century”
26 juin 2015 – REIMS
>> 27e Congrès de la SFTS (Société Française de Transfusion Sanguine)
15–17 septembre 2015 – MONTPELLIER
La Newsletter Spectra Biologie est une publication des Editions PCI
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