20 Décembre 2013 | ||
– Dans le numéro 205 de Spectra Biologie –
Innovations |
Programme complet d’automatisation des électrophorèses
SEBIA lance Capillarys 3, un programme unique et exclusif de solutions d’automatisation des électrophorèses, conçu pour répondre aux besoins des professionnels de santé en termes de flexibilité, de productivité, de sécurité, de robustesse et de qualité de séparation.
Ce programme bénéficie des dernières avancées technologiques, offrant une cadence élevée en fonction des configurations (de 150 à 450 tests/heure pour les protéines, de 70 à 210 tests/heure pour les HbA1c) et une grande autonomie de travail (3 heures pour les protéines, 6 heures pour les HbA1c. Ces avancées permettent aussi une capacité importante en échantillons et en réactifs et une traçabilité de nouvelle génération (système RFID). La technologie cap-piercing permet de travailler directement sur tubes primaires bouchés, d’où une grande flexibilité pour organiser efficacement les flux de travail. Il est également possible d’analyser une grande variété de types d’échantillons : sérum, urine, sang total, sang capillaire et pastilles de Guthrie.
Les instruments de ce programme offrent un menu de tests exclusifs : protéines sériques, immunotypage sérique, hémoglobine sur sang total (adulte, néonatal), HbA1c, CDT (marqueur de l’abus chronique d’alcool), protéines urinaires, immunotypage urinaire. Ces instruments polyvalents peuvent être utilisés soit en mode dédié pour traiter des volumes importants d’une même technique, soit en mode multiparamétrique.
Plusieurs configurations sont proposées afin que chaque laboratoire trouve la solution la plus adaptée à ses besoins : Capillarys 3 OCTA, Capillarys 3 TERA, Capillarys 3 TERA avec chargeur de tubes, Capillarys 3 TERA MC (îlot analytique jusqu’à trois instruments interconnectés) et Capillarys 3 TERA P.O.S, connectable à une chaîne analytique. Basé sur une technologie capillaire déjà éprouvée, Capillarys 3 offre des résultats corrélés à ceux obtenus sur Capillarys/Minicap, pour une transition simplifiée et la garantie d’une continuité dans le suivi du patient de laboratoire à laboratoire. Les instruments de ce programme utilisent le logiciel Phoresis Core, avec deux fonctionnalités majeures : le stockage illimité de données avec rappel de l’historique des résultats du patient et la connexion en réseau avec d’autres systèmes Sebia, pilotés à distance par des plateformes de validation.
Menu étendu pour les protéines spécifiques
Le menu du SPAplus®, automate de la société Binding Site dédié aux dosages des protéines spécifiques, comporte désormais 47 paramètres.
Parmi les sept nouveaux tests sériques, trois sont impliqués dans l’estimation du risque cardiovasculaire : la Lipoprotéine a (Lp(a)) ainsi que le couple Apolipoprotéine A1 / Apolipoprotéine B. Le dosage des IgE totales, premier test de dépistage d’une allergie ou d’une parasitose, complète la gamme de dosages des immunoglobulines (G, A, M et D) et des sous-classes d’IgG et d’IgA sur SPAplus®.
Le dosage de la protéine C-réactive (CRP), protéine à part entière du profil inflammatoire, ainsi que le dosage de la ferritine sérique, reflet des réserves en fer de l’organisme, viennent également étoffer le menu. Enfin, le dosage des facteurs rhumatoïdes (FR), critère de diagnostic et de pronostic de la polyarthrite rhumatoïde, très attendu sur cet automate par les laboratoires de biologie médicale, est désormais disponible. L’automate de la société Binding Site est en totale adéquation avec les besoins des laboratoires réalisant le dosage de protéines spécifiques.
Test moléculaire plus spécifique des SARM
BD Diagnostics a annoncé le marquage CE et le lancement en Europe du test BD MAXTM MRSA XT utilisé sur le système BD MAXTM. Le test utilise la technologie de détection eXTended pour identifier précisément un large éventail de souches de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) dans les prélèvements nasaux de patients. Il s’agit du seul test moléculaire entièrement automatisé destiné à la surveillance active du SARM qui détecte deux cibles : une cible spécifique des SARM (MREJ), et les gènes de résistance mecA et mecC récemment découverts.
