26 Juillet 2013 | ||
Innovations |
Analyseur d’hématologie exigeant
L’UniCel® DxH 600 est un nouvel analyseur d’hématologie qui répond à un cahier des charges exigeant : un taux de revues minimum, grâce à de nouvelles capacités analytiques ; des interventions manuelles considérablement réduites ; des formules délivrées même en situations interférentielles ou leucopéniques ; de nouveaux paramètres GR, GB, RET et Formule et des analyses de fluides biologiques autres que le sang.
Le DxH 600 est un système cohérent qui garantit le niveau de qualité et de sécurité attendu par tous les laboratoires grâce, notamment, à un échantillonnage totalement sécurisé ; une différentielle leucocytaire haute résolution ; la quantification des érythroblastes en ligne grâce à un tout nouveau circuit, le canal EPICs ; et des numérations exactes dès le premier comptage.
Afin de rendre son utilisation plus facile pour le responsable du poste d’analyse cellulaire, qui doit pouvoir se consacrer essentiellement à la validation et à l’interprétation des bilans anormaux, l’appareil a été conçu pour réduire et simplifier au maximum les interventions au niveau de l’analyseur : trois réactifs seulement pour un hémogramme avec gestion ergonomique des conditionnements embarqués ; l’échantillonnage » tout routine » ; des repassages automatisés ; et un CQI unique pour les deux modes de travail » routine » et » urgence « .
Les laboratoires font face à des contraintes qui les obligent à raccourcir les délais analytiques, tout en réduisant les coûts d’investissement et de fonctionnement. L’Uni-Cel®DxH 600 a été spécialement prévu pour relever ces défis, avec ses réponses innovantes tant au niveau analytique que post analytique, et en particulier, grâce au processus d’aide à la décision qu’il propose.
Automate de biochimie haute cadence
La gamme d’analyseurs multiparamétriques de biochimie étendue de Mindray est complétée par un nouveau système de cadence élevée et modulaire de 2 000 tests colorimétriques par heure, le BS-2000M. Chaque unité analytique peut recevoir un module dédié aux mesures des ions sodium, potassium et chlore dont la cadence est de 600 tests par heure. La configuration maximale de quatre modules assure une cadence continue de plus de 10 000 tests par heure.
Les ingénieurs des unités de Recherche & Développement de Mindray ont associé à cette cadence d’autres performances techniques telles qu’un volume réactionnel de 80 µl dans des cuvettes unitaires en quartz, de un à quatre réactifs par méthode de dosage, plus de 70 paramètres en ligne par unité analytique, des détecteurs de bulles et de bouchage pour les prélèvements, ainsi que des détecteurs de chocs verticaux et horizontaux. Le chargement en continu des échantillons et des réactifs maintient la cadence optimale. Un compartiment réfrigéré accueille les calibrateurs et les contrôles pour traiter les calibrations et les contrôles automatiques lors de changement de flacons ou de lot de réactif, au choix de l’utilisateur. Le logiciel intuitif de pilotage intègre toutes les fonctions attendues par les biologistes telles que la totale traçabilité, la complète gestion du contrôle de qualité, un compteur d’activité, la visualisation de toutes les courbes réactionnelles, des entretiens automatiques. La gamme de réactifs marqués CE, approuvés par la FDA et standardisés, propose tous les paramètres mesurés en Europe. Dorénavant, Mindray propose la gamme d’analyseurs de biochimie la plus importante du marché de cadence de 100 à plus de 10 000 tests par heure.
Lecteur de microplaque pour screening haut débit
Lancé en avant-première à Forum Labo, le NepheloStar Plus de BMG Labtech détecte les particules sur microplaque par la lumière diffusée et offre aux laboratoires effectuant du screening haut débit une facilité d’utilisation, un faible coût et une méthode rapide pour vérifier la solubilité des composés. D’autres applications comme le contrôle qualité, la croissance bactérienne et fongique ainsi que la quantification de macromolécules sont réalisables par cette nouvelle technologie.
Le NepheloStar Plus est équipé d’un laser autoalimenté à 635 nm, qui procure une source lumineuse stable et puissante. L’intensité et le diamètre du faisceau laser s’ajuste facilement par le logiciel, permettant des mesures de lumière diffractée en turbidimétrie ou en solutions colorées.
