– Dans le numéro 209 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOCHIMIE
Analy­seur urinaire entiè­re­ment auto­ma­tisé

Cobas 6500 de Roche Diagnostics

Roche élar­git la gamme cobas en lançant le cobas® 6500, analy­seur urinaire entiè­re­ment auto­ma­tisé qui comprend deux analy­seurs modu­laires asso­ciant l’ana­lyse des bande­lettes urinaires et l’ana­lyse micro­sco­pique numé­rique des urines. Ce système évalue 23 para­mètres afin de contri­buer au diagnos­tic de mala­dies telles qu’in­fec­tions des voies urinaires, mala­dies rénales et diabète. Le cobas® 6500 offre le débit le plus élevé sur le marché, garan­tit des résul­tats de qualité supé­rieure et renforce la produc­ti­vité des labo­ra­toires de façon signi­fi­ca­tive, tout en rédui­sant les étapes manuelles ainsi que les risques de conta­mi­na­tion pour le person­nel.
Ce dispo­si­tif peut trai­ter plus de mille échan­tillons urinaires par jour. En s’ap­puyant sur ses 50 ans d’ex­pé­rience dans l’ana­lyse d’urine, Roche Diagnos­tics propose désor­mais aussi la micro­sco­pie numé­rique pour l’ana­lyse des urines, offrant ainsi aux labo­ra­toires des solu­tions d’une qualité encore supé­rieure. Cela permet à ces derniers de géné­rer des résul­tats plus rapides et plus fiables et ce, au béné­fice de la santé des patients.
Le système sera dispo­nible en Europe, dans la région Asie-Paci­fique, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Roche prévoit égale­ment de dépo­ser une demande d’ho­mo­lo­ga­tion pour le cobas® 6500 aux Etats-Unis.
Le cobas® 6500 comprend deux analy­seurs modu­laires. Le module cobas® u 601 pour la mesure auto­ma­ti­sée des bande­lettes urinaires évalue rapi­de­ment le risque de mala­dies telles que mala­dies rénales et infec­tions des voies urinaires. L’autre module, le cobas® u 701, remplace les étapes manuelles de l’ana­lyse micro­sco­pique des urines et permet d’ob­te­nir de façon entiè­re­ment auto­ma­ti­sée la quan­ti­fi­ca­tion et la clas­si­fi­ca­tion des parti­cules urinaires (ex : cellules sanguines) par micro­sco­pie numé­rique.
Cette unité accé­lère de façon signi­fi­ca­tive le proces­sus micro­sco­pique, permet­tant d’exa­mi­ner pas moins de 116 échan­tillons par heure, tout en élimi­nant la varia­bi­lité des résul­tats et en favo­ri­sant la stan­dar­di­sa­tion. Par souci de flexi­bi­lité, les deux modules peuvent être exploi­tés de façon distincte ou ensemble à titre de plate­forme unique.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Déter­mi­na­tion de la prédis­po­si­tion géné­tique de la mala­die cœliaque
En complé­ment de la séro­lo­gie, la recherche de prédis­po­si­tion géné­tique HLA DQ2/DQ8 permet d’ex­clure les patients non suscep­tibles de déve­lop­per la mala­die cœliaque et de déter­mi­ner sa sévé­rité pour les patients suscep­tibles.
Thera­diag commer­cia­lise 2 kits de typage DQ2/DQ8, Celiac Gene Allele et DQ-CD Typing Plus, offrant respec­ti­ve­ment l’ana­lyse auto­ma­tique sur le lecteur BioRun et manuelle. Ces kits typent spéci­fique­ment les allèles DQ2/DQ8 impliqués dans la mala­die cœliaque et déter­minent l’ho­mo­zy­go­tie DQB1*02, facteur de sévé­rité de la mala­die.
Celiac Gene Allele et DQ-CD Typing Plus informent le clini­cien sur la prédis­po­si­tion du patient, évitant des biop­sies inutiles, comme le préco­nisent les recom­man­da­tions euro­péennes pédia­triques depuis 2012. De plus, les inno­va­tions tech­niques comme l’ex­trac­tion d’ADN en 5 minutes, les primers de PCR lyophi­li­sés prêts à l’em­ploi et la traça­bi­lité complète par une puce RFID permettent au labo­ra­toire un rendu de résul­tats en 1h45 et de simpli­fier la paillasse HLA DQ2/DQ8 avec des tests marqués CE.