La société veut ainsi remédier aux faux positifs et faux négatifs engendrés par d’autres tests. En effet, les souches de S. aureus dans lesquelles le gène mecA est absent (aussi appelées » mutants dropout « ) sont incorrectement détectées en tant que SARM. Ces faux résultats positifs entraînent un isolement coûteux et inutile et des traitements excessifs pour le patient. De même, les souches de SARM porteuses du gène mecC récemment découvert représentent près de trois pour cent des cas de SARM mais leur détection est impossible par les tests ne détectant pas ce gène. Ce nouveau test représente l’engagement de BD contre les infections associées aux soins (IAS).
Test sensible pour le parvovirus B19
BioMérieux a lancé la trousse de diagnostic moléculaire Parvovirus B19 R-gene®, un nouveau test Argene® de PCR en temps réel marqué CE, permettant la détection et la quantification des 3 génotypes de Parvovirus B19 avec une grande sensibilité, sur sang total, plasma et sérum. Elle permet aussi une détection qualitative dans la moelle osseuse et le plasma médullaire.
La primo-infection liée au virus Parvovirus B19 survient généralement au moment de l’enfance, sous la forme d’une éruption cutanée bénigne connue sous le nom de » cinquième maladie » ou mégalérythème épidémique. Ce virus est également responsable d’infections sévères chez les patients immunodéprimés, les patients fragilisés, notamment ceux atteints d’une anémie congénitale, ou encore les femmes enceintes.
La trousse peut être utilisée sur la plupart des plateformes d’extraction d’acides nucléiques présentes sur le marché, telles que le système NucliSENS® easyMAG® de bioMérieux. La phase d’amplification/détection de ce test peut être réalisée sur les principales plateformes de PCR en temps réel disponibles dans les laboratoires. La gamme Argene® compte aujourd’hui un menu d’une dizaine de paramètres pour le suivi des patients immunodéprimés.
Préanalytique automatisé pour les grands volumes
Le nouvel instrument préanalytique cobas p 480 de Roche pour le débouchage et le rebouchage automatisé des flacons d’échantillons primaires est utilisé pour la cytologie en phase liquide (CPL) et les analyses moléculaires au sein du système cobas® 4800. Dans le cadre des analyses telles que les tests cobas® HPV et cobas® CT/NG 4800, cet instrument offre un flux de travail significatif et présente des avantages pour l’intégrité des échantillons.
Les conclusions d’un cabinet de conseil indépendant ont démontré que l’intégration de cet élément au processus de travail réduisait jusqu’à 50 % le temps de manipulation d’ensemble nécessaire à la délivrance des résultats d’analyse issus de plus de 700 échantillons par jour. L’automatisation des étapes de prétraitement – débouchage, agitation et contrôle des codes-barres – réduit les risques d’erreurs et de contamination croisée. Les échantillons primaires sont ensuite disposés directement au sein du système cobas® 4800 sans besoin d’aliquote dans un échantillon secondaire. Les nouveaux bouchons peuvent être automatiquement redisposés sur l’échantillon primaire en vue d’un stockage et d’un post-traitement.
Spectromètre de masse de paillasse
L’automate LT2-Andromas est un spectromètre de masse MALDI-TOF pour l’identification des microorganismes. Grâce à son ordinateur incorporé et à ses dimensions (630 × 580 × 1300 mm), l’appareil s’intègre facilement sur la paillasse d’un laboratoire. Robuste et simple d’utilisation, il est adapté à un usage quotidien en routine.
Les hautes sensibilités et résolutions de l’appareil ainsi que son laser 60 Hz assurent la fiabilité des résultats et la rapidité durant l’acquisition. Ces plaques permettent le dépôt de 96 échantillons. Chaque puits est délimité par un sillon incrusté dans la plaque pour faciliter le dépôt et éviter le risque de contamination. Ces plaques sont réutilisables grâce à un protocole simple de nettoyage ayant fait l’objet de nombreux tests afin d’être validé pour la certification CE-IVD.