La flexibilité du diamètre du faisceau autorise des mesures en microplaque de format 24, 48, 96 et 384 puits. La lecture d’une plaque 96 puits ne prend qu’une minute. Ces spécificités techniques, liées à une détection par diode laser sur un angle de détection de 80°, rend cet appareil 30 fois plus sensible qu’un lecteur en transmission traditionnel pour ce type de test.
Il est muni d’un système d’agitation orbitale variable en amplitude et vitesse et une thermostatisation (jusqu’à 45°C) est également fournie en standard. Une régulation en atmosphère contrôlée de CO2 et O2 est disponible en option. La nouvelle version du logiciel de traitement Mars garantit une grande souplesse de traitement des données. Tous les lecteurs de cette société présentent une compatibilité robotique, et ont été intégrés dans les principaux systèmes robotiques de screening.
Nouveau lecteur multimode
Lancé par la société BioTek, le SynergyTM NEO a été spécialement conçu pour les applications simplifiées de criblage et les laboratoires généralistes d’aujourd’hui. Il se base sur l’Hybrid TechnologyTM brevetée, qui implique à la fois des conceptions optiques basées sur filtre et sur monochromateur dans le Synergy NEO compact, pour une flexibilité, une vitesse et des performances accrues.
Une lecture complète en mode fluorescent comme en mode d’absorbance, ainsi que des détecteurs parallèles multiples, contribuent à réduire le temps de mesure, et la conception optique basée sur filtre est parfaitement adaptée aux dosages de cellules vivantes.
Par ailleurs, un dispositif optionnel d’empilement de plaques permettant un temps de transfert de plaques de 6 secondes contribue à améliorer l’efficacité et le fonctionnement automatique. Puissant et convivial, le logiciel d’analyse de données Gen5TM permet la création de protocoles personnalisés, le traitement des données et la flexibilité de l’exportation. Parmi les autres adaptations aux divers besoins d’aujourd’hui en matière de dosages, on compte la source d’excitation de 100 mW par laser pour les dosages Alpha®, le contrôle de la température à 65 °C et l’agitation orbitale et linéaire. Les cubes de filtres uniques sont pourvus de codes-barres pour une identification positive des filtres. Un lecteur équipé d’une caméra lit les plaques étiquetées de codes-barres 1D et 2D, limitant ainsi les erreurs potentielles et augmentant l’efficacité du flux de travail.
Laveur de microplaques
Avec le nouveau laveur de microplaques 405 Touch, la société américaine BioTek Instruments (Winooski, VT) étoffe sa gamme de laveurs de microplaques automatiques et fixe des normes de lavage des plaques à 96 et à 384 puits. Équipé d’une nouvelle interface moderne et d’un logiciel convivial, le nouveau système de BioTek simplifie les tâches quotidiennes de routine des laboratoires d’aujourd’hui. Deux commandes suffisent à lancer un dosage.
La nouvelle technologie brevetée » Verify « , disponible en option, offre une vérification supplémentaire des aiguilles d’aspiration et de distribution sur les dépôts. Grâce à la fonction » Ultrasonic Advantage « , le 405 Touch effectue une vérification automatique des aiguilles.
Contrôles pour PCR
Pister les nouvelles drogues de synthèse
Randox Toxicology vient de mettre au point un test ELISA ciblant UR-144, XLR-11 et d’autres composants synthétiques fréquemment retrouvés dans les nouveaux mélanges de cannabinoïdes de synthèse : » Spice » et » K2 « . Ces nouveaux composés ont rapidement envahi leur marché en réponse à la législation interdisant les précédents composants des cannabis de synthèse. Utilisé en complément du test ELISA JWH/AM2201 de Randox, le test UR-144/XLR-11 offre une solution globale pour la détection rapide de plus de 55 cannabinoïdes synthétiques actuels à partir d’urine, de sang ou de salive. UR-144 et XLR-11 présentent des structures chimiques différentes des générations précédentes de ce type de composés, et ne sont donc pas pour l’instant détectés par n’importe quel autre produit d’immunoanalyse.