Les perfor­mances des kits donnent une sensi­bi­lité et spéci­fi­cité diagnos­tiques de 100 %. Ce test complète la gamme biolo­gie molé­cu­laire en géné­tique, micro­bio­lo­gie et onco­lo­gie de la société.

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Déma­té­ria­li­sa­tion de la phase préana­ly­tique

LogiKal de Bio-LogiK

Bio-LogiK présente la nouvelle version de LogiKal, logi­ciel de gestion déma­té­ria­li­sée de la phase préana­ly­tique, inté­grant de nouvelles fonc­tion­na­li­tés. Cet outil inno­vant permet, au moyen d’une tablette tactile, de recueillir et de trans­fé­rer au SIL les rensei­gne­ments cliniques ainsi que toutes les infor­ma­tions rela­tives à l’acte de prélè­ve­ment (iden­tité du préle­veur, horo­da­tage du prélè­ve­ment). Le dossier patient saisi à l’ac­cueil génère auto­ma­tique­ment sur la tablette le ques­tion­naire corres­pon­dant aux analyses ainsi que les tubes à préle­ver.
Les réponses, suggé­rées sous forme de cases à cocher, menu dérou­lant ou texte libre, sont rensei­gnées de manière simple et rapide par le préle­veur, puis trans­mises direc­te­ment au SIL.

Doté d’une nouvelle inter­face tactile encore plus ergo­no­mique, LogiKal permet à présent d’adres­ser des messages défi­lants à l’at­ten­tion des préle­veurs et d’ac­cé­der direc­te­ment au manuel de prélè­ve­ment déma­té­ria­lisé. Ce logi­ciel assure la confor­mité aux exigences de confi­den­tia­lité et de pres­ta­tion de conseil par le recueil de la tota­lité des infor­ma­tions cliniques en salle de prélè­ve­ment. Il repré­sente par ailleurs un réel gain de temps et offre l’image d’un labo­ra­toire réso­lu­ment moderne aux yeux des patients.

HEMATOLOGIE
Solu­tion semi-auto­ma­ti­sée pour la colo­ra­tion des lames en Héma­to­lo­gie cellu­laire

Hematek 3000 de Siemens Diagnostics

Siemens Heal­th­care lance le système Hema­tek® 3000, une solu­tion semi-auto­ma­ti­sée de colo­ra­tion de lames, capable de trai­ter jusqu’à 60 frot­tis par heure. Dernier-né de la gamme Hema­tek, le système Hema­tek 3000, spécia­le­ment conçu pour l’hé­ma­to­lo­gie, répond aux besoins des labo­ra­toires de toute taille. Il peut ainsi être utilisé comme solu­tion prin­ci­pale de colo­ra­tion par les établis­se­ments trai­tant des volumes d’échan­tillons faibles ou moyens ou comme système complé­men­taire d’une solu­tion auto­ma­ti­sée de lames dans les labo­ra­toires de grande taille.
Doté d’une plate­forme à char­ge­ment continu, ce système évite les pertes de temps liées aux méthodes de colo­ra­tion par lots. Grâce à la colo­ra­tion indi­vi­duelle et homo­gène des lames, il opti­mise la qualité et permet une stan­dar­di­sa­tion des colo­ra­tions, pour une préci­sion de l’iden­ti­fi­ca­tion des leuco­cytes et de la morpho­lo­gie érythro­cy­taire, ainsi que pour l’éva­lua­tion des plaquettes. Les lames peuvent être lues immé­dia­te­ment après colo­ra­tion grâce au réac­tif de rinçage qui présente la concen­tra­tion d’al­cool idéale pour un parfait séchage des lames. Les résul­tats sont ainsi dispo­nibles rapi­de­ment.
Les systèmes de colo­ra­tion Siemens pour les frot­tis sanguins reposent sur une approche systé­ma­tique inté­grale et répondent ainsi aux besoins spéci­fiques de chaque labo­ra­toire. Le système Hema­tek 3000 offre aussi aux labo­ra­toires des fonc­tions person­na­li­sables et des commandes de préci­sion permet­tant de four­nir des résul­tats de haute qualité et d’ac­croître la produc­ti­vité.