Conjointement, Andromas propose une base de données très complète et des protocoles d’utilisation pour la pratique quotidienne, pour les hémocultures, les mycobactéries, les levures ou encore les champignons filamenteux. Sa conception ne requiert qu’un minimum d’entretien par l’utilisateur et les maintenances préventives effectuées par le service technique sont proposées pour garantir son fonctionnement sur le long terme.
Gestion de la bactériologie sur tablette
Le groupe H.D.A.C (Histone informatique – Le cabinet Richard – Sotraig – TGS) a développé pour chacun de ses logiciels métiers LAM 400, AD-LAB et PASSION le module Scan’touch. Véritable outil de gestion de la paillasse de bactériologie utilisable sur tablette, il permet de suivre l’évolution des dossiers. Grâce à ce tableau de bord de suivi technique, les techniciens :- traitent sur leur tablette l’arrivée des échantillons associés aux dossiers ;
– récupèrent les dossiers en cours traités précédemment par eux ou leurs collègues ;
– notent les évolutions de leur travail sur le dossier ;
– déclenchent la transmission des résultats vers le SIL à la fin de l’examen sans aucune transcription papier.
Toutes les actions sont mémorisées pour la traçabilité indispensable à l’accréditation du service. Toute modification de paramètre sur une analyse est aussitôt reprise automatiquement au niveau de la maquette. Le module est utilisable en version tablette ou écran tactile.
SGL intégrant un middleware
Développé par Clarisys, Clarilab2® est un logiciel de gestion de laboratoires multi-sites (SGL) de dernière génération sous Linux. Résultat d’un travail de recherche et développement réalisé en étroite collaboration avec des biologistes, il est le premier du marché à intégrer un middleware complet. Le biologiste bénéficie ainsi à la fois de MCA4, le middleware pluridisciplinaire développé par Clarisys, et d’un accès intégré et centralisé via Clarilab2 à l’ensemble des données. Il a donc directement accès aux phases préanalytiques (colisage), analytiques (QC, lots de réactifs) et post-analytiques (signature à l’écran, traçabilité), sans oublier l’interfaçage aux logiciels de qualité.
Clarilab2 est un SGL nativement multiplateforme (Windows, Mac, Linux) d’une grande richesse fonctionnelle. Il est conçu pour équiper des LBM traitant de très gros volumes d’activité et soucieux de poursuivre leur croissance en s’appuyant sur une informatique performante, évolutive et interopérable.
Actualités |
bioMérieux rebat les cartes de sa biologie moléculaire
D’un commun accord, bioMérieux et Biocartis ont décidé de mettre fin à leur collaboration pour le développement et la commercialisation d’un système intégré de biologie moléculaire. Renonçant à ses droits relatifs à la technologie de Biocartis notamment dans le domaine de la microbiologie moléculaire, bioMérieux en dépréciera la valeur nette comptable. Une charge de 6 millions d’euros sera comptabilisée en éléments non courants en 2013, sans impact sur la génération de trésorerie de la Société. En outre, bioMérieux restera actionnaire de Biocartis.
Les deux sociétés seront libres de poursuivre leur développement en biologie moléculaire de façon indépendante. En particulier, cette décision permettra à bioMérieux de focaliser ses ressources et ses investissements de R&D et de ventes & marketing sur d’autres projets dans ce secteur.