Randox toxicologie, qui se veut à l’avant-garde du développement de solutions de dosage immunologique en réponse au mouvement des drogues de synthèse, propose une vaste gamme de solutions, des tests ELISA ciblant les » sels de bain » (méphédrone, Méthcathinone, MDPV) à une biopuce (11-plex) capable de détecter jusqu’à 110 composants de ces nouvelles substances de synthèse.
Sérologie de l’EBV automatisée
La société Abbott Diagnostics vient d’ajouter de nouveaux paramètres à sa gamme en maladies infectieuses avec les réactifs Architect EBV. Un panel de 3 dosages est désormais disponible sur leur automate Architect : l’EBV VCA IgG, l’EBV VCA IgM et l’EBV EBNA-1 IgG.
L’optimisation du temps pour les biologistes et la réduction des coûts sont rendus possibles avec les performances de ce panel de réactifs EBV entièrement automatisés. Ce panel permet l’emploi d’un algorithme optimisé ainsi que la réduction du nombre de tests requis pour obtenir un résultat patient concluant.
Ces réactifs conditionnés en coffret de 100 tests sont utilisables sur tous les modules d’immunologie de la famille Architect.
Colorateur revu pour la traçabilité
Actualités |
Issu du rachat fin 2012 de la société Ingen Biosciences par Exonhit, le nouveau groupe français Diaxonhit, qui promettait d’étendre ses offres rapidement, par le développement de la distribution et de nouveaux produits et par de nouvelles acquisitions ciblées, a conclu cette année deux nouveaux partenariats d’envergure, avec l’américain XDx et le japonais Tosoh.
Le premier de ces partenariats a été réalisé avec le groupe japonais Tosoh Europe NV, pour la commercialisation des solutions automatisées en immunoanalyse AIA360 et AIA900 en France métropolitaine et Dom-Tom. La capacité d’innovation du groupe japonais a été démontrée ces derniers mois avec la sortie de 6 nouveaux paramètres sur ces automates. C’est pourquoi, en collaboration avec les équipes de Tosoh Bioscience France, qui souhaite augmenter sa présence commerciale sur le territoire, InGen, filiale de commercialisation de Diaxonhit, apporte à ce partenariat son savoir faire en immunoanalyse auprès des biologistes hospitaliers y compris l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris et de Marseille et dans le secteur privé.
Les automates proposés, de cadence différente (36 et 90 tests/h), permettent de répondre aux urgences immunologiques avec des paramètres tels que le BNP, la Troponine, les D-Dimères et la bêta-hCG. L’AIA900 représente également une association pertinente aux appareils de routine pour des paramètres tels que la Vitamine D, la Vitamine B12 et les folates qui nécessitent un prétraitement, en permettant ainsi d’optimiser les cadences de routine. La fiabilité, le panel de 44 paramètres et l’aide à l’accréditation complète devraient permettent aux deux sociétés d’apporter des solutions personnalisées aux différents biologistes.
En juin, Diaxonhit signait aussi avec XDx Inc, société spécialisée dans les diagnostics moléculaires non invasifs pour la transplantation et les maladies auto-immunes, un accord exclusif de licence et de commercialisation pour la vente et la réalisation en Europe du test d’expression moléculaire AlloMap®. Cette commercialisation sera dévolue à InGen, un des leaders en France pour la commercialisation de tests liés à la transplantation et à l’histocompatibilité.
Après une greffe cardiaque, ce nouveau test sanguin d’expression génomique permet la surveillance régulière et non-invasive du rejet cellulaire aigu. Il délivre des données spécifiques relatives à la réponse immunitaire des patients, sous forme d’un score objectif. Quatre études menées aux Etats-Unis et en Europe (plus de 2 000 patients, 40 centres cliniques) ont démontré que la surveillance des greffés cardiaques avec ce test est aussi efficace que celle par biopsie en matière d’évolution clinique des patients. Validé par la FDA en 2008, il a obtenu le marquage CE en 2011.
En Europe, tous les prélèvements sanguins effectués sur les greffés cardiaques européens seront centralisés, pour la réalisation du test, au laboratoire » Jean Dausset » (initialement » Laboratoire Régional d’Histocompatibilité « , hôpital Saint-Louis, AP-HP), laboratoire de référence dirigé par le Professeur D. Charron. Les résultats seront délivrés directement aux médecins prescripteurs. AlloMap devrait être disponible en Europe à partir de début 2014 dans certains pays.