En matière de respect de l’en­vi­ron­ne­ment, ce dispo­si­tif fait égale­ment réfé­rence. Son kit de colo­ra­tion  » tout-en-un  » inclut les substances néces­saires pour colo­rer jusqu’à 900 lames. Grâce au trai­te­ment immé­diat des lames après char­ge­ment, il limite en outre les mani­pu­la­tions tout en opti­mi­sant le flux de travail quoti­dien du labo­ra­toire. Un méca­nisme simple à pompe pour la distri­bu­tion des réac­tifs ratio­na­lise les tâches de main­te­nance, maxi­mi­sant la dispo­ni­bi­lité du système. Enfin, ce système est conforme à la direc­tive RoHs, visant à réduire l’uti­li­sa­tion de substances dange­reuses ; il utilise des substances durables et respec­tueuses de l’en­vi­ron­ne­ment et s’ins­crit plei­ne­ment dans les initia­tives écolo­giques.

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
Biolo­gie molé­cu­laire : Roche pour­suit sa conso­li­da­tion
Dans l’objec­tif conservé de renfor­cer son pipe­line de tech­no­lo­gies de séquençage de nouvelle géné­ra­tion, Roche a fait l’ac­qui­si­tion de Genia Tech­no­lo­gies, pour un verse­ment de 125 millions de dollars US en numé­raire aux action­naires de cette société privée créée en 2009 sise à Moun­tain View, Cali­for­nie, USA. Les action­naires de Genia pour­raient égale­ment rece­voir jusqu’à 225 millions de dollars US sous condi­tions de la réali­sa­tion de certaines étapes. Une fois la tran­sac­tion abou­tie, Genia sera inté­grée à l’unité Roche Sequen­cing et conti­nuera à déve­lop­per sa tech­no­lo­gie poten­tiel­le­ment révo­lu­tion­naire basée sur des circuits inté­grés auto­ri­sant un séquençage d’ADN simple molé­cule en paral­lèle à grande échelle. S’ap­puyant sur des semi-conduc­teurs qui exploitent la tech­no­lo­gie des nano­pores, ce système devrait réduire le prix du séquençage tout en amélio­rant sa rapi­dité d’exé­cu­tion et sa préci­sion.
Roland Diggel­mann, COO de Roche Diagnos­tics, décla­rait :  » L’ac­qui­si­tion de Genia repré­sente pour Roche une nouvelle étape vers le lance­ment d’une tech­no­lo­gie poten­tiel­le­ment révo­lu­tion­naire. Notre pipe­line de produits de séquençage de nouvelle géné­ra­tion va se trou­ver renforcé par l’ad­di­tion de la tech­no­lo­gie de séquençage simple molé­cule (SMRT) de Paci­fic Bios­ciences et de la plate­forme de séquençage d’ADN simple molé­cule s’ap­puyant sur des semi-conduc­teurs et utili­sant la tech­no­lo­gie des nano­pores de Genia. « 

Cette plate­forme poly­va­lente s’ap­puyant sur des nano­pores permet, à partir de simples molé­cules, une mesure élec­trique en temps réel sans qu’il soit néces­saire de recou­rir à de complexes compo­sants d’op­tique, de marquage ou d’am­pli­fi­ca­tion, ni à des fluides. Au cœur de la tech­no­lo­gie de Genia, on trouve un circuit inté­gré semi-conduc­teur dans lequel l’as­sem­blage auto­ma­tisé de nano­pores au sein d’une bicouche lipi­dique rend possible l’ana­lyse de molé­cules uniques. La tech­no­lo­gie de capteur de Genia et sa tech­nique NanoTag permettent des mesures de bases précises, nombre de limites des autres méthodes de séquençage par nano­pores pouvant ainsi être dépas­sées.