bioMérieux ciblera principalement l’extraction des acides nucléiques, où son système easyMAG® occupe une position solide, et le diagnostic des maladies infectieuses, son axe stratégique majeur. Dans ce domaine particulier, l’entreprise basera son développement sur la gamme Argene® dédiée aux patients immunodéprimés, la commercialisation des tests RAS tout d’abord en Inde, puis à moyen terme dans les pays émergents, et la finalisation de l’acquisition de la société américaine BioFire, spécialisée en biologie moléculaire. Cette dernière société a inventé, produit et commercialise le système FilmArray®, un système intégré de biologie moléculaire PCR multiplexe, dédié au diagnostic des maladies infectieuses dans les laboratoires hospitaliers spécialisés ou décentralisés. Simple et rapide, cette technologie, grâce à son approche diagnostique basée sur des panels syndromiques, rend possible la détection simultanée et précise de pathogènes viraux et bactériens dans un seul test et en une heure. Elle permet ainsi de réduire le temps de rendu des résultats et d’améliorer la prise de décision médicale. Les deux panels » infections respiratoires » et » hémoculture » sont marqués CE et approuvés par la FDA (Food and Drug administration) américaine.
M. Jean-Luc Belingard, Président Directeur Général, a déclaré : » bioMérieux poursuit activement sa stratégie d’acteur spécialisé du diagnostic in vitro, principalement au service des maladies infectieuses. Grâce à nos technologies propriétaires et à notre portefeuille complet de solutions à valeur ajoutée et déjà commercialement disponibles, notre ambition est d’apporter aux laboratoires les systèmes de biologie moléculaire dont ils ont besoin, en complément des techniques traditionnelles, contribuant ainsi à améliorer le diagnostic des maladies infectieuses. »
Une exclusivité pour Integragen en médecine personnalisée
IntegraGen, société de biotechnologie spécialisée dans le développement et la commercialisation de tests de diagnostic moléculaire pour l’oncologie et l’autisme, a finalisé un accord lui octroyant les droits d’une licence exclusive sur le biomarqueur en oncologie hsa-miR-31–3p, un microARN dont l’expression s’est avérée associée à la survie sans progression des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique et bénéficiant d’un traitement anti-EGFR. Cette licence porte sur les travaux de recherche originaux menés conjointement par Pierre Laurent-Puig, professeur au Département de Génétique et directeur de l’Unité d’Oncogénétique Clinique de l’Hôpital Européen Georges Pompidou, Université Paris Descartes. IntegraGen acquiert une licence exclusive mondiale sur ce biomarqueur issu de la recherche réalisée à l’Université Paris Descartes, l’INSERM, le CNRS et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, des institutions universitaires françaises réputées qui sont, avec IntegraGen, co-détenteurs du brevet.
» Cet accord vient renforcer le portefeuille de biomarqueurs propriétaires d’IntegraGen dans le domaine de l’oncologie et développer notre capacité à proposer aux médecins de nouveaux tests de diagnostic moléculaire qui permettent d’orienter la prise en charge clinique des patients atteints de cancer « , déclare le Dr Bernard Courtieu, PDG d’IntegraGen. » L’accord est le résultat direct de la recherche collaborative d’IntegraGen avec le professeur Laurent-Puig et son équipe et il permettra à IntegraGen d’aborder un marché représentant 50 à 100 millions de dollars dès 2014 « . Le professeur Laurent-Puig est aussi le premier chercheur qui a montré que les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique porteurs de mutations sur le gène KRAS sont résistants aux traitements par anti-EGFR.
L’identification des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique qui auront des taux de réponses différents aux traitements permettra une approche personnalisée du traitement de ce cancer. Pour le professeur Laurent-Puig : » Nos études ont démontré que le biomarqueur hsa-miR-31–3p permet de prédire la probabilité de survie chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique traités par agents anti-EGFR s’ils sont porteurs du gène KRAS non-muté (wild-type). Comme environ deux tiers des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique ont le gène KRAS non muté, l’utilisation de ce marqueur dans la pratique clinique aidera à mieux cibler le traitement par anti-EGFR pour de nombreux patients ; cela évitera aux patients pour lesquels ce traitement n’apporterait probablement aucun bénéfice clinique de subir les effets toxiques associés aux anti-EGFR et cela empêchera également de perdre du temps en ayant la possibilité d’administrer d’autres traitements mieux adaptés. »
Aterovax sort le grand jeu
Aterovax, jeune entreprise innovante qui veut confirmer son rôle majeur dans le diagnostic du risque cardiovasculaire, a levé 1,5 million d’euros pour accompagner notamment le développement de son nouveau test de diagnostic sanguin, AteroDx®, issu de six ans de R&D. Ses derniers développements ont convaincu ses investisseurs financiers, Turenne Capital Partenaires et FA Dièse ainsi que le Fonds Régional de Co-investissement de la Région Ile-de-France (FRCI) d’aider l’entreprise à accélérer sa phase de mise sur le marché et à renforcer les actions de soutien à son réseau de distribution.