DiaxonHit possédait déjà un portefeuille élargi et diversifié de kits de diagnostic in vitro et d’automates de pointe (essentiellement pour la transplantation, les maladies infectieuses et l’auto-immunité), de produits de contrôle de qualité et de tests rapides, parmi lesquels Tétanos Quick Stick®, son produit propriétaire. Elle détient également des produits de diagnostics en développement, moléculaires et non-moléculaires, concentrés sur l’immuno-infectieux, la maladie d’Alzheimer et le cancer.
La société Thermo Fisher vient d’effectuer une opération majeure pour sa stratégie de développement, à savoir l’acquisition de l’américain Life Technologies au prix d’une OPA lancée et acceptée ce printemps par le groupe californien.
Life Technologies, fabricant de matériel pour les tests génétiques, était en effet devenue une cible attrayante. Réunissant des marques d’importance du diagnostic et du séquençage – Invitrogen, Applied Biosystems, Gibco, Molecular Probes, Novex, Ambion et Ion Torrent -, son portefeuille-produit, ses savoir-faire et ses équipements divers sans cesse grandissant lui ont permis de dépasser les 11 milliards de dollars de capitalisation. Thermo Fisher Scientific connaît déjà les bienfaits de ces acquisitions d’envergure, puisque ce géant est lui-même issu de la fusion, en 2006, de Thermo Electron et de Fisher Scientific International pour 12,6 milliards de dollars. Cette nouvelle étape, réalisée pour 13,6 milliards de dollars en numéraire, n’était pourtant pas assurée : dans le même temps, des firmes de capital-investissement souhaitaient constituer un consortium pour racheter et retirer de la Bourse le groupe Life Technologies qui avait déjà gagné 33 % depuis le début de l’année, le marché ayant anticipé une transaction. N’ayant pas eu le temps de réunir les fonds, ces sociétés d’investissement se sont inclinées devant Thermo Fisher Scientific, qui comptabilise dorénavant un total de 50 000 personnes pour plus de 16 milliards de dollars de chiffre d’affaires et renforce son statut d’acteur incontournable du matériel et des instruments de laboratoire.
Le coréen Seegene et l’américain Selventa ont annoncé leur collaboration stratégique destinée au développement de nouveaux tests de diagnostics moléculaires dédiés aux maladies auto-immunes et infectieuses et au cancer. Elles espèrent que la combinaison synergique entre la plateforme multi-omiques SysDxTM de Selventa et les technologies de PCR multiplexes TOCETM et DPDTM de Seegene permettra de concevoir un nouveau et puissant système de diagnostic moléculaire. Objectif : adapter et faire adopter la médecine personnalisée dans toutes les grandes classes de maladies.
Le système SysDx est capable d’effectuer une analyse globale de l’information moléculaire d’un patient (génomique, épigénomiques, transcriptomique, protéomique, métabolomique et les informations du dossier médical électronique) pour identifier tout un panel de biomarqueurs multi-omiques. La conception du système a nécessité l’étude de très grandes quantités d’informations moléculaires de milliers de patients afin d’identifier des biomarqueurs liés aux divers mécanismes pathologiques, sans se focaliser sur une seule classe d’omique ; à l’inverse de nombreux autres concepts ciblant exclusivement la génomique par exemple. Ainsi, SysDx délivre une image globale de la maladie d’un patient et le profil de réponse aux médicaments correspondant. Cette technologie doit apporter une valeur prédictive et pronostique supérieure, comme le requiert le diagnostic de maladies multifactorielles complexes (maladies auto-immunes, cancer).
Il ne restait qu’à combiner cette capacité avec une technologie de multiplexage puissant, telle que la technologie qTOCE de Seegene qui permet la détection simultanée en temps réel et la quantification de multiples cibles dans un seul canal, en une seule réaction.