VIE DES SOCIETES
Tropo­nine et copep­tine, la théo­rie du duo
Une étude menée par des clini­ciens des prin­ci­paux hôpi­taux alle­mands, suisses et autri­chiens montre que les patients à risque faible à inter­mé­diaire suspec­tés d’être atteints d’un syndrome coro­na­rien aigu (SCA) pour­raient être renvoyés à leur domi­cile plus tôt et en toute sécu­rité, grâce à l’uti­li­sa­tion conjointe de la tropo­nine et de la copep­tine. Inti­tu­lée  » Biomar­kers in Cardio­logy (BIC)-8  » et parue dans la revue Euro­pean Heart Jour­nal de la Société Euro­péenne de Cardio­lo­gie (ESC), l’objec­tif de cette étude était d’éta­blir l’in­fluence de l’in­té­gra­tion du biomarqueur copep­tine sur le proces­sus de gestion des patients suspec­tés d’être atteints d’un SCA.
L’es­sai clinique inter­ven­tion­nel a démon­tré la possi­bi­lité d’ex­clure l’in­far­c­tus du myocarde de manière sûre de renvoyer à leur domi­cile les patients suspec­tés d’être atteints d’un SCA dont les niveaux de tropo­nine et de copep­tine lors de leur admis­sion sont normaux. Selon la société Thermo Scien­ti­fic BRAHMS, la recon­nais­sance acadé­mique par cette revue de cardio­lo­gie ouvre la voie à l’im­plé­men­ta­tion de nouveaux proces­sus et algo­rithmes dans le travail clinique quoti­dien, permet­tant ainsi d’amé­lio­rer le rapport coût-effi­ca­cité des diagnos­tics. Ces travaux ont été présen­tés pour la première fois au Congrès de l’ESC 2013 à Amster­dam.
Cette étude BIC-8, pros­pec­tive, rando­mi­sée, ouverte, contrô­lée, multi­cen­trique et inter­ven­tion­nelle a été menée sur 902 patients. Le but prin­ci­pal était d’éva­luer la propor­tion de MACE (Major Adverse Cardiac Events, ou prin­ci­paux événe­ments cardiaques indé­si­rables) rappor­tés sur 30 jours dans le groupe de patients dont les résul­tats de copep­tine ont été commu­niqués aux méde­cins trai­tants, comparé au groupe ayant béné­fi­cié de soins stan­dard dont les niveaux de copep­tine n’ont pas été dévoi­lés (étude de non-infé­rio­rité).
Les 902 patients dont le résul­tat du dosage de tropo­nine était néga­tif avaient préa­la­ble­ment été inclus. Dans le groupe expé­ri­men­tal (n = 451), les patients dont le dosage de copep­tine était néga­tif (moins de 10 pmol/L) ont été auto­ri­sés à béné­fi­cier de soins ambu­la­toires après une véri­fi­ca­tion clinique finale, avec une consul­ta­tion program­mée dans les 72 heures. Dans ce même groupe expé­ri­men­tal, ceux dont le dosage de copep­tine était posi­tif ont quant à eux suivi la prise en charge stan­dard. Les patients du groupe stan­dard (n = 451) ont été trai­tés selon les recom­man­da­tions actuelles et les résul­tats de leur dosage de copep­tine n’ont pas été divul­gués au person­nel soignant.
L’étude a révélé qu’a­près 30 jours de suivi, l’in­ci­dence des MACE était simi­laire dans les deux groupes de patients (5,17 % dans le groupe expé­ri­men­tal contre 5,19 % dans le groupe stan­dard). Cepen­dant, les taux de sortie des services des urgences étaient signi­fi­ca­ti­ve­ment supé­rieurs pour le groupe expé­ri­men­tal (66 % contre 12 % ; P < 0,001), ce qui vient confor­ter la demande d’un nouvel algo­rithme de prise en charge pour les patients à risque faible à inter­mé­diaire suspec­tés d’être atteints d’un syndrome coro­na­rien aigu (SCA).

 » Main­te­nant que notre étude a été publiée, nous avons mis en place un nouvel algo­rithme utili­sant la tropo­nine et la copep­tine au service des urgences de la Charité  » a précisé le Dr Martin Möckel, du service de cardio­lo­gie et chef des services des urgences à l’Hô­pi­tal univer­si­taire de la Charité (Berlin, Alle­magne).