Avec ce nouveau test, la société entend changer le paradigme des tests diagnostiques cardiovasculaires disponibles, qui sont principalement basés sur la mesure de facteurs de risques classiques (tabac, hypertension, diabète, cholestérol, triglycérides) et qui expliquent moins d’un cas sur deux des accidents cardiovasculaires survenus. Ce test sanguin mesure la concentration de protéines phospholipases A2 secrétées (sPLA2). Ces enzymes jouent un rôle crucial dans la formation et la rupture de la plaque d’athérosclérose, à l’origine des accidents cardiovasculaires. En Europe, l’athérosclérose est au premier rang des causes de mortalité, responsable de plus d’un tiers des décès. Le test de diagnostic développé par Aterovax allie facilité d’utilisation, automatisation, rapidité d’obtention de résultats fiables et de haute qualité, et répond ainsi aux attentes et besoins du marché. Des études cliniques complémentaires vont être réalisées auprès de sous populations ciblées afin d’affiner encore plus les résultats du test et d’en accroître la notoriété auprès des leaders d’opinion et des prescripteurs, venant ainsi compléter les études internationales déjà publiées et réalisées sur plus de 20 000 patients.
Le test AteroDx® est commercialisé en direct auprès des laboratoires d’analyses médicales en France, et au travers d’accords de partenariat via deux grands réseaux : Zeus Scientific depuis 2012 pour un groupe ciblé de pays européens, et bientôt en Amérique du Nord, au Mexique et au Brésil après l’enregistrement du produit, ainsi que par Randox Medical grâce à un nouvel accord de partenariat conclu depuis début 2013, pour une diffusion globale du test, sous un format destiné aux automates d’immunoanalyse des laboratoires centraux.
La levée de fonds va également permettre de finaliser le développement d’un nouveau test de proximité destiné aux praticiens, cardiologues, généralistes. Ce test délivrera un résultat dans les vingt minutes à partir de deux gouttes de sang. Le marché du Point-of-Care Testing (POCT) affiche une forte croissance, de plus de 15 % par an.
Vers un anti-thrombotique sans saignement ?
Bioxodes SA, société spécialisée dans le développement de produits d’origine naturelle, annonce aujourd’hui avoir finalisé une première levée de fonds de 2,6 millions d’euros, auprès d’un consortium de business angels et de fonds d’investissement belges. Ce montant inclut une subvention de 1,6 million d’euros octroyé par le Fonds européen de développement (FEDER) et par la région wallonne (Belgique) dans le cadre du programme RETECH. Les fonds seront utilisés pour développer Ir-CPI, le produit phare de la société, et l’amener au stade préclinique dans les prochains 18 mois.
Dirigée par son fondateur et directeur scientifique, le Professeur Edmond Godfroid, la société belge exploite les résultats des travaux menés par son ancienne équipe de l’Unité de Biologie Moléculaire des Ectoparasites à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Ces recherches portaient sur la caractérisation moléculaire des relations hôte-parasite. Précédemment à ce tour de table, Bioxodes a conclu avec l’Université Libre de Bruxelles (ULB) un accord portant sur la cession de la propriété des brevets relatifs à Ir-CPI.
Ir-CPI est un anti-thrombotique d’une nouvelle classe thérapeutique qui a la capacité inédite d’inhiber la coagulation à des doses qui ne provoquent pas de saignement. Ce produit, dérivé de la salive de la tique, peut devenir le premier anti-thrombotique injectable utilisable chez tous les patients sans causer d’importants saignements. Il pourrait également éviter l’utilisation d’antidotes à la fin de procédures critiques. Le marché sous une forme injectable d’une telle molécule, utilisée principalement en milieu hospitalier, est estimé à plus d’un milliard de dollars par an. Selon VisionGain, le marché mondial des médicaments anti-thrombotiques atteindra 24,3 milliards de dollars d’ici 2015.