La société française Genomic Vision, biotech spécialisée dans le développement de tests de diagnostic génétiques fondés sur la technologie du peignage moléculaire de l’ADN, intéresse toujours autant l’américain Quest Diagnostics, prestataire de services d’information et de tests diagnostiques, avec lequel il vient d’étendre leur alliance stratégique pour deux nouveaux programmes de développement. Quest investira un montant non communiqué pour développer un test de diagnostic conçu en laboratoire pour une maladie génétique héréditaire. Il collaborera également avec Genomic Vision pour automatiser cette technologie prometteuse afin d’en améliorer la rapidité, une innovation qui devrait être disponible d’ici à la fin 2013.
» Ces développements s’appuient sur la complémentarité de nos expertises. Le nouveau processus automatisé va permettre d’utiliser à plein le potentiel du peignage de l’ADN pour tester un grand nombre de populations, ce qui améliorera la détection de maladies, telles que certains cancers ou des syndromes neurologiques « , déclare le Docteur A. Bensimon, PDG de Genomic Vision.
En 2011, Quest avait déjà négocié les droits exclusifs pour développer et commercialiser des tests pour la clinique et la recherche fondés sur cette technique, aux USA et dans d’autres pays. Pesant déjà 7,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires, elle avait également investi en capitaux propres dans la biotech française.
Depuis, Quest Diagnostics a adapté le peignage moléculaire en automatisant et en rationalisant le processus. L’américain a validé avec succès une version améliorée d’un test génétique détectant la dystrophie facio-scapulo-humérale (FSHD), la 2e myopathie la plus fréquente, qu’il devrait lancer dès l’été 2013. Quest explore également une application pour la détection du syndrome de Lynch.
En 2012, Genomic Vision a lancé la commercialisation de son premier test en Europe pour le diagnostic de la FSHD, qui affecte une sur 10 000 à 20 000 personnes.
Le peignage moléculaire
Mise au point par Genomic Vision, cette technologie améliore significativement l’analyse structurelle et fonctionnelle de l’ADN. Des fibres d’ADN sont étirées sur des lamelles de verre, comme » peignées « , et alignées uniformément. Il devient ensuite possible d’identifier des anomalies génétiques en localisant des gènes ou séquences spécifiques dans le génome du patient par un marquage avec des balises génétiques, une approche développée par Genomic Vision sous le nom de Code Morse génomique. Cette exploration du génome entier à haute résolution en une simple analyse permet une visualisation claire et directe des anomalies génétiques potentiellement non détectables par les technologies actuelles. Genomic Vision détient une licence exclusive de l’Institut Pasteur pour cette technologie. D’un chiffre d’affaires de 3,8 millions d’euros en 2011, elle a levé, depuis sa création, dix millions d’euros.
La société de diagnostic privée Randox Laboratories Ltd, qui détient déjà une vaste gamme de marqueurs diagnostiques pour les maladies cardiovasculaires (MCV) et Aterovax SA, société de diagnostic française privée spécialisée dans le développement et la commercialisation de nouveaux diagnostics cardiovasculaires, ont annoncé un partenariat de commercialisation pour le biomarqueur de la phospholipase A2 sécrétée (sPLA2) breveté par Aterovax, dédié à l’évaluation du risque cardiovasculaire. Ce nouveau biomarqueur vise à prédire, indépendamment et au-delà des facteurs de risque traditionnels, les évolutions défavorables chez les patients ayant une maladie coronarienne stable. Il est ainsi utilisable pour la stratification du risque des patients atteints de syndrome coronarien aigu.
Selon Randox, il a été montré que ce test ajoute une valeur clinique significative lorsqu’il est combiné aux autres marqueurs de sa gamme, offrant à la société un panel de tests efficace pour l’évaluation du risque de MCV. Randox détient dorénavant les droits exclusifs pour développer, fabriquer et commercialiser ce nouveau test pour une utilisation sur des analyseurs automatisés de dosage immunologique et pour l’adapter à sa propre gamme d’analyseurs et à d’autres analyseurs de diagnostic. Il sera disponible pour les laboratoires hospitaliers dans 145 pays.