VIE DES SOCIETES
Lab21 devient filiale de Nova­cyt
Annon­cée le 27 mai dernier, la tran­sac­tion d’ap­port par augmen­ta­tion de capi­tal de Nova­cyt (Paris) en échange des actions de Lab21 (Cambridge, Royaume-Uni) a été fina­li­sée en juin, faisant de Lab21 une filiale à 100 % de Nova­cyt. La société française, qui a conçu et commer­cia­lise des solu­tions inno­vantes de cyto­lo­gie en milieu liquide pour le dépis­tage du cancer, et Lab21, spécia­lisé dans la méde­cine person­na­li­sée et le diagnos­tic clinique, ont reçu un large soutien de leurs action­naires.
Les deux socié­tés ont pour prio­rité immé­diate d’in­té­grer leurs acti­vi­tés au niveau opéra­tion­nel et commer­cial et de prépa­rer leur crois­sance future. La nouvelle entité envi­sage de déve­lop­per des parte­na­riats de distri­bu­tion clés avec les leaders du secteur et se concentre sur le lance­ment de la plate-forme Nova­prep® dans plusieurs grands pays comme la Chine. Elle recherche égale­ment à recru­ter un président ayant l’ex­pé­rience du secteur et des marchés publics, et démarre des actions pour lever d’autres fonds de déve­lop­pe­ment.
Graham Mullis, CEO de la société issue du rappro­che­ment, a déclaré :  » Nous nous féli­ci­tons de la rapi­dité avec laquelle la tran­sac­tion a été conclue […]. Une nouvelle stra­té­gie commer­ciale, axée sur la tech­no­lo­gie Nova­prep® et impliquant des inves­tis­se­ments en marke­ting, un canal de vente directe ainsi qu’un réseau élargi de distri­bu­teurs inter­na­tio­naux, sera lancée vers la fin de l’an­née « .
Le groupe issu de la fusion créera un nouvel ensemble à la pointe du secteur du diagnos­tic avec un porte­feuille diver­si­fié de tests de dépis­tage du cancer et des mala­dies infec­tieuses. La nouvelle entité béné­fi­ciera des forces complé­men­taires des deux socié­tés : les capa­ci­tés de R&D de Nova­cyt d’une part et l’in­fra­struc­ture commer­ciale, les unités de produc­tion et le réseau étendu de parte­na­riats de colla­bo­ra­tion de Lab21, d’autre part. Il en résul­tera, dans un premier temps, une base d’opé­ra­tions et une présence commer­ciale élar­gie en France, au Royaume-Uni, en Chine et en Austra­lie et un réseau de distri­bu­tion couvrant plus de 100 pays en Europe, aux Amériques et en Asie-Paci­fique.
La tran­sac­tion se traduit par un accrois­se­ment immé­diat du chiffre d’af­faires grâce notam­ment à la base instal­lée de la plate-forme NovaP­rep® de scree­ning proprié­taire de Nova­cyt, mais aussi aux acti­vi­tés de Lab21 dans le diagnos­tic en onco­lo­gie et dans les mala­dies infec­tieuses. De nouveaux produits ne tarde­ront pas. Lab21 produira certains des consom­mables NovaP­rep® permet­tant d’in­ter­na­li­ser une portion majeure du coût des ventes, de mieux contrô­ler la chaîne de fabri­ca­tion et de réali­ser des écono­mies substan­tielles.

Les termes de la tran­sac­tion prévoient une augmen­ta­tion de capi­tal en nature de Nova­cyt par émis­sion d’ac­tions nouvelles. Le capi­tal sera détenu à 54 % par les action­naires actuels de Nova­cyt SA et à 46 % par ceux de Lab21.

VIE DES SOCIETES
Radio­me­ter et HemoCue : une alliance stra­té­gique
La société d’ori­gine danoise Radio­me­ter, reconnu pour ses analy­seurs de biolo­gie d’ur­gence et ses solu­tions infor­ma­tiques, a acquis la société suédoise HemoCue, spécia­liste du dosage de l’hé­mo­glo­bine à l’hô­pi­tal et en trans­fu­sion sanguine.
Ce rappro­che­ment vise à renfor­cer leurs syner­gies dans le domaine de la biolo­gie délo­ca­li­sée. La combi­nai­son de leurs exper­tises aussi bien dans le domaine des analy­seurs de biolo­gie délo­ca­li­sée que dans celui des midd­le­wares (comme Aqure) consti­tue désor­mais une offre plus complète et adap­tée au nouveau contexte régle­men­taire de la norme 22870. Des modules et drivers spéci­fiques seront déve­lop­pés au niveau inter­na­tio­nal par les équipes de cher­cheurs des deux socié­tés, pour propo­ser une solu­tion abou­tie sur le plan connec­tique.
En parti­cu­lier, l’ana­ly­seur Hb201DM HemoCue connecté à la plate­forme midd­le­ware Aqure/Radio­me­ter offre une solu­tion simple, facile et écono­mique pour les biolo­gistes qui initient une démarche d’ac­cré­di­ta­tion.