Après les moustiques, les tiques se classent, au niveau mondial, au deuxième rang des vecteurs de maladies. Suite à une morsure, la tique se nourrit du sang de son hôte pendant une longue durée, jusqu’à deux semaines. Il ne provoque pourtant ni douleur, ni coagulation du sang, ni inflammation chez l’hôte. Les chercheurs ont pensé que ces effets résultaient de la présence de principes actifs dans la salive de la tique.
» Nous avons annoncé il y a un an le lancement d’une campagne de financement, et je suis ravi que nous l’ayons finalisée. Ce tour de table va nous permettre de mener à bien notre programme d’études précliniques pour cette molécule prometteuse « , déclare le Pr. Godfroid. » Nous sommes également très heureux d’avoir obtenu l’entière propriété du portefeuille de brevets relatifs à Ir–CPI, qui est le fruit des recherches menées dans mon laboratoire. »
Biocartis et VIB misent sur les microsatellites
Biocartis et VIB, un institut de recherche de réputation mondiale, ont annoncé un accord de licence exclusif concernant un panel de biomarqueurs de l’instabilité microsatellitaire (IMS) pour plusieurs cancers et en particulier pour le cancer colorectal (CCR). Cet accord permettra à Biocartis de développer un test unique et simple d’utilisation qui détectera rapidement et simplement les biomarqueurs IMS grâce à IdyllaTM, la plateforme de diagnostic développée par Biocartis pour l’analyse moléculaire des échantillons cliniques.
L’instabilité microsatellitaire constitue l’un des principaux marqueurs moléculaires du cancer colorectal, mais elle se révèle également importante pour les cancers de l’ovaire, de l’endomètre et de l’estomac. L’IMS évolue en cas d’inactivation du système de réparation des mésappariements ( » mismatch repair » ou MMR) de l’ADN et peut être détectée dans 15 % des CCR environ.
Un ensemble totalement innovant de marqueurs IMS a été présenté par le professeur Diether Lambrechts (Vesalius Research Center, VIB, KU Leuven) au moyen d’un séquençage génomique complet d’échantillons de cancers colorectaux et de l’endomètre présentant un défaut de réparation de l’ADN. Le professeur Lambrechts a commenté : » Nous avons réussi à prouver que notre ensemble de marqueurs a une spécificité et une sensibilité plus élevées que les références actuelles pour l’IMS. Cette collaboration avec Biocartis me réjouit, car l’application clinique de ces marqueurs facilitera le dépistage amélioré des tumeurs présentant une IMS. »
Grâce à cet accord de licence conclu avec VIB, Biocartis concevra un nouveau test CCR de détection des biomarqueurs IMS. Aujourd’hui, la détection de l’IMS est largement sous-exploitée en raison de la complexité technique des tests actuels développés en laboratoire. La mise à disposition d’un test simple et facile d’utilisation sur la plateforme IdyllaTM de Biocartis pourrait représenter un débouché considérable pour cette entreprise qui conçoit également un large éventail de tests cliniques pertinents pour différents types de diagnostic, principalement dans le domaine de l’oncologie. La plateforme et les tests sont pour l’instant encore en cours de développement et servent, par conséquent, uniquement à des fins de recherche, dans l’attente de passer au versant diagnostic.