Les résultats de l’enquête nationale de prévalence 2012 du réseau RAISIN menée dans 1938 établissements de santé (ES) (90,6 % des lits d’hospitalisation en France) ont été diffusés par l’InVS. En quelques points : plus de 50 % des patients avaient plus de 65 ans et présentaient un risque accru de complications infectieuses. Un sur 20 (15 180) présentait au moins une IN active. Les 3 organismes les plus souvent responsables étaient E. coli (17,6 % des souches résistantes aux céphalosporines de 3e génération), S. aureus (38,1 % des souches résistantes à la méticilline) et P. aeruginosa.
Le jour de l’enquête, environ 50 000 patients (16,6 %) étaient sous antibiotiques.
Plus révélateurs encore, les chiffres comparés des 1718 ES ayant participé aux deux enquêtes de 2006 et de 2012 montrent une forte diminution (21 %) dans les services de type soins de suite et de réadaptation (SSR), les unités de soins de longue durée (USLD) ou la psychiatrie. L’évolution est plus contrastée selon le type de séjour, notamment en court séjour. La prévalence des antibiothérapies est restée stable mais a fortement augmenté pour certaines molécules, en particulier la ceftriaxone ou l’imipénème qui sont particulièrement génératrices de résistances bactériennes. La consommation des fluoroquinolones a en revanche diminué.
Cette enquête servira de première étape pour l’évaluation du programme national de prévention des infections nosocomiales 2009–2013 qui permettra de dégager de nouvelles orientations stratégiques.
Lors du congrès de juin qui s’est tenu à Amiens, le conseil d’administration de la FNSIP a élu un nouveau bureau à sa tête. Le système de co-présidence est toujours d’actualité. Ce sont donc Clément Massé, interne en pharmacie et Clémentine Nesme, interne en biologie médicale qui reprennent le flambeau, épaulés par 10 autres internes. Le bilan du bureau sortant a été amplement salué et c’est dans la continuité de leurs actions que souhaite s’inscrire la nouvelle équipe. La proposition de loi portant réforme de la biologie médicale ayant été votée, la FNSIP restera très vigilante quant aux décrets à paraître. Ce bureau s’attèlera également à mener à son terme la qualification du D.E.S. de pharmacie et à la défense des conditions de travail des internes.
La composition du bureau : T. Riquier, Secrétaire Général ; B. Simonet, Trésorier ; AS Alary & JB Campergue, Vice-Présidents Biologie Médicale ; L. Legeleux, V. Menet & F. Nardella, Vice-Présidents Sciences Pharmaceutiques ; E. Pape, Vice-Présidente Relations Universitaires ; X. Deviot, Vice-Président en charge des partenariats ; A. Andreo, Vice-Présidente Communication.
Les Pandoravirus découverts par une équipe internationale menée par Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie sont des objets complètement inédits dans les classifications actuelles. Tout d’abord par leur taille qui atteint et dépasse le micromètre, battant tous les records. Mais également par leur équipement génétique, géant lui aussi avec plus de 2 millions de paires de bases, qui partage moins de 10 % de leurs gènes avec les génomes connus.
Cette découverte a fait l’objet d’un article publié dans le magazine Science daté du 19 juillet 2013. L’histoire débute il y a dix ans, avec celle des Mimivirus, eux aussi extrêmement gros physiquement et génétiquement. Ces virus qui infectent les amibes des sédiments, telle Acanthamoeb, avaient poussé la communauté scientifique à reconsidérer les limites supérieures pour les parasites cellulaires. Nadège Philippe, alors en stage de post-doctorat dans l’équipe de C. Abergel, s’était lancée sur les traces des Mimivirus, autres virus géants, dans l’espoir de mettre à jour leur filiation. Soutenues par l’Université suédoise d’Uppsala, ces recherches ont porté leurs fruits puisque son équipe a découvert coup sur coup le Pandoravirus salinus, à l’embouchure de la rivière Tunquen au Chili et le Pandoravirus dulcis, au fond d’un étang d’eau douce près de Melbourne en Australie. Visibles en microscopie optique traditionnelle, ces deux géants sont à la fois plus grands et équipés d’un génome plus complexe que les Mimivirus sans en avoir la morphologie icosaédrique typique. Ils dépassent même les microsporidies, protistes parasites des cellules eucaryotes. Avec respectivement 1,9 et 2,5 méga paires de bases, ces deux Pandoravirus défient la comparaison avec toute autre famille virale et leur origine ne peut être rattachée à aucune lignée connue. À tel point qu’ils ont un temps été rangés sous le sigle NLF ( New Life Forms). » Si dans l’évolution vers les cellules eucaryotes, les génomes se sont complexifiés en conservant des parties anciennes, celle des parasites montre plutôt une tendance à l’allègement « , rappelle C. Abergel.