En France, les enti­tés Radio­me­ter France et HemoCue France, restent indé­pen­dants : les inter­lo­cu­teurs reste­ront inchan­gés tant sur le plan commer­cial, que sur le versant admi­nis­tra­tif ou tech­nique.

PROFESSION
VHC : la HAS en faveur des TROD
La Haute Auto­rité de Santé a déli­vré ses recom­man­da­tions sur la place des tests rapides d’orien­ta­tion diagnos­tiques (TROD) dans la stra­té­gie de dépis­tage de l’hé­pa­tite C.
A l’is­sue de la revue de la litté­ra­ture et des résul­tats de l’étude indé­pen­dante menée par le Centre Natio­nal de Réfé­rence de l’hé­pa­tite B, C et delta (hôpi­tal Henri Mondor), les perfor­mances des TROD VHC commer­cia­li­sés en France, bien que jugées satis­fai­santes sur les matrices biolo­giques d’in­té­rêts (sang total capil­laire et liquide cravi­cu­laire), néces­sitent en cas de posi­ti­vité une confir­ma­tion systé­ma­tique par une méthode immuno-enzy­ma­tique sur prélè­ve­ment veineux, qui reste la méthode de réfé­rence.
Ainsi, compte tenu de leurs perfor­mances et des avan­tages présen­tés par les TROD (utili­sa­tion simple, rapi­dité du résul­tat, accep­ta­bi­lité, absence de prélè­ve­ment veineux initial, utili­sa­tion dans un cadre délo­ca­lisé), la HAS posi­tionne les TROD comme une offre de dépis­tage complé­men­taire inté­res­sante pour permettre de propo­ser le dépis­tage, dans un cadre médi­ca­lisé et non médi­ca­lisé, à certains indi­vi­dus que les struc­tures habi­tuelles de dépis­tage n’ar­rivent pas actuel­le­ment à rejoindre.
La HAS défi­nit deux caté­go­ries de popu­la­tions suscep­tibles de béné­fi­cier prio­ri­tai­re­ment des TROD VHC : les personnes à risque éloi­gnées des struc­tures d’ac­cès communs (usagers de drogue margi­naux, personnes origi­naires ou ayant reçu des soins dans des pays à forte préva­lence) ; les personnes à risque fréquen­tant les struc­tures d’ac­cès aux soins et chez qui les avan­tages des TROD arri­ve­raient plus faci­le­ment à convaincre de l’in­té­rêt d’un dépis­tage immé­diat (usagers de drogue suivant un trai­te­ment substi­tu­tif, déte­nus ou séro­po­si­tifs.
Dans son rapport, la HAS a égale­ment précisé les struc­tures dans lesquelles l’uti­li­sa­tion des TROD VHC peut être envi­sa­gée (CSAPA, CAARUD, PASS, struc­tures asso­cia­tives et médico-sociales) ainsi que les acteurs aptes à les utili­ser (profes­sion­nels impliqués dans des réseaux de soins ou des programmes de réduc­tion des risques ou profes­sion­nels non médi­caux) et leurs condi­tions de prise en charge dans une pers­pec­tive d’élar­gir l’ac­cès au dépis­tage et de garan­tir un accès équi­table sur l’en­semble du terri­toire.
Elle a défini égale­ment les condi­tions d’en­ca­dre­ment qui lui appa­raissent néces­saires, sur le modèle du cahier des charges des TROD VIH, pour garan­tir un dépis­tage de qualité visant à orien­ter les personnes dépis­tées vers une prise en charge opti­male.