Vela Diagnostics, nouvel acteur en biologie moléculaire
La société Vela Diagnostics, spécialisée dans le développement de solutions innovantes en biologie moléculaire, s’implante sur le marché français. Fondée en 2011 par des dirigeants expérimentés du diagnostic in vitro et déjà forte de 180 collaborateurs sur 3 continents, Vela Diagnostics s’installe en France et accentue ainsi sa croissance en Europe après l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre, le Benelux et les pays scandinaves. La société possède une vision globale et internationale, déjà présente à Singapour et aux Etats-Unis. Sa vocation est de proposer aux laboratoires une offre globale en biologie moléculaire, permettant d’automatiser et de consolider un large panel de tests en PCR temps réel, couvrant à ce jour plus de 20 paramètres différents. La solution intégrée automates + réactifs + logiciels, marqués CE-IVD, ouvre la possibilité à chaque laboratoire d’automatiser l’extraction, la préparation des mix, l’amplification et la détection d’un large panel de tests, tout en traçant chaque étape pour faciliter leur accréditation. Des applications sont disponibles en bactériologie, virologie et oncologie. Grâce à l’intégration de la recherche et du développement de ses produits, plus de 10 nouveaux tests seront bientôt lancés. 2014 s’annonce également comme une année riche en promesse, puisque Vela Diagnostics lancera une plateforme de séquençage nouvelle génération, en partenariat avec Life Technologies. Les applications prévues concernent l’oncologie et les maladies infectieuses et ouvriront de nouvelles perspectives dans le diagnostic et le suivi de ces pathologies.
Des solutions innovantes et des nouveautés à venir qui permettent à Vela Diagnostics de viser une place de partenaire privilégié pour les laboratoires français.
Cerba lance le test T21 fœtale non invasif
Le laboratoire Cerba a annoncé avoir mis au point un test génétique non-invasif (TGNI) de la trisomie 21 du fœtus. Une simple prise de sang de la mère permet d’analyser les fragments d’ADN fœtal circulant dans son sang dès les premières semaines de grossesse. Issu d’une technologie innovante de séquençage à haut débit et d’analyse bio-informatique, ce test vient d’être validé en clinique dans le cadre du protocole de recherche SEHDA (SEquençage à Haut Débit et Aneuploïdies) mené par le laboratoire de biologie médicale spécialisée sur plus de 900 patientes à risque de trisomie 21 fœtale. Cerba est le premier à déployer ce test en pratique clinique, du prélèvement au rendu du résultat.
Si le dépistage combiné (marqueurs sériques et échographie) a permis de réduire pratiquement de moitié le nombre de gestes invasifs, ce geste reste globalement responsable de 100 à 200 fausses couches par an, de fœtus souvent indemnes d’anomalie chromosomique. D’une sensibilité et d’une spécificité supérieures à 99 %, le TGNI permettrait d’éviter environ 95 % des examens invasifs. Un test négatif permet d’exclure une trisomie 21 avec un très haut degré de fiabilité.
Le TGNI s’adresse aux femmes présentant un risque supérieur à 1/250 de trisomie 21 fœtale. Il a reçu un avis favorable du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) en avril 2013 et du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNOGF) en janvier 2013.
Tests de séquençage en cabinet médical
La société belge OncoDNA, qui fournit des tests de séquençage ADN de dernière génération pour l’utilisation clinique dans le cancer, a conclu un accord avec l’IBBL (Integrated Biobank of Luxembourg). Ce dernier a choisi OncoDNA comme fournisseur privilégié de diagnostic moléculaire de qualité clinique pour le cancer du poumon, au moyen du produit OncoDEEP DX. Cet accord permettra aux médecins luxembourgeois d’accéder à cette innovation médicale basée sur le séquençage ADN dernière génération pour leur fournir des interprétations cliniquement pertinentes des tumeurs des patients.
L’objectif d’OncoDNA est de fournir des innovations médicales basées sur le séquençage ciblé ou complet du génome des tumeurs, afin d’aider les médecins dans leurs choix thérapeutiques ou d’assurer un meilleur suivi de l’évolution des patients. OncoDNA est une filiale de Bio.Be, une société affiliée à l’IPG (Institut de Pathologie et de Génétique), le plus grand centre d’analyse en cancerologie en Belgique.
IBBL est une biobanque indépendante à but non-lucratif visant à faciliter la recherche médicale au Luxembourg et à contribuer à l’introduction de la prochaine génération de soins de santé à ses citoyens. IBBL collecte, stocke et analyse des échantillons biologiques et leurs données associées, qui sont ensuite mises à la disposition des organismes de recherche.