Les Pandoravirus seraient donc des formes virales primitives, capables de fabriquer des enzymes qui, certes pourraient produire des fonctions biologiques connues, mais par des chemins qui pourraient être très différents. Prenant le contrôle de la machinerie cellulaire de leur hôte, ils seraient ainsi détenteurs de » solutions inédites » que les chercheurs se proposent désormais d’étudier en vue de découvrir, par exemple, de nouvelles molécules pharmacologiques ou d’autres applications pour la biologie. » Ces nouveaux objets laissent supposer un gisement de découvertes potentielles, notamment grâce au génome et à l’équipement enzymatique très original de ces virus géants « , laisse entendre C. Abergel.
La leishmaniose compte parmi les plus graves infections parasitaires mortelles au monde : 1,5 à 2 millions de personnes sont recensées chaque année, soit un vrai problème de santé publique en Amérique latine, en Asie, en Afrique et plus récemment dans le sud de l’Europe.
Une équipe mêlant le CNRS, l’Université Toulouse III et l’IRD vient d’élucider de nouveaux mécanismes moléculaires impliqués dans la résistance à la leishmaniose viscérale : Ils ont montré que les récepteurs Dectine-1 et Mannose participent à la protection contre le parasite, en déclenchant une réponse inflammatoire, tandis que le récepteur DC-SIGN favorise la pénétration du pathogène et sa prolifération dans les macrophages.
Dectine-1, Mannose et DC-SIGN sont trois récepteurs de la même famille : les lectines de type-C, présents à la surface des macrophages. Selon leur état de différenciation, ces macrophages peuvent contribuer à éliminer le parasite, ou au contraire favoriser sa prolifération, le parasite détournant les mécanismes de défense du macrophage et provoquant l’infection.
Ces travaux, réalisés chez la souris puis sur des cellules humaines, montrent que les récepteurs Dectine-1 et Mannose ont un effet inhibiteur sur le parasite en déclenchant la production de radicaux libres oxygénés et de médiateurs inflammatoires. A l’inverse, le récepteur DC-SIGN participe à la phagocytose de Leishmania et favorise sa prolifération en inhibant l’activité microbicide des macrophages.
Ces résultats montrent également pour la première fois que les lectines de type-C contrôlent la balance entre les médiateurs lipidiques pro-inflammatoires et anti-inflammatoires, contribuant à l’orientation de la défense anti-parasitaire.
Si la pertinence diagnostique de l’évaluation des modifications de concentrations en sAPPa et sAPPß (Amyloid Protein Precursor) dans le liquide céphalo-rachidien des malades d’Alzheimer est reconnue, qu’en est-il des concentrations sanguines ? Une équipe européenne s’est attachée à explorer cette voie dans l’espoir d’identifier un marqueur non invasif d’identification de la maladie à un stade très précoce.
L’étude a comparé, par une méthode ELISA, les taux de ce précurseur chez 80 malades (MA), 14 patients atteints de la variante comportementale de la démence fronto-temporale (bvFTD) et 37 sujets contrôles sains. Une diminution significative des taux plasmatiques de sAPPß est observée dans le groupe MA par rapport au groupe bvFTD et aux contrôles (respectivement 3,9 ng/ml ; 8,01 ng/ml et 5,73 ; P=0,03) alors que l’étude des taux de sAPPa n’a rien montré de significatif. Ces taux n’ont montré aucun lien avec l’âge, le genre ou les concentrations en biomarqueurs, ni même avec les taux du LCR.
Pour ces auteurs, le fragment sAPPß plasmatique constituerait un nouveau marqueur diagnostique prometteur de la MA, peu invasif. Résultat important de par le manque de biomarqueurs reproductibles facilement utilisables à des fins de dépistage à grande échelle, mais restant à confirmer.
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