Enfin, la HAS a préco­nisé un suivi de la mise en œuvre du dépis­tage de l’hé­pa­tite C par TROD, afin d’être en mesure d’éva­luer en France l’im­pact de l’uti­li­sa­tion de ces tests sur la réduc­tion des conta­mi­na­tions secon­daires et l’ac­cès aux soins des personnes dépis­tées.

PROFESSION
FNSIP-BM : le nouveau bureau
La Fédé­ra­tion Natio­nale des Syndi­cats d’In­ternes en Phar­ma­cie et Biolo­gie Médi­cale a élu son nouveau bureau 2014–2015, dont voici les membres :
Co-Président Phar­ma­cie : Thomas Riquier (Paris) ; Co-Président Biolo­gie Médi­cale : Mickaël Fortun (Paris) ; Secré­taire géné­ral : Rathana Kim (Paris) ; Tréso­rière : Chris­telle Moreau (Mont­pel­lier) ; Vice-Prési­dente Sciences Phar­ma­ceu­tiques (PH-PR) : Auré­lie Guerin (Paris) ; Vice-Président Sciences Phar­ma­ceu­tiques (PIBM) : Alexandre Drezet (Marseille) ; Vice-Prési­dente IPR : Aman­dine Gouver­neur (Bordeaux) ; Vice-Prési­dente Biolo­gie Médi­cale : Eugé­nie Duroyon (Mont­pel­lier) ; Vice-Prési­dente Inter­na­tio­nal Phar­ma­cie : Mylène Tisseyre (Grenoble) ; Vice-Prési­dente Inter­na­tio­nal Biolo­gie Médi­cale : Gaëlle Tachon (Mont­pel­lier) ; Vice-Prési­dente Parte­na­riats : Delphine Heurté (Marseille) ; Vice-Président Rela­tions univer­si­taires : Benja­min Lebecque (Cler­mont-Ferrand) ; Vice-Président Commu­ni­ca­tion : Samuel Amin­tas (Limoges).

 » Nous remer­cions l’en­semble des repré­sen­tants des diffé­rentes asso­cia­tions d’in­ternes en phar­ma­cie de nous avoir accordé leur confiance pour cette élec­tion. Nous ferons tout pour être à la hauteur pour remplir les missions qui nous attendent durant cette année avec toujours comme but de repré­sen­ter et défendre au mieux les internes en Phar­ma­cie, en Biolo­gie Médi­cale et en IPR de toute la France.  »

SCIENCES
Mala­die d’Alz­hei­mer : diagnos­tic simpli­fié et plus fiable
Plus d’un tiers des patients ont un diagnos­tic erroné de mala­die d’Alz­hei­mer. Pour rendre les critères de diagnos­tic plus fiables en parti­cu­lier au stade très précoce, une équipe inter­na­tio­nale de neuro­logues, coor­don­née par Bruno Dubois (Inserm/Univer­sité Pierre et Marie-Curie/AP-HP) est parve­nue à un diagnos­tic simpli­fié avec les critères les plus spéci­fiques de la mala­die. En 2007 déjà, cette équipe avait consi­dé­ra­ble­ment modi­fié la méthode de diagnos­tique – qui, jusqu’a­lors, n’évoquait qu’une proba­bi­lité de patho­lo­gie et seule­ment à un stade tardif – en intro­dui­sant de nouveaux critères, en parti­cu­lier des biomarqueurs présents dès le stade prodro­mal.
Selon ces nouveaux critères, 36 % des patients inclus dans un essai théra­peu­tique sur la base des anciens critères cliniques n’avaient pas la mala­die. Outre la mauvaise prise en charge théra­peu­tique de ces patients, cette sélec­tion des patients a peut-être eu un impact sur l’ab­sence d’ef­fi­ca­cité du nouveau trai­te­ment testé. Dès lors, beau­coup d’études ont été publiées et le groupe a analysé cette litté­ra­ture pour rendre plus simple et plus fiable l’al­go­rithme de diagnos­tic.
Le diagnos­tic de la mala­die d’Alz­hei­mer doit doré­na­vant repo­ser sur une démarche en deux temps. Tout d’abord, la plupart du temps, le diagnos­tic se base sur un profil clinique évoca­teur. Il sera ensuite confirmé ou infirmé par un biomarqueur. Pour le profil clinique, trois situa­tions existent :
– les cas typiques (80 à 85 % des cas) : troubles de la mémoire épiso­dique à long terme (syndrome amné­sique de type hippo­cam­pique) ;
– les cas atypiques (15 à 20 % des cas) : atro­phie de la partie arrière du cortex céré­bral ou apha­sie logo­pé­nique (trouble de la mémoire verbale) ou atteinte de la partie avant du cerveau (troubles du compor­te­ment) ;
– les états précli­niques : asymp­to­ma­tiques à risque (patients pour lesquels on découvre fortui­te­ment qu’ils ont des biomarqueurs posi­tifs) et pré-symp­to­ma­tiques (ayant une muta­tion géné­tique).
L’un des deux biomarqueurs suivants est néces­saire :
– dans le liquide cépha­lo­ra­chi­dien : teneurs anor­males de protéines céré­brales (en baisse pour la protéine bêta amyloïde et en hausse pour la protéine tau) ;
– dans le cerveau par neuro-image­rie TEP (tomo­gra­phie par émis­sion de posi­tons) : réten­tion élevée du traceur amyloïde.