Les bactéries se communiquent leurs résistances
De récentes recherches effectuées à l’Université de Western Ontario ont démontré que des bactéries telles que la Burkholderia cepacia résistaient aux traitements antibiotiques grâce à un système leur permettant de communiquer. Cette bactérie environnementale est responsable de graves infections chez les patients atteints de fibrose kystique ou dont le système immunitaire est fragilisé.
Le Docteur M. Valvano et le doctorant O. El-Halfawy ont constaté qu’au sein d’une population bactérienne, les cellules les plus résistantes aux antibiotiques produisaient et transmettaient des molécules aux cellules plus faibles afin de les fortifier. Ces molécules, dérivées d’acides aminés modifiés, protègent les cellules les plus fragiles chez la B. cepacia, mais aussi chez d’autres bactéries parmi lesquelles Pseudomonas aeruginosa, également très répandu chez les personnes atteintes de fibrose kystique, ou encore E. coli.
Ces résultats témoignent de l’existence d’un nouveau mécanisme de résistance aux antimicrobiens qui repose sur une communication chimique entre les cellules bactériennes. Cela ouvre la voie à l’élaboration de traitements innovants destinés à inhiber les effets de ces substances chimiques, ce qui permettrait de lutter efficacement contre le problème de la résistance aux antimicrobiens.
Ces molécules peuvent être produites et utilisées par toutes les bactéries, à de rares exceptions près, tel un » langage universel compris par la plupart des bactéries « , explique O. El-Halfawy. » La Burkholderia a aussi un autre moyen de transmettre sa très forte résistance : elle diffuse des protéines qui se fixent aux antibiotiques, réduisant ainsi leur efficacité « . La prochaine étape consiste donc à trouver comment empêcher ce phénomène.
Voie sanguine pour la maladie de Creuztfeldt-Jakob
Rare mais fatale chez l’homme, la maladie de Creuztfeldt-Jakob (MCJ) serait aussi transmissible par le sang, vient de montrer une équipe de chercheurs de l’INRA et de l’École nationale vétérinaire de Toulouse, en collaboration avec des partenaires français et européens. Jusque-là, en dehors des formes sporadiques, d’origine inconnue, et familiale, d’origine génétique, la variante MCJ semblait uniquement résulter d’une exposition alimentaire. En l’occurrence, il s’agit de l’agent responsable de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou » maladie de la vache folle « ) apparue en 1996. Ces résultats récents établissent l’existence d’un autre danger de transmission, interhumaine cette fois, de toutes les formes de MCJ par voie transfusionnelle et/ou par les médicaments dérivés du sang. De nature protéique, l’agent infectieux, ou prion, s’accumule lentement dans le cerveau et dans certains tissus. La maladie neurodégénérative évolue jusqu’à la destruction du système nerveux central, le prion fautif pouvant passer d’un individu à l’autre par le biais de greffes de tissus le contenant. L’équipe de l’INRA et de l’ENV de Toulouse s’est intéressée à la présence et à la distribution potentielle des prions dans le sang. À l’aide de bioessais, les chercheurs ont déterminé les niveaux d’infectiosité associés à différentes fractions sanguines issues de patients atteints de MCJ. Pour cela, ils ont inoculé dans le cerveau de souris modèles les différentes fractions sanguines issues de patients porteurs de la maladie.
Pour le variant de MCJ, les cellules sanguines et le plasma sont apparus porteurs d’infectiosité alors que pour la MCJ sporadique, le plasma ne s’est révélé infectieux que dans deux des quatre cas testés. Ces résultats qui confirment l’existence d’un nouveau danger de transmission par voie sanguine, indiquent également qu’entre l’homme et les modèles animaux de maladies à prions, les fractions infectieuses du sang et leur niveau d’infectiosité sont de même nature. Ils confirment donc l’intérêt de ces modèles pour la poursuite de l’évaluation du risque associé aux prions en matière de santé publique. Des études complémentaires incluant un plus grand nombre de cas sont en cours.
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