 » On est au bout du chemin, on arrive à l’es­sen­tiel, à quelque chose d’épuré, émanant d’un consen­sus inter­na­tio­nal « , indique le Pr Dubois. Le diagnos­tic de la mala­die d’Alz­hei­mer repose désor­mais sur  » un seul couple de critère clinico-biolo­gique pour tous les stades de la patho­lo­gie « .

SCIENCES
Un futur dépis­tage précoce de la pré-éclamp­sie ?
Hormis le trai­te­ment symp­to­ma­tique de l’hy­per­ten­sion arté­rielle, aucun trai­te­ment effi­cace n’existe encore pour lutter contre la pré-éclamp­sie, qui touche plus de 8 millions de femmes enceintes dans le monde. La qualité de la prise en charge est donc essen­tiel­le­ment liée à la préco­cité de la détec­tion de ce syndrome. Les travaux de cher­cheurs (CNRS, Inserm, Insti­tut Pasteur, INRA) pour­raient faire progres­ser cette préco­cité : ils ont révélé que l’al­té­ra­tion, au niveau du placenta, de la fonc­tion des mito­chon­dries liée à l’équi­libre des formes réac­tives de l’oxy­gène et de l’azote pour­rait être à l’ori­gine de la mala­die.
Des études géné­tiques de popu­la­tions humaines à risque ayant conduit au déve­lop­pe­ment d’un modèle de pré-éclamp­sie chez la souris ont permis d’orien­ter les recherches vers le rôle d’un nouveau facteur de trans­crip­tion, STOX1, dans la surve­nue de la mala­die.
Les cher­cheurs ont démon­tré que l’ac­ti­vité des mito­chon­dries et le rapport entre formes réac­tives de l’oxy­gène et de l’azote (balance nitroso-redox) sont alté­rés dans les cellules placen­taires de souris pré-éclamp­tiques en lien direct avec une éléva­tion de l’ex­pres­sion de STOX1. La fonc­tion de STOX1 dans la régu­la­tion entre le stress oxyda­tif et le stress nitro­sa­tif est forte­ment influen­cée par la pres­sion en oxygène, elle-même asso­ciée au fonc­tion­ne­ment des mito­chon­dries et au méta­bo­lisme de l’oxyde nitrique (NO). Dans les cas de pré-éclamp­sie induite par la surex­pres­sion de STOX1, la balance nitroso-redox alté­rée au niveau du placenta entraîne un défi­cit en NO qui l’em­pêche de répondre aux chan­ge­ments physio­lo­giques de la tension d’oxy­gène. Ceci explique­rait les pertur­ba­tions carac­té­ris­tiques de la pré-éclamp­sie : hyper­ten­sion arté­rielle, protéi­nu­rie et augmen­ta­tion du stress oxyda­tif.

Ces travaux ouvrent la pers­pec­tive de carac­té­ri­ser de nouveaux marqueurs molé­cu­laires précoces de la pré-éclamp­sie et de déve­lop­per des stra­té­gies théra­peu­tiques mieux ciblées.

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